Des enlèvements sur base de l’appartenance
confessionnelle ont eu lieu ce week-end à Wadi Khaled. La discorde entre
sunnites et alaouites est à son paroxysme.
Trois Libanais alaouites et six ouvriers syriens ont été
enlevés, hier, par les habitants de Wadi Khaled après le rapt, par quatre
individus, d’un habitant de la localité frontalière de la Syrie, Mohammad
Sleimane Ahmad, dans la vallée du Akkar, à Massoudiyé. Mieux connu sous le nom
de « Abou Rouss Rajo », ce Libanais de confession sunnite, enlevé
dimanche matin, a été conduit par ses ravisseurs en territoire syrien, rapporte
l’Agence nationale d’information. Un de ses ravisseurs se nommerait Bilal
el-Abou. Il l’aurait déjà remis aux autorités syriennes, à Tartous.
Un des Libanais alaouites enlevé en guise de représailles se nomme, lui, Hekmat Youssef Khalil. Originaire du village alaouite d’Aïn el-Zeit, il effectue le commerce de bétail. Quant aux deux autres otages, ils seraient de Jabal Mohsen. L’un d’entre eux serait de la famille Chouéri. Sur les six ouvriers syriens enlevés, trois ont été libérés, précise notre photographe Michel Hallak. « Les trois autres, de confession alaouite, sont toujours otages des habitants de Wadi Khaled », affirme-t-il.
C’est donc avec colère et profond émoi que les habitants de Wadi Khaled ont réagi à l’enlèvement d’un des leurs. Hier dans la matinée, ils ont coupé les routes et brûlé des pneus. Ils ont également dressé une énorme tente au milieu de la chaussée, sur la route de Bkayha, faisant part de leur détermination à poursuivre leur sit-in jusqu’à la libération de Mohammad Ahmad. Ils ont surtout appelé les autorités et les services sécuritaires à œuvrer à la libération de l’otage, et indiqué que les otages enlevés en représailles servaient de monnaie d’échange. Ils n’ont pas manqué de menacer les autorités d’escalade, autrement dit d’enlever davantage de personnes, au cas où Mohammad Ahmad n’était pas libéré au plus tôt.
Le député Khaled Daher et le membre du bureau politique du courant du Futur, Mohammad Mrad, se sont joints aux manifestants à Wadi Khaled. Ils ont également participé à une réunion élargie au domicile du cheikh Khaled Ezzo, en présence de nombreuses personnalités de la région, appelant à la libération immédiate de l’otage Mohammad Ahmad pour éviter une exacerbation du conflit entre les deux communautés sunnite et chiite. Khaled Daher s’est dit solidaire des habitants de Wadi Khaled. Il les a toutefois invités à faire preuve de responsabilité. Il a aussi montré du doigt le régime syrien qu’il a tenu responsable de ce qui se passe dans de nombreuses régions libanaises. « Ce régime a tué plus de 14 citoyens libanais. Il en a aussi enlevé des dizaines d’autres. Aujourd’hui même, l’enlèvement du citoyen libanais de Wadi Khaled a été perpétré par d’autres Libanais qui sont les chabbiha du régime syrien », a-t-il accusé.
Ces rapts et enlèvements en guise de représailles ne rappellent que trop l’un des pires épisodes de la guerre civile libanaise où les citoyens étaient enlevés et froidement éliminés sur base de leur communauté religieuse.
Un des Libanais alaouites enlevé en guise de représailles se nomme, lui, Hekmat Youssef Khalil. Originaire du village alaouite d’Aïn el-Zeit, il effectue le commerce de bétail. Quant aux deux autres otages, ils seraient de Jabal Mohsen. L’un d’entre eux serait de la famille Chouéri. Sur les six ouvriers syriens enlevés, trois ont été libérés, précise notre photographe Michel Hallak. « Les trois autres, de confession alaouite, sont toujours otages des habitants de Wadi Khaled », affirme-t-il.
C’est donc avec colère et profond émoi que les habitants de Wadi Khaled ont réagi à l’enlèvement d’un des leurs. Hier dans la matinée, ils ont coupé les routes et brûlé des pneus. Ils ont également dressé une énorme tente au milieu de la chaussée, sur la route de Bkayha, faisant part de leur détermination à poursuivre leur sit-in jusqu’à la libération de Mohammad Ahmad. Ils ont surtout appelé les autorités et les services sécuritaires à œuvrer à la libération de l’otage, et indiqué que les otages enlevés en représailles servaient de monnaie d’échange. Ils n’ont pas manqué de menacer les autorités d’escalade, autrement dit d’enlever davantage de personnes, au cas où Mohammad Ahmad n’était pas libéré au plus tôt.
Le député Khaled Daher et le membre du bureau politique du courant du Futur, Mohammad Mrad, se sont joints aux manifestants à Wadi Khaled. Ils ont également participé à une réunion élargie au domicile du cheikh Khaled Ezzo, en présence de nombreuses personnalités de la région, appelant à la libération immédiate de l’otage Mohammad Ahmad pour éviter une exacerbation du conflit entre les deux communautés sunnite et chiite. Khaled Daher s’est dit solidaire des habitants de Wadi Khaled. Il les a toutefois invités à faire preuve de responsabilité. Il a aussi montré du doigt le régime syrien qu’il a tenu responsable de ce qui se passe dans de nombreuses régions libanaises. « Ce régime a tué plus de 14 citoyens libanais. Il en a aussi enlevé des dizaines d’autres. Aujourd’hui même, l’enlèvement du citoyen libanais de Wadi Khaled a été perpétré par d’autres Libanais qui sont les chabbiha du régime syrien », a-t-il accusé.
Ces rapts et enlèvements en guise de représailles ne rappellent que trop l’un des pires épisodes de la guerre civile libanaise où les citoyens étaient enlevés et froidement éliminés sur base de leur communauté religieuse.
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