The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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December 24, 2016

L'orient le jour- Un monde sans torture est-il concevable ?, December 24 , 2016

Le Liban était présent, à travers l'association « Restart », à un symposium international sur la torture qui vient de se tenir au Mexique.
Fady NOUN | OLJ
24/12/2016

La pratique de la torture s'étend et se banalise. Au nom de la sécurité, toutes les violences sont permises, et même justifiées. Certes, l'exercice de la violence est constitutif de tout régime politique. Mais quelles sont les limites de la violence qu'un État, ou tout autre groupe organisé, est en droit d'exercer ? Un monde sans la torture est-il concevable ? C'est là toute la problématique des droits de l'homme face à un système d'autorité, et d'abord celui de l'État.
Loin d'être théorique, ce sujet touche à la vie quotidienne de dizaines de milliers d'hommes et de femmes dans le monde, y compris au Liban, comme a pu le constater récemment, et le documenter – phase essentielle de la lutte contre la torture – l'organisation Human Rights Watch (HWR) (lire L'Orient-Le Jour du 22 décembre). Face au tout-sécuritaire, il est des associations qui luttent contre la torture et veulent, au nom de la démocratie, de l'égalité et de la solidarité, en obtenir la pénalisation.
Près de 400 travailleurs de 74 pays, venus de 152 centres de réhabilitation affiliés à l'International Rehabilitation Council for Torture Victims (IRCT), se sont retrouvés récemment en symposium, à Mexico (4-9 décembre), pour un moment de mise en commun et de fédération des efforts, le premier qu'ils prennent depuis dix ans. Le Liban y était présent à travers l'ONG Restart, fédérée à l'IRCT. La délégation comprenait Suzanne Jabbour, directrice exécutive de Restart et présidente sortante de l'IRCT, le Dr Sana Hamzé, élue vice-présidente, Carmen Hamadé, Éliane Azar-Arida et Philippe Noun.

(Lire aussi : Réfugié syrien torturé : Aoun veut la vérité et l’armée livre sa version des faits)

Les trois piliers de la lutte
Avec ses 152 centres dans le monde, l'organisation IRCT est la plus large instance internationale de société civile engagée dans la lutte contre la torture. Le champ d'action de ce réseau s'étend aux trois piliers essentiels de cette lutte : la prévention, la réhabilitation et la reddition des comptes des États qui la pratiquent.
Ces trois niveaux sont également le domaine d'action de Restart, qui fonctionne avec des fonds internationaux, notamment de l'Union européenne. Sa présence au Liban n'est d'ailleurs pas sans objet, puisque selon les chiffres les plus récents (voir L'OLJ du 16 décembre 2016), environ 60 % des personnes arrêtées sont soumises à la torture, ou sinon à des formes graves de mauvais traitements, en particulier au stade des enquêtes préliminaires.
Les participants au symposium étaient à 70 % des praticiens de profession. Une centaine de thèmes y ont été abordés, au nombre desquels figure la torture à large échelle pratiquée en Syrie depuis le soulèvement de 2011, celle qui se pratique dans les camps de transit vers l'Europe, celle dont souffrent les migrants d'Amérique centrale et celle que subissent les survivants du centre de détention de Guantanamo (Cuba), géré par la CIA.

(Lire aussi : Rapport accablant du CLDH sur la torture dans les centres de détention)

Le bon moment
Ce symposium ne pouvait se tenir à un meilleur moment pour la cause qu'il défend, assurent ses organisateurs. En effet, la torture continue d'être largement pratiquée à travers le monde. C'est ainsi qu'Amnesty International a documenté des cas de torture dans plus de 140 pays, alors que le pourcentage de personnes torturées ayant accès à des centres de réhabilitation reste relativement réduit.
Ce symposium était le premier à examiner en détail, et de façon interdisciplinaire, les voies à suivre pour assurer aux victimes le droit à une réhabilitation honorable telle que prévue par la « Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » de l'ONU.
L'État en effet, qui est souvent mis en cause dans la pratique de la torture, a le devoir d'assurer les traitements de réhabilitation aux victimes. Reconstruire des vies brisées exige temps, traitements de longue durée d'ordre médical, psychologique et social, insiste le secrétaire général de l'IRCT, Victor Madrigal-Borloz.

(Pour mémoire : Lassen salue les efforts fournis par le Liban dans la lutte contre la torture)

La torture en Syrie
Les participants à ce symposium provenaient de divers domaines de spécialisation (médecins et psychologues, chercheurs, avocats, organismes de financement et décideurs). Au nombre des présentations-phares du symposium figurait celle de l'avocate des droits de l'homme Christy Fujio, responsable d'une équipe d'avocats et de médecins ayant travaillé en Syrie au cours des trois dernières années. L'équipe a rassemblé des documents accablants, couvrant les six années de guerre civile qui ont ravagé la Syrie depuis 2011. Un solide dossier a été constitué par cette activiste, qui sera rendu public à la fin du conflit, et sur base duquel des poursuites pourraient être engagées.
Mme Fujio assure en particulier que le plus grand défi que doivent relever les acteurs engagés dans la documentation des cas de torture est d'assurer l'équilibre psychologique non seulement des victimes, mais aussi des équipes elles-mêmes.
Une autre présentation centrale du symposium a porté sur le cas d'un « survivant » du centre de détention de Guantanamo (Cuba) de la CIA. Le cas de Mustafa el-Hawsawi, détenu depuis 2006, emblématique des traitements inhumains réservés aux terroristes qui y sont incarcérés, a été exposé par deux membres de son comité de défense, le Dr Mitch Robinson, du département américain de la Défense, et le Pr Jess Ghannam, de l'Université de Berkeley.
Enfin, le symposium devait écouter un rapport sur le cas des 43 étudiants disparus d'Ayotzinapa, au Mexique, des jeunes gens présumés liquidés par le cartel de la drogue.
Dans l'ensemble, le symposium a été conçu pour réagir à la tendance des centres de réhabilitation à travailler en vase clos, afin de développer une approche qui soit exhaustive et faire avancer un dossier sensible, face à une résurgence de la torture que beaucoup justifient à nouveau, au nom de la sécurité. Le symposium devait élire le Dr Sana Hamzé, psychothérapeute et directrice de la section traitement et réhabilitation de Restart (Liban) comme nouvelle vice-présidente de l'IRCT.

