Les sept Estoniens enlevés dans la Békaa le 23 mars dernier ont lancé un nouvel appel à l'aide dans une vidéo de 46 secondes diffusée brièvement hier sur le site Internet 4shared.com. Appel dans lequel ils reprochent à leur gouvernement de les avoir abandonnés.
« Nous sommes le 16 mai 2011 aujourd'hui. Nous sommes en prison depuis 54 jours et cela est très difficile pour nous. Nous sommes très fatigués et en grand danger », dit en anglais une des victimes, Kalev Kaosaar, dans cette vidéo diffusée sur le site, avant qu'elle ne soit retirée.
« Nous demandons à nos familles et à tous ceux qui nous connaissent de nous aider, par n'importe quel moyen, à sortir d'ici », ajoute-t-il, entouré de ses six compatriotes. « Nous leur demandons aussi de pousser le gouvernement estonien à nous faire sortir de cette prison. Car le gouvernement estonien nous a abandonnés et ne veut plus nous aider », poursuit-il. Sur cette vidéo, les sept Estoniens apparaissent hagards et pas rasés.
Contacté par L'Orient-Le Jour, le ministère estonien des Affaires étrangères, par la voix de sa porte-parole, Minna-Liinna Lind, soutient toujours qu'il n'a reçu « aucune demande concrète de la part des ravisseurs, qui pourrait lui permettre de résoudre cette crise ». « Nous n'avons donc aucun moyen de comprendre pourquoi les otages ont tenu ces propos. Nous pouvons juste spéculer et penser qu'on leur a dicté ce qu'ils ont dit », observe-t-elle.
Le ministre estonien des Affaires étrangères a reçu hier matin la vidéo « mais elle nous a été envoyée jeudi », précise encore Mme Lind, observant que Tallinn a envoyé la vidéo aux familles des otages.
La porte-parole estime aussi que « la diffusion de cette vidéo est un signe positif, car les otages sont en vie et une nouvelle prise de contact a été effectuée ». Ces propos reprennent la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Urmas Paet, au quotidien estonien Postimees.
La seule chose dont les autorités estoniennes sont sûres, aujourd'hui, c'est le lieu exact à partir duquel a été diffusée la première vidéo, à Damas. « Nous savons clairement le lieu de diffusion de la première vidéo », affirme Minna-Liina Lind. « Nous pouvons aujourd'hui mener l'investigation pour découvrir le lieu de diffusion de cette deuxième vidéo, en coopération avec les autorités libanaises et d'autres partenaires, afin de libérer nos ressortissants », conclut Mme Lind.
No comments:
Post a Comment