
Le Prix Nobel de la paix 2003, l’Iranienne Shirin Ebadi, affirme que la situation de la femme dans la société musulmane résulte de l’interprétation que les hommes se font du Coran.
CONFÉRENCE L'association des diplômés de l'Université d'Harvard a organisé à Beyrouth une rencontre avec le professeur Ali Asani sur le rôle des musulmanes dans l'islam.
C'est dans un grand hôtel du centre-ville de Beyrouth que s'est déroulée une conférence sur le thème de la place de la femme dans l'islam. Un buffet copieux, un vin issu des meilleurs caves et une salle pleine d'intellectuels venus des quatre coins du monde ont marqué cette rencontre. Face aux flashs incessants, un homme des plus discret, Ali Asani. Ce directeur adjoint du département d'études islamiques et professeur des religions indo-islamiques à Harvard, s'est exprimé timidement et avec beaucoup de vigilance sur ce sujet d'actualité.
La première partie de cette conférence a été consacrée à l'analyse des tenues vestimentaires des musulmanes. Si en Afghanistan la burqa est de rigueur et fait partie intégrante de la société, en France cette tenue vient d'être interdite par une loi et fait l'objet de nombreuses polémiques. Dans d'autres pays, comme en Égypte ou au Liban, le port du voile n'est ni obligatoire ni prohibé, mais il peut être porté pour des raisons culturelles. Enfin, en Indonésie, premier pays musulman au monde, certaines jeunes filles expriment le souhait de porter un voile pour ses « vertus protectrices » vis-à-vis des hommes. Un acte qui leur permet de se sentir en sécurité dans la société. Le choix de telle ou telle tenue vestimentaire permet avant tout à la femme musulmane de se construire une identité.
Le professeur Ali Asani a consacré une partie de son intervention aux interprétations des textes religieux. Selon lui, les interprétations de ces textes, exclusivement faites par des hommes, expliquent la place accordée aux femmes dans la société. Dans beaucoup de cas, ces interprétations viennent s'ajouter aux différents « codes de conduite » ancrés à la culture d'un peuple. Parfois, la présence de ces codes est antérieure à celle des premières interprétations du Coran. Le professeur donne l'exemple du Pashtunwali qui est non seulement une idéologie mais aussi un réel code de conduite dans certaines régions afghanes et pakistanaises. La présence de ces règles coutumières influence selon lui considérablement l'interprétation que l'on peut faire du Coran.
Son argumentation s'accompagne principalement de citations de personnalités ayant marqué les communautés musulmanes, telles que Benazir Bhutto. Selon l'ex-Premier ministre du Pakistan, l'interprétation du Coran par les hommes, et non l'islam en soi, est discriminatoire vis-à-vis des femmes. Ali Asani s'inspire également du Prix Nobel de la paix en 2003, l'Iranienne Shirin Ebadi, qui affirme que la situation de la femme dans la société musulmane résulte de ce que les hommes interprètent.
Par la suite, Habib Zoghbi, président de l'Association des diplômés de l'Université d'Harvard au Liban et organisateur de l'événement, a orienté le débat sur l'influence que peut avoir la religion sur un État.
Le professeur Ali Asani a montré à quel point la pratique de l'islam varie en fonction du contexte dans lequel il évolue.
Il en est donc venu à la conclusion qu'il n'éxiste pas un islam mais autant d'islam que d'interprétations. Les conséquences sont, selon lui, plus ou moins flagrantes en fonction de l'importance qui est accordée à la religion au sein d'une société.
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le professeur Ali Asani a rédigé de nombreux travaux visant à faire comprendre l'islam aux États-Unis. Son implication et ses conférences lui ont permis d'obtenir une médaille de la Fondation Harvard pour sa contribution à l'amélioration des relations interculturelles dans le monde.
Son argumentation s'accompagne principalement de citations de personnalités ayant marqué les communautés musulmanes, telles que Benazir Bhutto. Selon l'ex-Premier ministre du Pakistan, l'interprétation du Coran par les hommes, et non l'islam en soi, est discriminatoire vis-à-vis des femmes. Ali Asani s'inspire également du Prix Nobel de la paix en 2003, l'Iranienne Shirin Ebadi, qui affirme que la situation de la femme dans la société musulmane résulte de ce que les hommes interprètent.
Par la suite, Habib Zoghbi, président de l'Association des diplômés de l'Université d'Harvard au Liban et organisateur de l'événement, a orienté le débat sur l'influence que peut avoir la religion sur un État.
Le professeur Ali Asani a montré à quel point la pratique de l'islam varie en fonction du contexte dans lequel il évolue.
Il en est donc venu à la conclusion qu'il n'éxiste pas un islam mais autant d'islam que d'interprétations. Les conséquences sont, selon lui, plus ou moins flagrantes en fonction de l'importance qui est accordée à la religion au sein d'une société.
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le professeur Ali Asani a rédigé de nombreux travaux visant à faire comprendre l'islam aux États-Unis. Son implication et ses conférences lui ont permis d'obtenir une médaille de la Fondation Harvard pour sa contribution à l'amélioration des relations interculturelles dans le monde.

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