Source & Link : L'orient le jour

December 23, 2016

L'orient le jour- Le témoignage accablant d’un réfugié syrien homosexuel torturé, December 23 , 2016

Pointées du doigt, des sources de sécurité interrogées par « L'Orient-Le Jour » balayent ces accusations révélées par HRW, « faute de preuves et de plainte portée selon le règlement judiciaire ».
Julien ABI RAMIA | OLJ
23/12/2016

L'organisation Human Rights Watch (HRW) a recueilli le témoignage, publié mercredi sur son site internet, d'un réfugié syrien de 31 ans qui aurait été arrêté, emprisonné et torturé pendant cinq jours en février dernier par différents services de sécurité. Recueilli en mars dernier, le témoignage de Chadi, un prénom d'emprunt, n'a été publié qu'une fois ce dernier installé en Europe, explique HRW. Interrogées par L'Orient-Le Jour, des sources de sécurité réfutent toutefois totalement la teneur de ce témoignage.
En janvier dernier, des agents des services de renseignements de l'armée auraient pénétré dans l'appartement que Chadi partage avec d'autres réfugiés syriens à Jounieh, au nord de Beyrouth. Interrogés, les locataires du lieu sont frappés au visage et tapés avec des bâtons, rapporte HRW, citant Chadi. Sur les murs de cet appartement est accrochée une photo de Chadi avec une transgenre. Il est interrogé sur son orientation sexuelle. Des officiers des SR de l'armée reviennent en février et arrêtent Chadi à nouveau. « Chaque fois que je demandais pourquoi j'étais arrêté, ils ne répondaient pas et me frappaient », affirme-t-il.
Dans les locaux des SR à Sarba, des officiers lui bandent les yeux, le déshabillent et le torturent pendant son interrogatoire de deux heures. Il est à nouveau frappé au visage puis à l'aide d'un bâton, raconte-t-il. Le lendemain, les yeux du jeune homme sont à nouveau bandés et les officiers le forcent à signer un document qu'il n'a pas réussi à lire. Lorsqu'il a demandé ce qu'il paraphait, il a été frappé.
Chadi est ensuite transféré dans les locaux du ministère de la Défense à Yarzé, toujours selon HRW. Emmené au sous-sol, il est interrogé pendant plus de quatre heures sur sa sexualité. Chadi explique avoir reçu des coups de coude dans l'estomac, le cou et le nez dans le but de lui soutirer des aveux selon lesquels il avait des rapports sexuels avec ses colocataires.
« Vous, les homos, vous venez et vous salissez notre pays. Ni notre société ni Dieu n'acceptent cela », a déclaré un officier, selon le témoignage de Chadi.
Une barre dans l'anus
Le jeune homme est ensuite transféré à la prison de la police militaire de Rihaniyé. Selon lui, les officiers l'ont alors transporté dans une pièce et lui ont demandé de se déshabiller. Les mains liées, les officiers lui demandent de se pencher en avant, face contre mur. « Nous allons insérer cet objet dans ton anus pour déterminer combien de fois tu as eu des rapports », lui dit un officier, toujours selon les propos du Syrien. L'officier insère alors une barre. Chadi crie de douleur et supplie l'officier d'arrêter.
Toutes ses demandes d'entrer en contact avec un ami ou un avocat lui étaient refusées, affirme-t-il, précisant qu'il dormait dans une cellule, attaché au mur. Le lendemain matin, des officiers de la police militaire l'emmènent dans une salle d'interrogatoire située dans les sous-sols. Tout le long du transfert, les officiers lui donnent des claques et l'insultent.
Chadi sera transféré cette fois dans les locaux de la police à Jounieh. Là-bas, il sera à nouveau frappé et battu. « On ne sait pas comment nous débarrasser de vous... et en plus, vous nous amenez des homosexuels », lance un agent lors d'un énième interrogatoire, selon ses dires. Plusieurs heures plus tard, Chadi est transféré au commissariat de Hobeiche, à Beyrouth, où il est bien traité puis relâché.
HRW indique avoir envoyé des lettres début novembre à la direction de l'ensemble des services de sécurité libanais auxquels Chadi a eu affaire. Le 13 décembre, le ministère de l'Intérieur a répondu qu'il ne peut pas lancer d'enquête sans qu'une plainte ait été déposée par la personne concernée.
« La torture est ordinaire dans les centres de détention au Liban, mais les personnes vulnérables comme Chadi, un réfugié syrien homosexuel, sont particulièrement à risque », explique Lama Fakih, directrice adjointe pour le Moyen-Orient de HRW. « Les abus contre les détenus ne s'arrêteront pas tant que le Liban ne mettra pas fin à la culture de l'impunité dans ses services de sécurité. »
« Accusations sans preuves »
Interrogée par L'Orient-Le Jour sur ce dossier, une source militaire haut placée qui a requis l'anonymat balaye ces accusations, assurant de manière catégorique que « les soldats de l'armée libanaise ne commettent pas ce genre d'actes ». « La troupe respecte scrupuleusement les règles élémentaires des droits de l'homme, notamment dans ses prisons, indique la source. Ce témoignage ne s'appuie sur rien. Ce sont des accusations sans preuves. Ce n'est pas sérieux », tranche-t-elle.
Cette source va plus loin. « L'armée libanaise, qui combat le terrorisme, est attaquée aussi bien sur le terrain que dans les médias. Cette histoire et ce genre de pratiques discréditent l'armée. Qui nous dit que ce Chadi, qui cache sa véritable identité et qui se trouve maintenant en Europe, n'a pas inventé cette histoire ? » s'interroge la source militaire.
« Pour que nous puissions enquêter sur cette affaire, il faut que la personne qui formule ces accusations dépose une plainte en bonne et due forme et s'appuie sur des preuves concrètes », explique une autre source de sécurité également interrogée par L'Orient-Le Jour. « Ce témoignage anonyme et rendu public plusieurs mois après les faits supposés ne fournit pas assez d'informations et de preuves tangibles pour ouvrir une enquête », ajoute cette source.
« Les services de sécurité condamnent évidemment avec la plus grande fermeté ce genre de comportements abusifs dans leurs rangs. Lorsque des actes de ce type sont documentés et prouvés, les individus incriminés sont sévèrement punis », poursuit cette source, arguant du fait que « les instances de contrôle interne effectuent leur tâche avec sérieux ».

