The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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January 31, 2009

January 31, 2009 - L'Orient le jour - Geagea : Nasrallah est le « mandataire légal » de Khamenei au Liban

Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a répliqué de manière cinglante hier aux propos du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au sujet des quatre Iraniens disparus au Liban en 1982, l’accusant d’exploiter cette affaire électoralement et d’être le « mandataire légal » de l’imam Ali Khamenei, guide de la République islamique, au Liban.
Hassan Nasrallah s’était adressé dans son discours jeudi au ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, pour lui demander, en tant que « proche des FL » de faire la lumière sur la disparition des quatre Iraniens.
« Je croyais jusqu’ici que le mandat octroyé au mandataire légal de l’imam Khamenei au Liban était uniquement de nature religieuse. Mais après avoir entendu les propos de Sayyed Nasrallah sur les quatre diplomates iraniens disparus en 1982, je me suis rendu compte que son mandat est également à caractère national », a déclaré M. Geagea lors d’une conférence de presse à Maarab.
« Qui donc peut m’expliquer ce grand intérêt que porte sayyed Nasrallah au sort de quatre diplomates iraniens disparus il y a 27 ans, au cœur d’une guerre de 15 ans qui a tout ravagé, et au cours de laquelle plus de cent mille Libanais ont trouvé la mort et des milliers de Libanais et non Libanais, des gens ordinaires et des diplomates, ont été portés disparus » ? a-t-il demandé.
« Sayyed Nasrallah affirme poser la question d’un point de vue humanitaire. Dites-moi : la question des centaines de détenus et de disparus libanais dans les prisons des alliés de sayyed Nasrallah, en Syrie, n’a-t-elle pas de portée humanitaire ? » s’est-il interrogé.
« Comment le Libanais ordinaire, qui fait face à cet instant à mille et un problèmes, économiques, sociaux et structurels, des problèmes d’instabilité chronique, des frontières qui ne sont pas tracées, des terres qui ne sont pas rétrocédées, des armes qui circulent, un État toujours en attente d’être édifié, comment peut-il comprendre que sayyed Nasrallah saute par-dessus tous ces problèmes pour sortir de son chapeau ce dossier qu’il affirme être de nature humanitaire ? Il l’est, certes, mais pas plus que des milliers d’autres cas similaires et qui sont encore plus pressants », a-t-il souligné.
« Si sayyed Nasrallah était réellement préoccupé par la réputation du Liban, dans la mesure où le problème en question touche des diplomates, il aurait aussi demandé qui a assassiné l’ambassadeur des États-Unis en 1976, et celui de France, Louis Delamare, en 1981, et l’attaché militaire Christian Gouttière en 1986 ? D’ailleurs, il sait très bien qui a tué ce dernier », a-t-il dit.
« Et dans le même ordre d’idées, il se serait inquiété quelque peu devant la tragédie des otages étrangers au Liban dans les années quatre-vingt, dont l’enlèvement avait transformé l’image du Liban dans le monde de celle de la Suisse de l’Orient à celle de l’enfer de l’Orient et de l’Occident », a-t-il ajouté.
« Mais non, il a préféré réduire toutes les tragédies de la guerre du Liban à celle des quatre diplomates iraniens. Cela est normal : il est le mandataire légal de l’imam Khamenei au Liban et tout le reste n’a pas d’importance », a poursuivi M. Geagea.
« Sayyed Nasrallah peut dire qu’il n’aurait pas suscité cette question en ce moment précis si ce n’était pour s’assurer de la véracité d’allégations israéliennes à ce sujet. Si c’est le cas, il aurait été préférable pour lui d’interroger d’abord l’État libanais, avant de s’adresser aux Israéliens ou à tout autre partie, puisque les services de sécurité libanais ont déjà mené plusieurs investigations sur ce dossier et ont des réponses claires. Et puis, sayyed Nasrallah avait le bras long auprès du pouvoir qui était établi au Liban entre 1990 et 2005. Pourquoi n’a-t-il jamais pensé l’interroger sur ce dossier » ? a-t-il demandé.
« Je déplore fortement que sayyed Nasrallah suscite cette question en ce moment précis et qu’il tente de la lier injustement aux FL, 19 ans après la fin de la guerre. La démarche aurait été compréhensible s’il s’était orienté vers les services de sécurité libanais pour leur demander leur assistance. Mais le fait d’exploiter cette affaire de cette manière, en tentant de la coller d’une manière ou d’une autre aux FL aux portes des législatives est inacceptable », a ajouté le leader des FL.
En réponse à une question, M. Geagea a dit : « Il ne faut plus que les Forces libanaises soient la cible de tous ceux qui ont des interrogations sur la guerre libanaise. Qu’ils nous disent qui ils ont tué, eux, et nous leur donnerons des réponses sur ceux que nous avons tués. Cela doit cesser. »

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