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May 19, 2011

L'orient Le Jour - « Journalistes contre la violence » en appelle à l’ONU et aux organisations internationales - May 19, 2011

L'association Journalistes contre la violence a publié hier un communiqué tirant la sonnette d'alarme au sujet des informations faisant état de la remise aux autorités de Damas par l'armée libanaise des trois soldats syriens ayant déserté et fui vers le Liban il y a quelques jours. L'un de ces trois soldats est décédé au Liban-Nord des suites des blessures dont il avait été atteint en fuyant la Syrie en direction de la frontière libanaise. Son corps aurait été remis aux autorités syriennes en même temps que les deux autres soldats.
Dans son communiqué, Journalistes contre la violence souligne que, si la remise au pouvoir syrien des trois soldats se confirme, cela constituerait « une violation flagrante de toutes les conventions internationales et des droits de l'homme les plus élémentaires ». L'association en appelle sur ce plan à l'ONU et aux organisations internationales, de même qu'elle déplore « le non-respect par le Liban de ses engagements internationaux, conformément à la convention de lutte contre la torture qui interdit de remettre une personne à son pays si elle court le risque d'être torturée ». « Cela est encore plus vrai si cette personne est menacée de mort », relève l'association, qui stigmatise « le mutisme médiatique autour de cette affaire et le manque de transparence dans la façon d'aborder une question qui revêt un caractère souverainiste, moral et humain ».
Journalistes contre la violence réfute dans ce cadre l'argument selon lequel les trois soldats syriens peuvent être remis aux autorités de Damas sur base du traité de coopération et de coordination conclu au début des années 90 entre le Liban et la Syrie. « Cet accord de soumission est tombé sous l'effet de l'intifada (soulèvement) de l'indépendance lors du printemps de 2005, de même qu'il est tombé sous l'effet de l'intifada du peuple syrien au printemps 2011, souligne l'association. Les autorités libanaises auraient dû accorder l'asile politique aux trois soldats et les traiter comme des réfugiés politiques. Les livrer (aux autorités de Damas) constitue une atteinte aux valeurs et aux conventions internationales, d'autant qu'il est inadmissible de livrer une personne dont la vie est menacée. »

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