Source & Link : L'orient le jour

The Daily Star- Hannibal Gadhafi 'threatens' Lebanese judge during interrogation, December 23 , 2016

BEIRUT: A Lebanese judge issued an arrest warrant Monday against Hannibal Gadhafi, saying the detained son of Libya's late leader made threats of violence during an interrogation, state media reported.
Judge Zaher Hamadeh said Gadhafi made direct, personal threats against him during an interrogation over the disappearance of a prominent Lebanese cleric, the National News Agency reported.
Lebanese authorities arrested Gadhafi, a son of late Libyan leader Moammar Gadhafi, on Dec. 15, 2015.
Gadhafi was detained as part of an investigation into the 1978 disappearance of Imam Musa Sadr.
Sadr, the founder of Lebanon's Amal movement, went missing along with two of his companions during a visit to Libya in August 1978.
The three were visiting Libya at the invitation of Moammar Gadhafi.
Judge Hamadeh was interrogating Gadhafi Monday in the presence of Sadr's family and friends when the alleged threats were made, the NNA said.
The judge referred the case to the military prosecutor.
Gadhafi's last court session earlier this month was postponed after the defendant refused to appear in without a lawyer.
Gadhafi's former lawyer, Akram Azouri, had quit the case in Nobember, accusing Lebanese authorities of conspiring against the judiciary.

Source & Link :The Daily Star

The Daily Star- Refugees top EU priorities in Lebanon: envoy, December 23 , 2016

SAADNAYEL, Lebanon: The European Union’s biggest priority in Lebanon is to assist with the refugee crisis, head of the EU delegation to the country said during a visit to an informal tented settlement for displaced Syrians Thursday. “We came here to see how assistance is reaching refugees,” EU Ambassador Christina Lassen told The Daily Star during the visit to a settlement near the Bekaa Valley town of Saadnayel. “It is our biggest priority to help Lebanon [with the refugee crisis].”
The ambassador visited the informal settlement to meet beneficiary families and check on the progress of the EU assistance.
“In this holiday season, we should not forget that there are so many refugees living in dire conditions and that Lebanon is struggling to keep up with the challenge,” Lassen added, in a statement released following the visit.
Following February’s London conference – an international meeting to address funding challenges and the humanitarian response to the Syria crisis – 350 million euros ($366.7 million) were allocated to addressing the needs of vulnerable communities and Syrian refugees in Lebanon. The commitment brought the EU’s total support since 2012 to over 1 billion euros [$1.05 billion].
“The EU and its member states have mobilized enormous resources to stand by this country and help it preserve ... its fabric from the complex challenges that the refugee crisis has caused,” Lassen said in the statement. But she added that much of that was not directly visible as “a large portion of the money spent by the EU, more than half, is used to improve the Lebanese infrastructure.”
The EU contributed 476 million euros to boost the capacity of Lebanese institutions managing the crisis and providing basic services.
In addition, the EU provided 284 million euros [to fund projects that benefit the Lebanese population across all sectors.
Lassen also added that it was essential to help the most vulnerable Lebanese families affected by the refugee influx and prevent tensions arising between the refugee and the host communities.
During Thursday’s visit, the ambassador sat with several families to discuss the difficulties they are currently experiencing. One family recounted the hardships encountered when seeking medical assistance for the only man in the family who recently fell ill and developed necrosis in his right foot.
Another family, also in need of medical attention, recounted how they were able to buy medication thanks to a nearby pharmacy that allows them to purchase it on credit.
Lassen praised the Lebanese community for its generosity and said she recognized the hardships endured by the Syrian people. “Refugees are increasingly running out of savings and falling into debt,” the ambassador told The Daily Star. “However, I am satisfied with how [assistance] is going and, even though refugees still don’t live in excellent conditions, things are better than when we started.”
In the statement, Lassen asserted that the European Union would continue efforts to support Lebanon and try to step-up assistance.
According to the Josep Zapater, head of UNHCR in Zahle, the EU’s contribution has been fundamental, especially when it comes to providing refugees with cash assistance.
“[Syrian] men are often unable to work and this makes them frustrated and at time leads to domestic violence,” Zapater explained.
“Receiving cash aid helps refugees economically but also psychologically,” he added.
According to data by the UNHCR, in 2015 almost 1.2 million people in Lebanon lived in extreme poverty with less than $2.40 a day, a 75 percent increase since 2014.
In Saadnayel, Lassen also visited children receiving homework assistance as part of combined efforts by UNHCR and UNICEF – the U.N.’s specialist children’s protection agency – to promote education.
According to Zapater, half of the children in the camp are enrolled in formal schools. The figure is encouraging for a region with a high frequency of school dropouts.
According to a report released by Human Rights Watch in July 2016, more than half of the nearly 500,000 school-age Syrian children in Lebanon are not enrolled in school programs.
In the statement, Lassen reaffirmed her solidarity with Syrian families who “have lost almost everything.”
The ambassador also recognized Lebanon’s efforts and said that “we should not forget that there are so many refugees living in dire conditions and that Lebanon is struggling to keep up with the challenge.”

