Le Centre libanais pour les droits de l'homme (CLDH) a dénoncé dans un communiqué la tentative d'extradition obligatoire de Saad Mohammad Ismaïl, un Irakien de 54 ans, « emprisonné arbitrairement durant 31 mois au Liban ».
Dans un communiqué, le CLDH a souligné qu'il avait vu « Saad Ismaïl arriver pieds nus et en menottes à l'aéroport de Beyrouth, et traîné par deux agents de la Sûreté générale, qui le forçaient à entrer dans la salle de départ ».
Les membres du CLDH sont intervenus, poursuit le communiqué, précisant qu'une altercation a eu lieu entre les deux parties. « La Sûreté générale a confisqué l'appareil photo de l'équipe », a poursuivi le communiqué, soulignant que Saad Mohammad Ismaïl n'a plus été expulsé et fut reconduit en prison.
De son côté, l'association Rawad Frontiers a dénoncé « les tentatives répétées d'extradition obligatoire des demandeurs d'asile et réfugiés irakiens », ainsi que « les détentions arbitraires des réfugiés qui incitent à poser des questions sur le degré de respect des critères internationaux et de la Charte des droits de l'homme ». Et de préciser que 35 réfugiés sont actuellement détenus par la Sûreté générale, « certains d'entre eux ayant entamé une grève de la faim, en signe de protestation contre les conditions illégales et inhumaines de leur détention ».
Rawad Frontiers a enfin appelé le gouvernement à « geler immédiatement les opérations d'extradition obligatoire des réfugiés, puisque ces mesures sont une agression contre les droits humains et la dignité ».
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