The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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June 8, 2012

L'orient le jour - Mise en place d’une chambre d’opérations à Tripoli pour superviser la sécurité dans la ville, June 8 2012


La situation à Tripoli et les incidents sécuritaires qui enveniment au quotidien le climat aux frontières avec la Syrie continuent de préoccuper les citoyens libanais de plus en plus inquiets de la dégradation de la sécurité.
Afin de mieux contrôler la situation à Tripoli, le conseil de sécurité régionale du Liban-Nord a décidé de créer une chambre d’opérations commune pour tous les services de sécurité, en vue de la coordination et de l’échange d’informations. La décision a été prise lors d’une réunion qui s’est tenue au Sérail de la ville, sous la présidence du mohafez du Nord, Nassif Kalouche, en présence du procureur du Nord, le juge Omar Hamzé, et des responsables sécuritaires et militaires de la région. Les participants à la réunion ont examiné la situation sécuritaire à Tripoli. Ils ont envisagé la possibilité de faire circuler des patrouilles communes pour protéger les institutions et les commerces de la ville. 
Le commandement de l’armée a ainsi convenu que le siège de la chambre d’opérations, qui fonctionnera 24h/24, sera situé au Liban- Nord et que l’ensemble des services y seront représentés. Un numéro de téléphone a été mis à la disposition des citoyens (06-390847/8) pour faire part de tout incident sécuritaire qui aurait lieu. La chambre d’opérations devait commencer à fonctionner dès hier soir.
 
Par ailleurs, poursuivant son mouvement de protestation, la société civile s’est mobilisée une fois de plus hier à Tripoli pour dénoncer, sur la place Abdel Nasser, au Tell, dans le cadre d’un sit-in pacifiste, la violence persistante. Intitulée « Tripoli, une ville stable et sécurisée », la campagne, qui est soutenue par la municipalité, entend protester contre les morts provoquées par les récents incidents dans la ville.
 

Calme précaire à Ersal
Ailleurs, dans la Békaa, le corps de Hussein Hamid, tué lors des accrochages qui ont eu lieu mercredi entre les habitants de Ersal (Békaa) et l’armée syrienne, a été remis hier aux services de renseignements de l’armée libanaise par les forces pro-Assad, qui avaient récupéré et retenu la dépouille mortelle lors des affrontements.
 
Commentant la situation, le président de la municipalité de Ersal, Mohammad Ali Hujeiri, a précisé qu’un calme relatif prévalait dans la localité, exprimant sa crainte de voir l’armée syrienne renouveler ses agressions contre le village. M. Hujeiri s’est offusqué du silence des responsables officiels sur ce qui s’est passé, estimant que « cela est dû à la faiblesse de l’État ».
 
De son côté, l’ancien chef de gouvernement, Fouad Siniora, a estimé que « le silence officiel sur les incidents qui ont secoué le village de Ersal n’est plus permis à partir d’aujourd’hui », précisant que « le territoire libanais ne peut pas continuer de faire l’objet de telles violations ».
 
M. Siniora a exhorté le gouvernement à prendre des mesures concrètes le plus tôt possible en direction des autorités syriennes, de la Ligue arabe et des Nations unies, car la politique consistant « à se tenir à l’écart de ce qui se passe à la frontière n’a d’autre sens que la soumission aux desiderata du régime syrien », a-t-il dit.
 
Dans un communiqué, le chef du bloc parlementaire du courant du Futur a dénoncé la multiplication de ces incidents à la frontière, rappelant qu’un autre jeune homme, Abdel Ghani Zahri, avait également été tué la semaine dernière dans le même village. Et M. Siniora d’adresser une question au Premier ministre, Nagib Mikati, lui demandant s’il « considère Ersal comme étant un village libanais ou s’il est désormais compté hors du territoire libanais ».
 
Et de stigmatiser le silence flagrant observé par l’État face aux multiples agressions commises par le régime syrien contre le Liban et sa souveraineté. M. Siniora s’est également interrogé sur la raison du refus des autorités d’envoyer l’armée à la frontière, comme le demandent les habitants de Ersal. Il a également demandé quelles étaient les mesures prises après les derniers incidents qui ont lieu et qui ont fait un mort et plusieurs blessés. Selon lui, le laxisme de l’État libanais « est presque synonyme de connivence avec le régime syrien. Sinon comment expliquer ce mutisme »?
 

Le dossier Ali Chaabane
Il convient d’indiquer dans ce cadre que le procureur près la Cour de cassation, le juge Saïd Mirza, a transféré le dossier de l’enquête sur la mort du caméraman de la NTV Ali Chaabane à la frontière libano-syrienne au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr. Ce dernier a porté plainte contre des éléments de l’armée syrienne qu’il a accusés d’être impliqués dans la mort du journaliste. Ce dernier, rappelle-t-on, avait été tué par des tirs de l’armée syrienne non loin de la frontière avec le Liban. Le dossier a été transmis au premier juge d’instruction Riad Abou Ghida.

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