Source & Link : The Daily Star

Al Akhbar- Torture in Lebanon CLDH report, December 23 , 2016

بعد تأخير 15 عاماً، قدّمت الدولة اللبنانيّة تقريرها الأوليّ إلى لجنة مناهضة التعذيب في الأمم المتحدة، المفترض مناقشته في خلال الدورة الستين للجنة بين 17 نيسان و12 أيار المقبل. تذرعت السلطات اللبنانية طوال هذه الفترة بـ «الأسباب السياسيّة الحادّة التي يعاني منها البلد»، لكنها اضطرت في النهاية إلى أن تضع تقريرها لتردّ على تقرير صادر عن لجنة مناهضة التعذيب التابعة للأمم المتحدة يتضمن أدلة على وجود التعذيب في لبنان
فيفيان عقيقي
في عام 2008، تلقّت لجنة مناهضة التعذيب بلاغاً من منظّمة «الكرامة» لحقوق الإنسان، يتضمن معلومات عن الاستخدام المنظّم للتعذيب في مراكز أمنيّة لبنانيّة، أغلبها متّصلة بالتوقيفات التي تلت معارك مخيم نهر البارد، التي شهدها شمال لبنان منتصف عام 2007.
تحوّلت هذه المعلومات إلى محور بحث في جلسات خاصّة مع الدولة اللبنانيّة عُقدت في عام 2011، يومها أتت الردود غير مرضية، مقارنة مع المعلومات التي وصفتها لجنة الأمم المتحدة بـ»الموثوقة وتتضمّن دلائل حسيّة وقويّة»، فقرّرت اللجنة بموجب اتفاقيّة مناهضة التعذيب (وقّع عليها لبنان عام 2000) إجراء تحقيق سريّ، على أن يتضمّن زيارة حُدّد موعدها في نيسان 2013.
التعذيب في المراكز الأمنيّة
بدأ التحقيق السري في أيار 2012 وانتهى في تشرين الثاني 2013، وتخلّلته زيارات لمجموعة من المراكز الأمنيّة اللبنانيّة، بلغ عددها 20 مركز احتجاز تتضمّن مركزي شرطة في بيروت والنبطية، ومرافق الاحتجاز التابعة لمحاكم قصر العدل في بيروت والنبطية وطرابلس، و3 مرافق احتجاز خاضعة لقوى الأمن الداخلي في بيروت وصيدا وطرابلس، و3 مرافق احتجاز خاضعة لسلطة وزارة الدفاع في بيروت وصيدا، و6 سجون مدنيّة في بيروت والنبطية وطرابلس وصور وزحلة، ومرفقين لاحتجاز النساء في طرابلس وبيروت، مركز الاحتجاز الإداري للمهاجرين غير الشرعيين التابع لمديريّة الأمن العام في بيروت، حيث اجتمع المحققون مع المحتجزين وموظّفي إنفاذ القانون والموظّفين الطبيين. كذلك أجرت لجنة التحقيق 216 مقابلة فرديّة مع شهود وضحايا تعذيب، أفاد 99 منهم بتعرّضهم للتعذيب، فيما لم يُسمَح لها بالاطلاع على سجلات المحتجزين في مرافق الاحتجاز التابعة لمخابرات الجيش في صيدا (قيادة منطقة الجنوب)، ولا في المرافق التابعة لفرع المعلومات في طرابلس (قيادة منطقة الشمال)، ولم تتسلّم قائمة بجميع أماكن الاحتجاز... خلصت اللجنة إلى أن بعضاً من السجلات الطبيّة والتقارير المقدّمة غير حقيقيّة، وإنّما أعدّت خصيصاً للزيارة! وأن التعذيب ممارسة متفشية في لبنان تلجأ إليها الأجهزة المكلفة إنفاذ القانون لأغراض التحقيق وانتزاع الاعترافات، وأحياناً لمعاقبة الضحايا على الأعمال التي يُعتقد أﻧﻬم قد ارتكبوها. وتمارس هذه الأجهزة التعذيب بطريقة محترفة، خصوصاً أن الفحوص الطبيّة على أجسام الضحايا توحي بانتشار ممارسة التعذيب بما لا يعرّض مرتكبها للعقاب، إضافة إلى وجود نمط واضح للتعذيب يطاول الموقوفين بجرائم تتصل بأمن الدولة، والأجانب ولا سيما السوريون والفلسطينون، وذوي الدخل المنخفض والمثليين جنسياً (أي الفئات المهمّشة في المجتمع اللبناني). فضلاً عن وحشية أساليب التعذيب المستخدمة في مراكز الاحتجاز، ووجود أدوات غير عادية، وحتى تجهيزات مصمّمة خصيصاً لممارسة التعذيب.
عنف جنسي وكرسي التعذيب الكهربائي
نشرت الأمم المتحدة ملخّصاً عن تحقيقاتها في تقريرها السنوي لعام 2014، رغم معارضة الدولة اللبنانيّة ذلك، وضمّنته نتائج الزيارات التي قامت بها لمراكز الاحتجاز. هناك رصدت انتهاكات جسيمة لحقوق الإنسان، من العنف الجنسي إلى التعذيب بالتيّار الكهربائي.
في سجن بعبدا، أكّد الموظّفون الطبيّون أن الفحوص البدنيّة التي أجريت في مناسبات عدّة، كشفت علامات تعذيب واضحة، بما فيها العنف الجنسي، كذلك ظهرت جروح سطحيّة على الجلد، قد تكون ناتجة من تعريض قدمي السجينة للتيار الكهربائي.
أمّا في خلال زيارة مركز فرع المعلومات في الأشرفية، فتبيّن أن غرف الاستجواب الخمس في الطابق السابع من المبنى ومحتوياﺗها (من ضمنها كرسي تحقيق مثبت بالأرض مع حلقات إلى جانبه، وصناديق لتوصيل الكهرباء مثبتة بالأرض، وعدة حُفر صغيرة في الأرض والسقف) مطابقة للوصف الذي تلقته من ضحايا تعرضوا للتعذيب محتجزين في سجن رومية (أغلبهم من موقوفي مخيم نهر البارد الفلسطيني في المبنى «باء»)، ادّعوا أﻧﻬم تعرّضوا للتعذيب في أثناء الاحتجاز لدى قوى الأمن الداخلي. ووجد أعضاء البعثة في غرفة للتخزين كرسياً حديدياً منخفضاً جداً، وله مسند للرأس متحرّك على شكل الحرف C، ورغم أن موظفي قوى الأمن الداخلي المناوبين قالوا لهم إن الكرسي يُستخدم لالتقاط صور للمحتجزين، فإن هذا النوع من الكراسي يطابق الوصف الذي قدّمه أحد الضحايا المزعومين إلى البعثة، وكذلك المعلومات التي قدّمتها منظمة «الكرامة» في بلاغها الأول، عن كرسي معدني يُستخدم لشدّ العمود الفقري ويسبّب ضغطاً كبيراً على رقبة الضحية وساقيه.

