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Au lendemain des graves incidents qui ont fait six morts à Tripoli, le Premier ministre a apporté hier son appui inconditionnel aux forces de l’ordre, afin qu’elles y apportent la sécurité et, si possible, la stabilité.
« Les forces de l’ordre ne font pas de distinction entre loyalistes et opposants, entre une région et une autre ou un Libanais et un autre », a affirmé le président du Conseil, Nagib Mikati, qui a présidé au Sérail une réunion au plus haut niveau du Conseil de sécurité.
Le chef du gouvernement a loué les efforts déployés pour éviter que les événements de Tripoli ne dérapent et a assuré que les services de sécurité et l’appareil judiciaire remonteront jusqu’aux responsables de ces graves incidents, pour en identifier les instigateurs et les arrêter.
Selon des indications fiables, l’enquête ne ménagera pas les agents des FSI et les militaires qui ont pu être mêlés à ces incidents, de manière active ou passive. Les renseignements des FSI ne seront pas épargnés, dit-on. L’heure des règlements de comptes aurait-elle sonné ?
Confirmant le caractère suspect des affrontements de vendredi dernier, le mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, a affirmé hier que des provocations ont été à l’origine des combats entre alaouites et sunnites.
« Nous allons coopérer avec le chef du gouvernement, pour circonscrire toute discorde qui pourrait surgir », a-t-il ajouté.
À cette fin, M. Mikati a donné des instructions pour qu’une coordination permanente s’installe entre les divers services de sécurité. Le désarmement total de Tripoli, proposé par tous, notamment par le 14 Mars, figurera à l’ordre du jour du premier Conseil des ministres qui se tiendra après le vote de confiance.
Le chef du gouvernement a par ailleurs reçu le groupe des ambassadeurs arabes en poste au Liban, ainsi que l’ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, dans un effort pour expliciter les positions de son gouvernement et encourager les pays arabes, très réservés à son égard, à surmonter leurs hésitations et à encourager leurs ressortissants à choisir le Liban comme destination de vacances.
« Nos polémiques font partie du folklore politique », a-t-il affirmé en substance, « Qu’elles ne vous inquiètent pas outre mesure ».
M. Mikati, qui s’adressait aux diplomates arabes en poste à Beyrouth, en présence du ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour, a brièvement évoqué la genèse politique de son gouvernement, avant de les rassurer sur les intentions de son équipe en ce qui concerne deux points particuliers : le tribunal international et les résolutions de l’ONU.
Au sujet du tribunal international, il a précisé que cette question comprend deux volets, l’un externe, l’autre interne. « Nul ne peut annuler une résolution du Conseil de sécurité », a-t-il affirmé, jouant sur cette distinction, avant d’ajouter : « Sur le plan interne, je suis certain que toutes les forces politiques désirent que justice soit faite, mais aussi que soient épargnés au Liban les dangers sécuritaires qui menacent sa stabilité. » Une position dont le caractère équivoque n’échappe à personne.
C’est sur ce mode ambigu que le chef du gouvernement entend que soit rédigée la déclaration ministérielle, affirme-t-on de source informée. Sur les deux points du tribunal international et des armes du Hezbollah, le texte sera « un clone » des déclarations précédentes, affirme-t-on, et baignera dans le flou artistique. Un choix énergiquement contesté par Samir Geagea. Évoqué en ce qui concerne Tripoli, le défi de la sécurité au Liban dépasse d’ailleurs cette ville et se pose également au niveau aussi bien d’autres villes que des partis. La présence de Saad Hariri à Paris est bien due à des considérations de sécurité, a affirmé hier le ministre sortant Boutros Harb, qui s’est fait l’avocat d’un homme que le général Michel Aoun, oubliant qu’il a lui-même goûté à l’exil, avait honteusement raillé en public en affirmant qu’il avait pris un « aller simple » pour l’étranger.
À cet égard, et d’après l’édition d’hier du quotidien Libération, l’ancien Premier ministre a bel et bien été l’objet d’une tentative d’attentat, ce qui aurait motivé son départ pour Paris. Le journal français évoque une voiture piégée placée sur le boulevard de l’aéroport.
Quoi qu’il en soit, et en l’absence de détails plus précis à ce sujet, plusieurs personnalités du 14 Mars, dont MM. Marwan Hamadé, Samir Frangié, Farès Souhaid et Bassem el-Sabeh se sont rendues hier à Paris, pour en discuter avec M. Hariri et tenter de le convaincre de rentrer au Liban.
Commentant la pointe du général Michel Aoun, le député de Batroun a affirmé que la nouvelle majorité n’avait pas le droit d’offenser M. Hariri de la sorte. « Nul ne peut occulter la place qu’occupe le président Hariri en tant que chef du plus large bloc parlementaire au Parlement, pas plus Michel Aoun que quiconque », a dit M. Harb.
