Rien n’est encore acquis. Loin de là. À l’issue de la quatrième séance des discussions ministérielles sur la teneur de la déclaration ministérielle, et en dépit des progrès relatifs réalisés à ce jour en matière de politique générale et d’économie, il apparaît clairement que le plus dur est encore à venir, notamment l’embûche du Tribunal spécial pour le Liban, qui constituera le véritable test d’endurance de la nouvelle équipe au pouvoir.
Un test d’autant plus dur que l’opposition reste aux aguets, attendant le moment propice pour réitérer le scénario dont elle a elle-même été victime il y a quelques mois, à savoir le renversement du gouvernement. C’est ce qu’a affirmé en toust cas le député du courant du Futur, Samir Jisr, qui a laissé entendre que les forces du 14 Mars pourraient en arriver à faire chuter le gouvernement.
Il reste à savoir si la fameuse déclaration ministérielle verra le jour prochainement où si l’équipe qui s’est attelée à la tâche épuisera le mois entier que lui accorde la Constitution à cette fin. Officiellement, et selon le ministre de l’Information, Walid Daouk, les discussions d’hier « n’ont aucunement porté sur le TSL ». Sauf que les informations contradictoires qui ont circulé sur l’ordre du jour des concertations sur la déclaration prouvent bel et bien que la tâche ne sera pas moins ardue que la mise en place du nouveau gouvernement qui n’aura cependant pas cette fois-ci le luxe légal de pouvoir traîner ad vitam aeternam, d’autant que la communauté internationale reste à l’affût des moindres détails. C’est ce qu’a tenu à rappeler mercredi l’UE et hier l’ONU qui ne ratent pas une seule occasion de rappeler au Liban ses engagements internationaux en matière de respect des résolutions onusiennes, notamment.
Pour en revenir à la déclaration ministérielle, et au moment où le ministre de l’Information, rejoint pas plusieurs de ses collègues, démentait formellement avoir évoqué la question du tribunal lors de la séance d’hier, la MTV a indiqué de son côté que les discussions ont suscité « une polémique grandissante autour du TSL provoquant l’ajournement du dossier ». Sur le même registre, et allant à contresens des déclarations de son collègue à l’Information, le ministre de la Justice, Chakib Cortbawi, avait indiqué plus tôt dans la matinée que la clause du TSL « ne sera pas reportée et pourrait même être examinée aujourd’hui ». Cette question est « importante certes, mais elle reste ponctuelle », a ajouté le ministre dans une tentative de dédramatiser le sujet.
Une chose est cependant certaine, le tribunal a effectivement été présent dans les coulisses. De ces débats qui ont eu lieu en parallèle, il ressort notamment que le Premier ministre semble avoir déjà une approche claire de ce sujet explosif qui sera abordé « de manière à ne pas susciter une provocation à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur ».
On le sait déjà, la formule qui sera adoptée devra être le fruit d’une véritable jonglerie de langage d’autant plus difficile à décoder que ses termes doivent rester « flous et aussi concis que possible », comme le souligne une source ministérielle.
La formule n’évoquera pas entre autres tout ce qui a trait au protocole d’entente signé entre le Liban et le tribunal, la question du financement, et l’affaire des juges libanais. Le Hezbollah, qui insiste de son côté à ne pas du tout mentionner le terme de « tribunal », continue d’insister pour rester dans le vague en recourant à l’expression globale et généraliste de « justice internationale ».
Toujours est-il que des visions plurielles ont été formulées à cet égard. Une source laisse entendre à ce propos que s’il est question, dans un premier paragraphe, de mentionner le terme de « justice » ou de « tribunal », il sera inéluctable d’insister dans un second paragraphe sur la question de la « stabilité sécuritaire ». Bref, une manière de dire qu’il faudra ménager la chèvre et le chou.
Le Premier ministre, pour sa part, semble déterminé à repousser cette échéance jusqu’ à la dernière minute, c’est-à-dire après avoir finalisé l’ensemble des clauses que doit receler la déclaration ministérielle.
Reste à savoir combien de temps sera consommé avant la naissance de ce document-clé sur base duquel l’action du gouvernement sera évaluée à l’avenir, sachant que des dates contradictoires, parfois très éloignées, ont été avancées.
Alors que la chaîne al-Manar
prédisait la fin des débats pour lundi prochain, date de la prochaine réunion de la commission, le ministre d’État, Ali Kanso, a avancé le délai de la fin de la semaine prochaine et son collègue de l’Information a déclaré s’attendre à ce que le débat se prolonge sur encore deux ou trois séances. Plus réaliste, une source proche de Mohammad Safadi a fixé « d’ici à une vingtaine de jours au minimum » la date de la finalisation de la déclaration, déclarant sans ambages : « Nous ne sommes pas pressés. »
Entre-temps, les membres de la commission ad hoc n’ont pas chômé. Hier, les ministres ont planché principalement sur les clauses économiques et financières qui feront l’objet d’une « véritable vision globale » qui sera examinée plus en détail lundi prochain, date de la cinquième réunion. D’ici là, les sessions seront suspendues afin de laisser le temps aux pôles concernés de se concerter notamment sur le TSL. Selon la chaîne al-Jadid, parmi les issues de sortie envisagées, celle consistant à refiler cette clause problématique au Parlement.
Si le facteur temps ne semble pas encore, aux yeux de certains, un élément décisif, il pourrait l’être à un moment donné si se confirmaient entre-temps les rumeurs faisant état de l’imminence de la parution de l’acte d’accusation. Il reste à savoir quel sera l’angle d’attaque – la Syrie ou le TSL – que choisira aujourd’hui le secrétaire général du Hezbollah, qui devra se prononcer lors d’un discours public. Quelle qu’en soit la teneur, sayyed Nasrallh ne manquera pas de donner le ton des jours à venir.