أجرت لجنة مناهضة
التعذيب 216 مقابلة مع موقوفين أفاد 99 منهم
عن تعرّضهم للتعذيب
أمّا في الوقت الذي أُجريت فيه الزيارة، فكان يُحتجز رجلان في الزنزانات، أحدهما تعرّض لسوء المعاملة في أثناء توقيفه وأُخذ إلى المستشفى لمعالجة إصاباته.
لا يختلف الأمر كثيراً في سجن مديرية المخابرات العسكريّة، أو ما يُعرف بسجن وزارة الدفاع في اليرزة، فرغم أنه كان فارغاً يوم الزيارة، إلّا أن الطبيب الشرعي المرافق أكّد عدم صحّة السجل الطبي المُبرز، فيما رصدت اللجنة داخله بطاريّات سيارات عدّة على أرض غرفة التسجيل المُلاصقة لغرفة الاستجواب في القبو المؤلف من طبقتين، إضافة إلى كرسي متحرّك مطويّ وموضوع في أحد الممرّات (برّر العناصر وجوده لنقل ذوي الإعاقة)، كذلك وُجد مقعدان طويلان منخفضان، وقضيب خشبي مكسور دون أن يحدّد أحد طبيعة استخدامها.
وفي مخفر حبيش، تلقّت اللجنة ادعاءات عن ممارسة أفراد قوى الأمن الداخلي للتعذيب وسوء المعاملة بحق السجناء، عند التوقيف أو في خلال التحقيق في مكان الاحتجاز لدى الشرطة. وأيّد بعض هذه الأقوال أدلّة الطبّ الشرعي التي جمعها الطبيب الشرعي المرافق للبعثة. وفي قصر العدل في بيروت برزت حالات تعذيب وسوء معاملة بدنيّة حديثة بحقّ المشتبه فيهم من أفراد المخابرات العسكريّة، مورست في خلال الاستجواب بغية انتزاع الاعتراف. وفي السجون المدنيّة، برز عدد أقل من أعمال التعذيب مارسها موظّفو السجون وتتمثّل بعقوبات بدنيّة وظروف احتجاز صعبة في الزنزانات التأديبيّة. أمّا الأبرز، فكان التعذيب وسوء المعاملة عند التوقيف وفي أثناء الاستجواب في مخافر الشرطة ومراكز الاحتجاز التابعة لقوى الأمن الداخلي والمخابرات العسكريّة. كذلك تلقت البعثة ادعاءات عن سوء معاملة المحتجزين من موظّفي المديريّة في مركز الاحتجاز الإداري للمهاجرين غير الشرعيين التابع للأمن العام في بيروت، علماً بأن السجون فيها كانت دون تهوية وضوء طبيعي، وكانت مليئة بالحشرات.
الدولة في كوما اصطناعيّة
إن عدم التزام الدولة اللبنانيّة المواعيد المحدّدة دولياً لتقديم التقرير والآليات التي اعتمدتها لمناهضة التعذيب، يبقى شكلياً في معرض الانتقاد، أمام ما ورد في مضمون التقرير الأولي. صحيح أنها (أي الدولة) عرضت مجلّداً من مقدّمة و16 فصلاً، لكنّه أقرب ما يكون إلى مرجع بحث في الدستور والقوانين والاتفاقيات اللبنانيّة المُبرمة حول مناهضة التعذيب، وتجميع للجهود المعلنة والواجب تنفيذها من أجل إلغائه نهائياً من ممارسات الدولة اللبنانيّة. فالتقرير الأولي للدولة يتجاهل خلاصات لجنة التحقيق بمزاعم التعذيب وتوصياتها، على الرغم من أن الدولة سبق أن عبرت عن ذهولها منها وشكّكت في صدقيتها.
غاصت الدولة في تعريف التعذيب وفق القوانين المرعيّة الإجراء، بهدف الإضاءة على تركيبته الدستوريّة والقانونيّة، بحسب ما تشير القاضية نازك الخطيب (من معدّي التقرير)، باعتبار أن «اللجنة الاممية لا تعرف لبنان، وهي بحاجة لأخذ فكرة عن تركيبته، قبل أن ترسل لها التقارير الدوريّة المفصّلة». كذلك غاصت في استعراض إنجازات «وهميّة» لم تتحقّق؛ فهي عدّدت مشاريع قوانين تناهض التعذيب عملت عليها، دون أن تشير إلى أنها عالقة في أدراج مجلس النواب. وركّزت على محاكمة بعض العناصر الأمنيّة (رتيب وعميد) وغضّت الطرف عن الأحكام الصادرة فيها (في الحالة الأولى غرّم رتيب 400 ألف ليرة، وفي الحالة الثانية أعلنت براءة عميد، رغم وفاة ضحية التعذيب، ورغم وجود تقرير طبي يؤكّد وفاتها نتيجة التعذيب). ولم تكتفِ بذلك، بل فاخرت بعملها على تحسين سجن وزارة الدفاع الذي استُحدث تحت الأرض في بداية التسعينيات لسجن المتهمين بتفجير كنيسة سيدة النجاة، بدل السعي إلى إلغائه، نظراً إلى الانتهاكات المُمارسة فيه، ولعدم مطابقته المعايير الدوليّة.
قدّم المركز اللبناني لحقوق الإنسان تقرير ظلّ إلى لجنة مناهضة التعذيب التابعة للأمم المتحدة، يفنّد فيه فصول التقرير اللبناني وينقدها، مستنداً إلى إحصاءات وشهادات وثّقها عن حالات التعذيب منذ عام 1996، ومن المفترض إدراجه على جدول أعمال المناقشة المرتقبة في الأمم المتحدة. وتشير تلك الإحصاءات إلى أن 60% من الأشخاص الذين اعتقلوا لأكثر من سنة (بين 2009 و2015) تعرّضوا لضروب خطيرة من التعذيب وسوء المعاملة في مرحلة معيّنة من اعتقالهم، وخصوصاً في خلال التحقيقات الأوليّة وفي خلال الاعتقال الإداري (للأجانب)، وأن منظومة ممارسة التعذيب لا تقتصر فقط على عناصر قوى الأمني الداخلي، والأمن العامّ، ومخابرات الجيش، والتحري، بل تصل إلى الجسم القضائي.

