Des dizaines de réfugiés syriens, qui ont fui leur village cerné et bombardé par le régime de Bachar el-Assad, ont manifesté hier au Liban-Nord pour réclamer la chute de celui-ci, alors que l'armée renforçait sa présence dans le secteur frontalier nord.
« La population veut la chute du régime », scandait la foule réunie du côté libanais de al-Boqayaa, un point de passage illégal généralement emprunté par des contrebandiers et à travers lequel ont transité depuis vendredi des centaines de Syriens. Parmi les slogans improvisés devant les militaires libanais, on pouvait entendre : « On ne t'aime pas Bachar » et « Tall Kalakh, n'aie pas peur, nous sommes avec toi », a rapporté un journaliste de l'AFP.
« La population veut la chute du régime », scandait la foule réunie du côté libanais de al-Boqayaa, un point de passage illégal généralement emprunté par des contrebandiers et à travers lequel ont transité depuis vendredi des centaines de Syriens. Parmi les slogans improvisés devant les militaires libanais, on pouvait entendre : « On ne t'aime pas Bachar » et « Tall Kalakh, n'aie pas peur, nous sommes avec toi », a rapporté un journaliste de l'AFP.
Des coups de feu sporadiques pouvaient encore être entendus de l'autre côté de la frontière, selon le journaliste de l'AFP présent à Wadi Khaled.
Beaucoup de réfugiés rencontrés à al-Boqayaa ont raconté que l'armée syrienne encercle Tall Kalakh. C'est à la faveur de la nuit, en se faufilant à travers les vergers, qu'ils ont réussi à tromper la vigilance des soldats, ont-ils expliqué.
« L'armée syrienne vise nos maisons avec ses chars et ses missiles », a dit l'un d'eux, refusant comme beaucoup de donner son nom par crainte de représailles. « Les blessés gisent dans les rues aux côtés des cadavres et personne n'ose les emmener à l'hôpital », a-t-il déclaré.
Un autre jeune homme a indiqué que les musulmans alaouites des villages voisins de Tall Kalakh avaient commencé à prendre les armes contre les sunnites.
Quoi qu'il en soit, l'armée syrienne a resserré son emprise sur la frontière pour empêcher le mouvement d'exode vers le Liban. Au moins quinze chars syriens se sont déployés au cours de la nuit de dimanche à lundi près de la frontière libanaise, où se concentre la répression contre les manifestations en faveur de la démocratie, rapportent des défenseurs des droits de l'homme, cités par Reuters.
Ces activistes, qui ont réussi à prendre contact avec des habitants, disent que les blindés se sont positionnés autour de Arida, près de Jisr el-Kamar, poste-frontière avec le nord du Liban. Selon les militants, les troupes syriennes ont pénétré samedi dans la ville-frontière de Tall Kalakh, ce qui explique que plus d'un millier de Syriens fuyant les violences dans leur pays sont arrivés au cours des dernières heures au Liban. Dans la localité proche d'al-Bireh, où plus de 300 Syriens sont arrivés dimanche soir, une femme raconte que les forces de sécurité syriennes attaquaient les civils dans sa ville de Tall Kalakh. « Nous sommes arrivés tard hier sous les bombardements et avons dû faire le voyage à pied traversant des rivières et des terrains difficiles pendant une heure », raconte Oum Alaa, venue avec ses six jeunes enfants et son époux. « Une de mes cousines a été tuée avec ses trois enfants quand leur maison s'est effondrée sur eux », ajoute-t-elle. « Nous n'avions ni eau ni électricité pendant plusieurs jours, et maintenant ils ont bombardé la boulangerie. »
Oum Alaa explique que les habitants ayant fui les troubles se sont vu obligés de changer d'itinéraire, les forces de sécurité ouvrant le feu sur ceux circulant sur des routes empruntées par d'autres avant eux.
Beaucoup de réfugiés rencontrés à al-Boqayaa ont raconté que l'armée syrienne encercle Tall Kalakh. C'est à la faveur de la nuit, en se faufilant à travers les vergers, qu'ils ont réussi à tromper la vigilance des soldats, ont-ils expliqué.
« L'armée syrienne vise nos maisons avec ses chars et ses missiles », a dit l'un d'eux, refusant comme beaucoup de donner son nom par crainte de représailles. « Les blessés gisent dans les rues aux côtés des cadavres et personne n'ose les emmener à l'hôpital », a-t-il déclaré.
Un autre jeune homme a indiqué que les musulmans alaouites des villages voisins de Tall Kalakh avaient commencé à prendre les armes contre les sunnites.
Quoi qu'il en soit, l'armée syrienne a resserré son emprise sur la frontière pour empêcher le mouvement d'exode vers le Liban. Au moins quinze chars syriens se sont déployés au cours de la nuit de dimanche à lundi près de la frontière libanaise, où se concentre la répression contre les manifestations en faveur de la démocratie, rapportent des défenseurs des droits de l'homme, cités par Reuters.
Ces activistes, qui ont réussi à prendre contact avec des habitants, disent que les blindés se sont positionnés autour de Arida, près de Jisr el-Kamar, poste-frontière avec le nord du Liban. Selon les militants, les troupes syriennes ont pénétré samedi dans la ville-frontière de Tall Kalakh, ce qui explique que plus d'un millier de Syriens fuyant les violences dans leur pays sont arrivés au cours des dernières heures au Liban. Dans la localité proche d'al-Bireh, où plus de 300 Syriens sont arrivés dimanche soir, une femme raconte que les forces de sécurité syriennes attaquaient les civils dans sa ville de Tall Kalakh. « Nous sommes arrivés tard hier sous les bombardements et avons dû faire le voyage à pied traversant des rivières et des terrains difficiles pendant une heure », raconte Oum Alaa, venue avec ses six jeunes enfants et son époux. « Une de mes cousines a été tuée avec ses trois enfants quand leur maison s'est effondrée sur eux », ajoute-t-elle. « Nous n'avions ni eau ni électricité pendant plusieurs jours, et maintenant ils ont bombardé la boulangerie. »
Oum Alaa explique que les habitants ayant fui les troubles se sont vu obligés de changer d'itinéraire, les forces de sécurité ouvrant le feu sur ceux circulant sur des routes empruntées par d'autres avant eux.


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