« Les forces de l’ordre ne font pas de distinction entre loyalistes et opposants, entre une région et une autre ou un Libanais et un autre », a affirmé le président du Conseil, Nagib Mikati, qui a présidé au Sérail une réunion au plus haut niveau du Conseil de sécurité.
Le chef du gouvernement a loué les efforts déployés pour éviter que les événements de Tripoli ne dérapent et a assuré que les services de sécurité et l’appareil judiciaire remonteront jusqu’aux responsables de ces graves incidents, pour en identifier les instigateurs et les arrêter.
Selon des indications fiables, l’enquête ne ménagera pas les agents des FSI et les militaires qui ont pu être mêlés à ces incidents, de manière active ou passive. Les renseignements des FSI ne seront pas épargnés, dit-on. L’heure des règlements de comptes aurait-elle sonné ?
Confirmant le caractère suspect des affrontements de vendredi dernier, le mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, a affirmé hier que des provocations ont été à l’origine des combats entre alaouites et sunnites.
« Nous allons coopérer avec le chef du gouvernement, pour circonscrire toute discorde qui pourrait surgir », a-t-il ajouté.
À cette fin, M. Mikati a donné des instructions pour qu’une coordination permanente s’installe entre les divers services de sécurité. Le désarmement total de Tripoli, proposé par tous, notamment par le 14 Mars, figurera à l’ordre du jour du premier Conseil des ministres qui se tiendra après le vote de confiance.
Le chef du gouvernement a par ailleurs reçu le groupe des ambassadeurs arabes en poste au Liban, ainsi que l’ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, dans un effort pour expliciter les positions de son gouvernement et encourager les pays arabes, très réservés à son égard, à surmonter leurs hésitations et à encourager leurs ressortissants à choisir le Liban comme destination de vacances.
« Nos polémiques font partie du folklore politique », a-t-il affirmé en substance, « Qu’elles ne vous inquiètent pas outre mesure ».
M. Mikati, qui s’adressait aux diplomates arabes en poste à Beyrouth, en présence du ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour, a brièvement évoqué la genèse politique de son gouvernement, avant de les rassurer sur les intentions de son équipe en ce qui concerne deux points particuliers : le tribunal international et les résolutions de l’ONU.
Au sujet du tribunal international, il a précisé que cette question comprend deux volets, l’un externe, l’autre interne. « Nul ne peut annuler une résolution du Conseil de sécurité », a-t-il affirmé, jouant sur cette distinction, avant d’ajouter : « Sur le plan interne, je suis certain que toutes les forces politiques désirent que justice soit faite, mais aussi que soient épargnés au Liban les dangers sécuritaires qui menacent sa stabilité. » Une position dont le caractère équivoque n’échappe à personne.
C’est sur ce mode ambigu que le chef du gouvernement entend que soit rédigée la déclaration ministérielle, affirme-t-on de source informée. Sur les deux points du tribunal international et des armes du Hezbollah, le texte sera « un clone » des déclarations précédentes, affirme-t-on, et baignera dans le flou artistique. Un choix énergiquement contesté par Samir Geagea. Évoqué en ce qui concerne Tripoli, le défi de la sécurité au Liban dépasse d’ailleurs cette ville et se pose également au niveau aussi bien d’autres villes que des partis. La présence de Saad Hariri à Paris est bien due à des considérations de sécurité, a affirmé hier le ministre sortant Boutros Harb, qui s’est fait l’avocat d’un homme que le général Michel Aoun, oubliant qu’il a lui-même goûté à l’exil, avait honteusement raillé en public en affirmant qu’il avait pris un « aller simple » pour l’étranger.
À cet égard, et d’après l’édition d’hier du quotidien Libération, l’ancien Premier ministre a bel et bien été l’objet d’une tentative d’attentat, ce qui aurait motivé son départ pour Paris. Le journal français évoque une voiture piégée placée sur le boulevard de l’aéroport.
Quoi qu’il en soit, et en l’absence de détails plus précis à ce sujet, plusieurs personnalités du 14 Mars, dont MM. Marwan Hamadé, Samir Frangié, Farès Souhaid et Bassem el-Sabeh se sont rendues hier à Paris, pour en discuter avec M. Hariri et tenter de le convaincre de rentrer au Liban.
Commentant la pointe du général Michel Aoun, le député de Batroun a affirmé que la nouvelle majorité n’avait pas le droit d’offenser M. Hariri de la sorte. « Nul ne peut occulter la place qu’occupe le président Hariri en tant que chef du plus large bloc parlementaire au Parlement, pas plus Michel Aoun que quiconque », a dit M. Harb.

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