Source & Link : Al Akhbar

Al Akhbar- Le témoignage accablant d’un réfugié syrien homosexuel torturé, December 23 , 2016

لا يتوقّف التعذيب المُمارس في المراكز الأمنيّة والسجون اللبنانيّة على المتهمين بالإرهاب والتجسّس والإخلال بالأمن، بل يطاول أيضاً الفئات المهمّشة، ولا سيما المثليين. ففي مفهوم الأجهزة الأمنيّة والقضائيّة، تعدُّ الحريّات الفرديّة (ومن ضمنها الحريّة الجنسية) من الجرائم التي تهدّد «الأخلاق العامّة» وتنتهكها، ولو أن القانون لا يعبّر عن ذلك صراحة
فيفيان عقيقي
أصدرت منظّمة «هيومن رايتس ووتش» تقريراً، أمس، كشفت فيه عن تعرّض لاجئ سوري للاحتجاز والتعذيب في شباط الماضي، للاشتباه بمثليته الجنسيّة. بحسب التقرير، احتجز شادي (اسم مستعار) لدى عناصر الجيش والأمن، وعذّب على مدى 5 أيّام في مراكز المخابرات والشرطة العسكريّة ووزارة الدفاع وقوى الأمن الداخلي.
وخصّصت جميع جلسات الاستجواب لانتزاع اعتراف منه بممارسة الجنس مع رجال أو معاقبته لأنه مثلي، ولم يسمح له خلالها بالاتصال بمحامٍ، كما لم يبلّغ بالتهم الموجّهة إليه ولم يمثل أمام قاضٍ.
رحلة التعذيب
تفيد «هيومن رايتس ووتش»، بأن عناصر مسلّحين من الجيش اقتحموا خلال الشتاء الماضي شقّة يسكنها لاجئون سوريون في جونية، فاستجوبوهم وضربوهم، واستقصوا عن ميولهم الجنسيّة، واحتجز على أثرها شاب (شادي) من دون معرفة تهمته، ونقل إلى فرع المخابرات في صربا (جونية) حيث عصّبت عيناه وجرّد من ملابسه وعُذّب وضرب بالعصيّ ولُكم على وجهه خلال جلسة استجواب دامت لساعتين، ثمّ أجبر على توقيع على ورقة لم يقرأ مضمونها، ونقل إلى وزارة الدفاع في اليرزة. هناك، تعرّض لجولة أخرى من التعذيب، اقتيد إلى غرفة تحقيق تحت الأرض واستجوب لأكثر من 4 ساعات عن ميوله الجنسيّة. وتعرّض للضرب على كامل جسده، إلى أن انتزع منه اعتراف بأنه يمارس الجنس مع شركائه الذكور في السكن، من دون أن تخلو جلسات التحقيق من تعليقات عنصريّة ردّدها المحقّقون مثل «ألا يكفي أنك لاجئ؟ ولوطي أيضاً! تأتون إلى هنا وتوسخون بلدنا. لا مجتمعنا ولا الله يقبل ذلك».
رحلة شادي مع التحقيق لم تنتهِ في وزارة الدفاع، بل نُقل بعدها إلى مركز الريحانيّة التابع للشرطة العسكريّة. هناك، أخضع لفحص شرجي قسراً، وبات ليلته في الزنزانة مكبّلاً إلى حائط. يشار إلى أن هذه الفحوص لا تملك أي قيمة إثباتيّة، وليست إلّا أحد أشكال المعاملة الوحشيّة وغير الإنسانيّة والمهينة والتي ترقى إلى مستوى التعذيب. وفي اليوم التالي، تجدّدت جولة الضرب والشتم في غرفة تحقيق تحت الأرض، قبل أن ينقل إلى سرية الدرك في جونية، حيث تعرّض لممارسات مماثلة مثل «الفلقة» بواسطة العصي والقضبان والسياط، قبل أن يُنقل الى مخفر حبيش في بيروت ومن ثم أطلق سراحه.
تعذيب مُمنهج
المقابلة أجرتها «هيومن رايتس ووتش» مع شادي في آذار الماضي، إلّا أنّها أجّلت نشرها حتى انتهاء معاملات إعادة توطينه في بلد أوروبي. وخلال هذه الفترة، وجّهت المنظّمة رسائل إلى وزارتي الدفاع والداخليّة ومخابرات الجيش والشرطة العسكريّة وقوى الأمن الداخلي، تسرد فيها مزاعم التعذيب وتطلب إجراء تحقيق شامل، وهو ما ردّت عليه وزارة الداخليّة بعد شهر ونصف شهر (في13 كانون الأوّل الحالي) بأن لديها إجراءات لتقديم الشكاوى، فهي لا يمكنها البدء بأي تحقيق ومعاقبة أي عنصر لديها من دون تقديم شكوى شخصيّة من الضحية المُفترضة.
يكاد يكون التعذيب رائجاً في السجون اللبنانيّة، وهو أشدّ حدّة على الأشخاص المستضعفين، وشادي (اللاجئ السوري المثلي) هو أحد النماذج عن ذلك. تشير المنظّمة إلى أن ما تعرّض له شادي موثّق بموجب تقارير طبيّة شرعيّة، تؤكّد وجود سوائل في أذنيه، وبروز الأورام والكدمات على جسمه جراء الضرب. وتشير لمى فقيه، نائبة مديرة قسم الشرق الأوسط وشمال أفريقيا في المنظّمة إلى أن لبنان لا يحقّق كما يجب في مزاعم التعرّض للتعذيب وسوء المعاملة من قبل القوى الأمنيّة، ولا يبادر إلى اتخاذ أي عقوبة، رغم أن التقارير الدوريّة الصادرة عن المنظّمة وثّقت انتشار استعمال التعذيب من عناصر الأمن الداخلي ضد المجموعات المُستضعفة مثل مدمني المخدّرات والعاملين في الجنس والمثليين لضمان انتزاع الاعترافات في الإجراءات الجنائيّة ولمعاقبة الضحايا على الأعمال التي يُعتقد أنهم قد ارتكبوها. ففي تموز 2013، رصدت 7 حالات تعذيب محتجزين في سجون عسكريّة، من ضمنهم طفلان بعد مواجهات مع أتباع أحمد الأسير في صيدا».
