Pour la première commémoration de l’enlèvement en
territoire libanais de l’ancien vice-président syrien, l’intellectuel Chibli
el-Ayssami, une cérémonie populaire s’est tenue à Aley, à l’initiative des
habitants de la ville et de la famille du militant. « Une année difficile
s’est écoulée, où nous avons tenté, avec l’aide de nombreux amis, spécialement
(le député) Akram Chéhayeb et ses prises de position audacieuses, de solliciter
tous les responsables politiques, les ambassadeurs et les ONG pour les droits
de l’homme, mais en vain », a déclaré la fille de Chibli el-Ayssami, Raja’
el-Ayssami Charafeddine, dans une émouvante allocution à l’ouverture de la
cérémonie. De son côté, le député Akram Chéhayeb a déclaré qu’il « est
grand temps pour le gouvernement d’accomplir son devoir humanitaire, national
et arabe, la tête haute ». Étaient également présents à la cérémonie en
solidarité avec la famille Ayssami, les députés Nohad el-Machnouk, Fadi
el-Habre, Henri Hélou et Fouad el-Saad. Le député du bloc du Changement et de
la Réforme, Ghassan Moukheiber, devait prendre part à la commémoration, en sa
qualité de président de la commission parlementaire des Droits de l’homme, mais
s’en est absenté pour des raisons urgentes. Dans son allocution, lue par
l’animateur de la cérémonie, le journaliste Samer Aboul-Mouna, Ghassan
Moukheiber a fermement dénoncé « ce crime, que ses auteurs soient syriens
ou libanais, ou que ces deux camps soient complices ». Réitérant l’appel
aux autorités judiciaires « de procéder à une enquête sérieuse pour
élucider les circonstances de l’enlèvement et de la disparition
d’el-Ayssami », Ghassan Moukheiber a affirmé que « le débat doit être
maintenu, en ce qui concerne cette disparition forcée, indépendamment de la
crise en Syrie ».
No comments:
Post a Comment