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July 22, 2010

July 22, 2010 - L'Orient le jour - Mikati s’indigne des jugements anticipés sur les décisions du TSL

Dans une déclaration qu'il a faite hier, l'ancien Premier ministre, Nagib Mikati, a mis en garde contre la reprise des polémiques et des échanges d'accusations politiques sur base de présomptions autour de la teneur de l'acte d'accusation que le juge Daniel Bellemare doit publier dans l'affaire Hariri.
« Le retour aux polémiques et aux échanges d'accusations ne servira qu'à accentuer la tension et les divisions entre les Libanais », a averti M. Mikati, jugeant « extrêmement grave » de lier « le dossier du Tribunal spécial pour le Liban à des questions internes conflictuelles et à des scénarios militaires ».
Pour lui, il s'agit d'une « anticipation incompréhensible et injustifiée des décisions du TSL ». « Nous ne comprenons pas l'utilité des jugements anticipés sur le TSL et ses décisions ou des doutes émis à leur sujet, sachant que les Libanais dans leur ensemble réclament la vérité au sujet du crime qui a secoué le pays, a déclaré M. Mikati. N'est-il pas plus sage d'attendre ce qui va être publié par le TSL au lieu de lancer des accusations et de généraliser la peur et les doutes entre les Libanais ? » s'est-il interrogé.
De son côté, le député Nabil de Freige a mis l'accent dans une interview à la Voix du Liban sur la nécessité de tenir le TSL à l'écart des conflits internes, avant d'inviter le Hezbollah à « soulever les questions conflictuelles dans le cadre des institutions constitutionnelles et non pas en hurlant durant les meetings oratoires ». Soulignant l'attachement du Courant du futur au maintien du calme dans le pays, il a insisté sur le fait que le TSL ne dépend plus du Liban. « Si la partie adverse a des interrogations ou des doutes au sujet du tribunal ou même au sujet du réseau d'espionnage, qu'elle les soulève au sein des institutions et non pas dans les meetings », a déclaré M. de Freige.
Le député Antoine Zahra a pour sa part jugé nécessaire que le président Michel Sleiman « informe les parties concernées que ce sont les institutions qui priment et que personne ne peut classer la population, donner des instructions, dessiner des politiques et les imposer aux autres ». « Plus important encore, personne ne peut établir lui-même des critères pour évaluer le patriotisme des autres, dans la mesure où ce point est soumis aux lois en vigueur, et c'est la justice qui décide qui porte atteinte à l'ordre et qui ne fait pas preuve de patriotisme », a-t-il ajouté, en allusion au dernier discours du secrétaire général du Hezbollah.
Selon M. Zahra, « toutes les accusations de traîtrise et d'intimidation ont pour objectif de mettre la main sur le pays ».
Par ailleurs, l'ONG Wahdatouna Khalasouna a mis en garde contre le discours politique des derniers jours, en raison de l'influence qu'il peut avoir sur la stabilité.
Elle a appelé toutes les parties à tenir compte de la paix civile, estimant que sa préservatiuon constitue un devoir national et une ligne rouge « que personne n'a le droit de dépasser ». Wahdatouna Khalasouna a aussi appelé toutes les parties à revenir au langage du dialogue et a invité les responsables à œuvrer pour rétablir le calme politique.

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