The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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June 6, 2012

L'orient le jour - Pèlerins chiites : les proches ont reconnu deux ravisseurs et veulent kidnapper des membres de l’ASL pour un échange, June 6 2012


Des familles et des proches des pèlerins chiites enlevés il y a 17 jours dans la région d’Alep ont déclaré hier avoir identifié deux de leurs ravisseurs dans un reportage télévisé signé de notre consœur Tania Mehanna sur la rébellion armée contre Bachar el-Assad, rapporte la chaîne LBC.

Plusieurs femmes, qui faisaient partie du groupe de pèlerins enlevés le 22 mai et qui avaient été relâchées sans les hommes de leurs familles, ont contacté la LBC après avoir vu lundi ces rebelles à la télévision, rapporte la chaîne. Le reportage en question a été filmé dans une région turque frontalière de la Syrie et montre deux hommes qui se présentent comme appartenant à l’Armée syrienne libre (ASL, déserteurs). « Les hommes vus dans le reportage étaient ceux qui ont enlevé leurs maris », indique la chaîne, et les femmes sont apparues sur la chaîne hier pour confirmer l’information.

« Ils nous ont dit : Nous sommes de l’Armée (syrienne) libre. Nous ne voulons faire de mal à personne. Certains de nos hommes sont détenus par l’armée syrienne et nous voulons les échanger contre vos hommes », a déclaré l’une d’elles, Hayat Aawwali, assurant tenir l’ASL en Turquie et en Syrie pour « responsable de la sécurité de nos proches ». Quant à la jeune Ithraa Hammoud, fille de l’un des otages, Hassan Hammoud, elle a indiqué à la chaîne al-Jadeed que l’homme qui a paru dans le reportage de la LBC « priait avec le groupe de pèlerins femmes dans une mosquée à la frontière syro-turque. Il était également en compagnie des hommes armés lorsque nous sommes entrées en Syrie et que le bus a été arrêté ».

Rappelons que l’ASL avait démenti toute implication dans l’affaire de ces chiites libanais enlevés dans la province d’Alep alors qu’ils rentraient en bus dans leur pays après un pèlerinage en Iran. Les ravisseurs avaient relâché les femmes et les personnes âgées mais avaient gardé onze hommes avec eux. Un groupe jusqu’alors inconnu, les Révolutionnaires de Syrie-Province d’Alep, avait affirmé fin mai détenir le groupe, dans un communiqué diffusé par la chaîne satellitaire arabe al-Jazira. Beyrouth avait annoncé leur libération peu après l’enlèvement, mais les autorités avaient dû se rétracter.

Sur al-Jadeed, les proches des kidnappés ont tenu à lancer un message aux ravisseurs. « Après avoir visionné le reportage de la LBC, les familles sont désormais sûres qu’il s’agit de l’ASL et elles tiennent à dire à toute personne qui la soutient, ou qui en fait partie, que ce soit au Liban ou en Syrie, qu’elles sont prêtes à entrer directement dans le feu des négociations. Cela pourrait se faire par le rapt de membres de l’ASL pour les échanger avec leurs hommes kidnappés », a précisé al-Jadeed.

Hussein Ibrahim, frère d’un des otages, a exigé du gouvernement qu’il sorte les personnes kidnappées de Syrie « comme il le fait avec d’autres. Le gouvernement ne nous regarde pas et personne ne se préoccupe de nous, ni Premier ministre ni président. Depuis cinq jours, nous ne savons rien de nos proches. Nous sommes Libanais, et c’est l’État qui est responsable de nous, pourquoi ces deux poids, deux mesures ? » s’est-il interrogé, menaçant de réelles « mesures d’escalade ».

Notons à ce sujet que ces familles ont brièvement coupé hier la route de l’aéroport international Rafic Hariri.
D’autre part, le site électronique www.nowlebanon.com a rapporté, citant des sources sur le terrain, que les soldats loyalistes syriens ont une nouvelle fois kidnappé un Libanais. Il s’agit de Khaled Fayçal Moussa, et cela s’est passé au niveau frontalier dans la région de Wadi Khaled.

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