Un test d’autant plus dur que l’opposition reste aux aguets, attendant le moment propice pour réitérer le scénario dont elle a elle-même été victime il y a quelques mois, à savoir le renversement du gouvernement. C’est ce qu’a affirmé en toust cas le député du courant du Futur, Samir Jisr, qui a laissé entendre que les forces du 14 Mars pourraient en arriver à faire chuter le gouvernement.
Il reste à savoir si la fameuse déclaration ministérielle verra le jour prochainement où si l’équipe qui s’est attelée à la tâche épuisera le mois entier que lui accorde la Constitution à cette fin. Officiellement, et selon le ministre de l’Information, Walid Daouk, les discussions d’hier « n’ont aucunement porté sur le TSL ». Sauf que les informations contradictoires qui ont circulé sur l’ordre du jour des concertations sur la déclaration prouvent bel et bien que la tâche ne sera pas moins ardue que la mise en place du nouveau gouvernement qui n’aura cependant pas cette fois-ci le luxe légal de pouvoir traîner ad vitam aeternam, d’autant que la communauté internationale reste à l’affût des moindres détails. C’est ce qu’a tenu à rappeler mercredi l’UE et hier l’ONU qui ne ratent pas une seule occasion de rappeler au Liban ses engagements internationaux en matière de respect des résolutions onusiennes, notamment.
Pour en revenir à la déclaration ministérielle, et au moment où le ministre de l’Information, rejoint pas plusieurs de ses collègues, démentait formellement avoir évoqué la question du tribunal lors de la séance d’hier, la MTV a indiqué de son côté que les discussions ont suscité « une polémique grandissante autour du TSL provoquant l’ajournement du dossier ». Sur le même registre, et allant à contresens des déclarations de son collègue à l’Information, le ministre de la Justice, Chakib Cortbawi, avait indiqué plus tôt dans la matinée que la clause du TSL « ne sera pas reportée et pourrait même être examinée aujourd’hui ». Cette question est « importante certes, mais elle reste ponctuelle », a ajouté le ministre dans une tentative de dédramatiser le sujet.
Une chose est cependant certaine, le tribunal a effectivement été présent dans les coulisses. De ces débats qui ont eu lieu en parallèle, il ressort notamment que le Premier ministre semble avoir déjà une approche claire de ce sujet explosif qui sera abordé « de manière à ne pas susciter une provocation à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur ».
On le sait déjà, la formule qui sera adoptée devra être le fruit d’une véritable jonglerie de langage d’autant plus difficile à décoder que ses termes doivent rester « flous et aussi concis que possible », comme le souligne une source ministérielle.
La formule n’évoquera pas entre autres tout ce qui a trait au protocole d’entente signé entre le Liban et le tribunal, la question du financement, et l’affaire des juges libanais. Le Hezbollah, qui insiste de son côté à ne pas du tout mentionner le terme de « tribunal », continue d’insister pour rester dans le vague en recourant à l’expression globale et généraliste de « justice internationale ».
Toujours est-il que des visions plurielles ont été formulées à cet égard. Une source laisse entendre à ce propos que s’il est question, dans un premier paragraphe, de mentionner le terme de « justice » ou de « tribunal », il sera inéluctable d’insister dans un second paragraphe sur la question de la « stabilité sécuritaire ». Bref, une manière de dire qu’il faudra ménager la chèvre et le chou.
Le Premier ministre, pour sa part, semble déterminé à repousser cette échéance jusqu’ à la dernière minute, c’est-à-dire après avoir finalisé l’ensemble des clauses que doit receler la déclaration ministérielle.
Reste à savoir combien de temps sera consommé avant la naissance de ce document-clé sur base duquel l’action du gouvernement sera évaluée à l’avenir, sachant que des dates contradictoires, parfois très éloignées, ont été avancées.
Alors que la chaîne al-Manar
prédisait la fin des débats pour lundi prochain, date de la prochaine réunion de la commission, le ministre d’État, Ali Kanso, a avancé le délai de la fin de la semaine prochaine et son collègue de l’Information a déclaré s’attendre à ce que le débat se prolonge sur encore deux ou trois séances. Plus réaliste, une source proche de Mohammad Safadi a fixé « d’ici à une vingtaine de jours au minimum » la date de la finalisation de la déclaration, déclarant sans ambages : « Nous ne sommes pas pressés. »
Entre-temps, les membres de la commission ad hoc n’ont pas chômé. Hier, les ministres ont planché principalement sur les clauses économiques et financières qui feront l’objet d’une « véritable vision globale » qui sera examinée plus en détail lundi prochain, date de la cinquième réunion. D’ici là, les sessions seront suspendues afin de laisser le temps aux pôles concernés de se concerter notamment sur le TSL. Selon la chaîne al-Jadid, parmi les issues de sortie envisagées, celle consistant à refiler cette clause problématique au Parlement.
Si le facteur temps ne semble pas encore, aux yeux de certains, un élément décisif, il pourrait l’être à un moment donné si se confirmaient entre-temps les rumeurs faisant état de l’imminence de la parution de l’acte d’accusation. Il reste à savoir quel sera l’angle d’attaque – la Syrie ou le TSL – que choisira aujourd’hui le secrétaire général du Hezbollah, qui devra se prononcer lors d’un discours public. Quelle qu’en soit la teneur, sayyed Nasrallh ne manquera pas de donner le ton des jours à venir.
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