حمّام الآغا وملهى غوست
لا تتوقف انتهاكات حقوق المثليين وتعريضهم للتعذيب بسبب ميولهم الجنسيّة هنا. فقد شهد لبنان نماذج أخرى للرهاب من المثليّة، والتعدّي على الحريّات الفرديّة والجنسيّة. قد تكون مداهمة حمّام الآغا، في آب 2014، نموذجاً فاقعاً عن ذلك، بعد ورود معلومات عن أعمال وصفت بـ»المشبوهة» داخله. يومها، اعتقل مكتب حماية الآداب في وحدة الشرطة القضائيّة 28 شاباً في حمام تركي في فردان بتهمة «ممارسة الجنس الجماعي والشذوذ الجنسي». تعرّض الموقوفون للتعذيب خلال التحقيقات، بحسب إفاداتهم التي صرّحوا بها لاحقاً، ولم ترد في محاضر التحضير، من الضرب المبرح بالعصي والقساطل الحديديّة والأسلاك على الرأس وكامل الجسم والركل، وما يتبعها من إذلال عبر إجبار الموقوفين على خلع ملابسهم والوقوف عراة.
وقبلها في أيار 2013، داهمت شرطة بلديّة الدكوانة والقوى الأمنيّة، من دون تنسيق مع النيابة العامّة، ملهى Ghost الذي يرتاده مثليون جنسياً، فاعتقل أربعة أشخاص واعتدي عليهم داخل المخفر، حيث صوّروا عراة. يومها، تنطّح رئيس بلدية الدكوانة أنطوان شختورة عبر الشاشات للتباهي بـ»رهاب المثليّة» الذي يتملّكه، وبإنجازاته بإقفال الملهى من دون أي إشعار قانوني بحجّة ترويجه لـ»الشذوذ الجنسي والانحلال الأخلاقي»، ولإفراغ خطابه العنصري والتمييزي باعتبار أنه «لن يسمح بحدوثه في منطقته»، التي وصفها بـ»قلعة الصمود، والتي لا يجوز أن تحوي أنصاف رجال وأنصاف نساء».
ماذا عن اللبنانيين غير المرحّلين؟
بحسب المدير التنفيذي لجمعيّة Proud Lebanon، بيرتو ماكسو، لا تتوقف المضايقات التي يتعرّض لها المثليون على ذهنيّة المجتمع اللبناني التي تميّز المثليين وتنفّس عنصريّتها فيهم، بل تشتمل على كيفيّة تطبيق القوانين المرعية الإجراء، ويضيف ماكسو أن «المادة 534 من قانون العقوبات تجرّم العلاقات الخارجة عن الطبيعة بالسجن من 3 أشهر إلى سنة، وبدفع غرامة ماليّة تراوح بين 200 ألف ليرة ومليوني ليرة لبنانيّة، علماً بأن تعريف العلاقة الخارجة عن الطبيعة مطّاطي، ولا يطاول المثليّة الجنسيّة، التي أثبت العلم منذ عقود أنها ليست مرضاً نفسياً تنمّ عنه ممارسات غير طبيعيّة».
ويستند ماكسو إلى اجتهادات قضائيّة، من ضمنها تلك التي عبّر عنها القاضي منير سليمان في إحدى ندوات جمعيّة Proud حول الفئات المهمّشة. يفيد سليمان بأن هذه المادة صيغت بعبارات واسعة غير واضحة وشاملة، تترك مجالاً واسعاً للتفسير والتأويل بقدر مخيّلة المحقّق أو من يتولّى سلطة الملاحقة. فباتت تطبّق في لبنان على المثلية الجنسيّة، وبعض العلاقات الجنسيّة. أولاً لشمولها الكلّ (العلاقة المثليّة وغير المثليّة)، وثانياً لشمولها كلّ أنواع الاتصال الجنسي، وثالثاً لتفسيرها الطبيعي من دون تحديد معايير هذا التفسير، إن كان عبر اعتماد المفاهيم الدينيّة في بقعة يتقاسمها النفوذ الطائفي الذي يتدخّل بالحياة الحميميّة للفرد، أو النظريات الفلسفيّة خصوصاً أن الحديث عمّا يخالف الطبيعة هو بحدّ ذاته مخالفة للطبيعة باعتبار أن ما من قاعدة تشير إلى كون المختلف عمّا هو رائج هو حكماً غير طبيعي.
يذكّر ماكسو بأن المثليين ليسوا فقط من اللاجئين السوريين الذين يلقى بعضهم عناية الجمعيّات الدوليّة، وإنّما من المواطنين والمقيمين، باعتبار أن هناك حالات فرديّة كثيرة مثل «فتاة متحوّلة جنسياً اعتقلت في مخفر الرملة البيضاء وبقيت لمدّة 3 أيام موثوقة على كرسي غرفة التحقيق لعدم معرفة عناصر الأمن إن كان عليهم سجنها في سجن النساء أو سجن الرجال». فهؤلاء يتعرّضون للمضايقات وللتمييز والتعذيب، وتنتهك حرمتهم وكرامتهم، ويحاكمون بتجريدهم من حقوقهم المدنيّة فقط بسبب ميولهم الجنسيّة، من دون أن يكون هناك أي جهة تحميهم.
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Source & Link : Al Akhbar

