Dans une déclaration à la Voix du Liban, le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, a minimisé l'importance des divers discours tenus au sujet du Tribunal spécial sur le Liban, les situant dans le cadre des « présomptions ».
Il a affirmé que les investigations dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri, ne se sont pas arrêtées et a démenti la présence d'un plan politique voulu à travers le TSL. « Les appréhensions à ce propos font partie de celles qui s'emparent parfois du monde politique libanais, d'autant qu'il y a eu depuis quelques mois une sorte de rétablissement d'une influence passée, associée, comme il se doit, à un changement de donne. »
Dans une interview au quotidien koweïtien, an-Nahar, M. Najjar a relevé que le dernier rapport du président du TSL, le juge italien Antonio Cassese, a « prouvé deux choses importantes : la première est que le tribunal poursuit sa mission normalement et que l'enquête a atteint un stade avancé ; et la deuxième est que le TSL est en droit de réclamer les fonds qui lui sont dus pour poursuivre sa mission administrative et judiciaire ».
Il a ensuite rappelé que le Liban a signé avec l'ONU et le bureau du procureur général du tribunal des accords internationaux et bilatéraux en vertu desquels il s'est engagé à soutenir toutes les demandes du tribunal, « mais dans des limites précises, définies par les règles en vigueur au Liban, à savoir le code de procédure pénale, et par le respect de la souveraineté judiciaire libanaise ».
« Par conséquent, toutes les demandes sont envoyées au Liban conformément aux accords conclus et sont exécutées en fonction du code de procédure pénale », a expliqué le ministre.
À la Voix du Liban, M. Najjar avait par ailleurs annoncé de nouvelles mesures qui seront prises dans le cadre de la réforme judiciaire. Il a aussi fait état de difficultés à introduire des réformes au projet de loi sur les municipales, indiquant qu'il n'y a pas de possibilité à appliquer la proportionnelle.
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