« Nous sommes prêts à toutes les éventualités, mais nous est-il demandé d’oublier nos martyrs et de nous résigner au fait accompli, alors que l’acte d’accusation a renouvelé notre espoir de tourner définitivement la page des attentats ? » s’est interrogé hier le chef des Kataëb Amine Gemayel lors d’une entrevue sur la chaîne Future TV.
« Nous n’avons d’autre choix que celui du Tribunal spécial pour le Liban », a insisté l’ancien président de la République, avant de rappeler fermement l’attachement des forces du 14 Mars aux décisions internationales. Dans ce cadre, M. Gemayel a tenu à préciser que « le conflit n’est pas entre des personnes ou des parties, mais entre des personnes et le TSL ». Et de s’interroger : « Quelle alternative au TSL le Hezbollah propose-t-il ? »
M. Gemayel a affirmé qu’il est « normal de demander au TSL d’aller jusqu’au bout de ses décisions, tout comme il est normal d’entretenir nos contacts avec les États aptes à nous aider pour restaurer le droit ». En effet, il importe au 14 Mars de « réunir l’unanimité internationale et arabe en faveur du Liban », a expliqué M. Gemayel. Par ailleurs, il a réitéré sa proposition de recourir à un comité de salut, seule solution pour une situation interne « anormale ». Dans ce contexte, M. Gemayel a appelé le Hezbollah à « se comporter avec l’acte d’accusation comme une réalité (...) et de prendre une initiative positive s’il veut préserver l’avenir du pays ». Sinon, qu’il fournisse au moins les preuves qu’il prétend disposer « pour nous économiser temps et effort dans la découverte de la vérité », a-t-il ajouté.
M. Gemayel a estimé enfin que le Premier ministre Nagib Mikati, « qui est un ami, (...) ne contrôle pas à l’heure actuelle les décisions du gouvernement ». Il a réitéré à cet égard le constat d’ambiguïté qui entoure la clause de la déclaration ministérielle soutenant « en principe » le TSL.
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