Pages

May 19, 2011

iloubnan - Le renseignement français aurait récemment fourni des informations sur l'implication de Damas dans l'assassinat de Hariri - May 19, 2011


Le président français Nicolas Sarkozy et son homologue syrien Bashar al-Assad le 9 décembre 2010 sur les marches de l'Elysée à Paris, avant un déjeuner de travail. Bachar Al-Assad effectuait alors une visite officielle de deux jours en France. Crédit photo: AFP
Les services de renseignements français auraient fourni récemment au Tribunal spécial pour le Liban (TSL) des informations en leur possession sur l’implication syrienne dans l’assassinat de Hariri, indique le blog L'Orient Indiscret du journaliste du Figaro Georges Malbrunot, citant "plusieurs sources". Le journaliste lie cette information au "très net durcissement de ton de Paris à l'égard de Bashar al-Assad," alors que Nicolas Sarkozy l'avait "courtisé" entre 2008 et 2010 (on se souvient notamment de la célébration de la Fête nationale le 14 juillet 2008 à Paris, à laquelle le président syrien avait été invité, dans le contexte du lancement de l'Union pour la Méditerranée)

Dans un post publié ce jeudi 19 mai sur son blog, Georges Malbrunot se demande si le sort du président Bashar al-Assad, confronté à une vague de contestation internationale sans précédent, et à des sanctions américaines directes depuis mercredi soir, pourrait se jouer devant la justice internationale de La Haye.

"On s’attend généralement que plusieurs membres du Hezbollah, le mouvement chiite libanais pro-iranien et allié de Damas, soient inculpés. Mais depuis le début de l’enquête internationale, la Syrie, ou en tout cas certains responsables syriens, sont également fortement soupçonnés d’avoir commandité ce crime politique, qui entraîna le départ des troupes de Damas du Liban," indique le journaliste. Georges Malbrunot révèle les propos d'un diplomate français de haut-rang qui début avril, déclarait: « J’ai reçu, il y a quelques mois, la visite du juge Bellemare qui m’a dit ceci : je vais inculper plusieurs membres du Hezbollah. Mais, nous savons que le commanditaire de l’assassinat d’Hariri est à Damas. Si vous me donnez les moyens pour continuer mon enquête, je remonterai jusqu’au commanditaire syrien. En clair, Bellemare nous mettait devant nos responsabilités. Si on lui disait ok pour davantage de moyens, il inculperait des Syriens », concluait ce diplomate, qui suit de près l’investigation sous mandat onusien de l’assassinat de Hariri, selon M. Malbrunot. 

No comments:

Post a Comment