December 22, 2016

L'orient le jour- Plus de la moitié des réfugiés au Liban vivent dans l’extrême pauvreté, December 22 , 2016

Ghassan et sa famille sont arrivés en mai 2011 alors que la Syrie commençait à faire la une des journaux. Comme la plupart des réfugiés syriens à l'époque, ils sont partis du sud de Homs, ont passé la frontière à Wadi Khaled et ont été initialement recueillis par des amis libanais, croyant qu'ils seraient de retour chez eux en quelques mois. Mais le conflit en Syrie a vite pris de l'ampleur et ce qu'ils pensaient être de courte durée s'est transformé en l'un des plus larges mouvements de réfugiés par habitant dans le monde. Presque six ans se sont écoulés et le retour en Syrie reste toujours inenvisageable. Ghassan et sa famille sont parmi les centaines de milliers de réfugiés syriens qui appréhendent de devoir passer un sixième hiver loin de chez eux.
Dès le début du mois de novembre, le climat change dans les montagnes où plus de la moitié des réfugiés au Liban se sont répartis. Des pluies incessantes et des vents glaçants s'accompagnent d'importantes chutes de neige et de températures négatives menaçant les frêles abris des réfugiés, dont la plupart prennent la forme de bâtiments inachevés, de garages, d'entrepôts ou de tentes. Il en est de même pour de nombreuses familles libanaises démunies vivant dans ces régions, pour qui rester au chaud et au sec pendant les mois d'hiver est un véritable défi. Les familles tendent à se rassembler dans une seule pièce, généralement la cuisine, parce que beaucoup d'entre elles ne peuvent se permettre de chauffer toute une maison.
Lorsque j'ai demandé à Ghassan et à sa famille ce qu'ils craignaient le plus cet hiver, ils m'ont tous donné la même réponse : la neige. Ils se souviennent encore d'avoir été réveillés il y a quelques hivers par le bruit de leur tente qui s'effondrait sous le poids d'une épaisse couche de neige qui s'était accumulée sur le toit.
Les réfugiés et les familles libanaises défavorisées luttent pour faire face aux défis de la crise syrienne, mais les giboulées de neige et les températures glaciales les rendent plus vulnérables encore.
Plus de la moitié des réfugiés au Liban vivent dans l'extrême pauvreté. Selon les dernières estimations de l'Administration centrale de la statistique et de la Banque mondiale, près d'un million de Libanais vivent avec moins de 3 dollars américains par jour. Toute personne ayant vécu au Liban a conscience que ce seuil est bien trop bas pour pouvoir vivre dans la dignité. Toutefois, devoir vivre dans la pauvreté est une chose, et devoir faire des choix entre des besoins tous aussi importants, tels que se nourrir et rester au chaud et au sec lors de tempêtes brutales, en est une autre.
Le HCR s'attache à fournir une assistance en hiver la plus efficace possible pour épargner aux réfugiés et aux familles libanaises ces choix inhumains. La vulnérabilité des réfugiés est constamment évaluée pour s'assurer que les personnes qui en ont le plus besoin soient aidées en priorité, sachant que l'aide humanitaire n'est jamais suffisante pour couvrir les besoins de tout le monde. Les familles libanaises défavorisées ne sont pas non plus laissées pour compte. Des articles tels que des poêles ont été distribués aux personnes inscrites au programme national de prévention et de lutte contre la pauvreté. Nous avons également fourni des stocks d'urgence aux autorités locales en cas de tempête.
La situation aurait pu être bien pire pour les réfugiés syriens et les familles libanaises démunies. La communauté humanitaire a travaillé sans relâche avec le gouvernement du Liban et les pays bailleurs de fonds pour donner un peu de répit à ceux qui, pour des raisons indépendantes de leur volonté, ont dû subir le poids de la guerre sans nom qui ravage la Syrie. Grâce à ces efforts, le nombre de réfugiés syriens qui sombrent de plus en plus profondément dans la pauvreté, bien que toujours préoccupant, n'a pas été aussi élevé cette année que par le passé, et le début de l'hiver n'a pas été si terrifiant.
Dans sa ville natale de Qousseir, en Syrie, Ghassan était propriétaire d'une maison et d'une ferme. Il menait une vie décente. Mais comme un grand nombre de réfugiés au Liban, sa maison a été rasée et son bétail a été décimé. Au fil du temps, les voisins et amis sur lesquels Ghassan comptait n'ont plus pu l'aider, parce qu'ils avaient eux aussi du mal à gérer leur propre situation. Il a petit à petit épuisé le peu de biens qu'il avait réussi à amener avec lui de Syrie.
L'histoire de Ghassan ne fait pas exception. Il m'a dit crouler sous les dettes et devoir trois millions de livres libanaises (2 000 dollars américains) aux commerçants, à ses voisins libanais et à son propriétaire. Ghassan travaillait sur des chantiers de construction, mais a développé des calculs rénaux et arrive à peine à se déplacer. Il dépense 100 dollars américains par mois pour une petite tente. Son fils, âgé de 21 ans, travaille au jour le jour à charger et décharger des camions pour aider la famille, mais il n'est pas facile pour lui de trouver du travail, surtout en hiver, lorsque la demande de main-d'œuvre dans l'agriculture et la construction se réduit fortement.
Malgré tous nos efforts, les réfugiés syriens comme Ghassan sont toujours pris au piège de leurs dettes. Ils restent vulnérables aux chocs externes et dépendent de l'aide humanitaire pour survivre.
Jusqu'à présent, en 2016, près d'un milliard de dollars ont été versés au Liban dans le cadre du plan de réponse à la crise pour 2016 (LCRP), mené conjointement par le gouvernement et les Nations unies grâce au soutien incessant des bailleurs de fonds. Cela a empêché un plus grand nombre de réfugiés syriens de tomber en dessous du seuil de pauvreté et a permis d'aider l'infrastructure du Liban ainsi que ses institutions à surmonter cette période difficile.
Les familles doivent s'habituer à vivre avec le strict minimum. Une enquête récente menée par les Nations unies a montré que 34 % des ménages de réfugiés souffrent d'insécurité alimentaire. Cela signifie qu'environ 70 000 familles s'inquiètent chaque jour de leur prochain repas. Cette situation m'inquiète.
Entre-temps, à Alep et dans d'autres régions de la Syrie, « le recours aux atrocités s'est banalisé », a déclaré Filippo Grandi, haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés. Jusqu'où cela ira-t-il ? La communauté internationale se doit, à l'unanimité, d'appeler à la paix et la sécurité en Syrie. Il faut adresser les causes de ce déplacement massif. Le HCR continuera de répéter ce message. Aucune population civile ne devrait avoir à subir la souffrance infligée au peuple syrien dans son pays. Le spectacle horrifiant à Alep est une autre démonstration de notre obligation collective de mettre un terme à ce conflit.
En attendant, pour les pays voisins qui vivent au jour le jour les conséquences du conflit syrien sur leur économie ou en termes de déplacements massifs, il est important de tenir, malgré le sentiment de saturation. Ces pays doivent aussi pouvoir compter sur un soutien international continu pour s'adapter à la situation. Sans solidarité et financement durable, les programmes humanitaires essentiels ne pourront subsister et l'appui nécessaire aux services publics ne pourra être suffisant. Nous devons rester soudés durant cette période difficile. Lors de nos conversations, Ghassan et sa famille insistent sur le fait qu'ils n'hésiteront pas à rentrer chez eux une fois la paix et la sécurité revenues, même si cela veut dire tout recommencer à zéro. Faisons donc en sorte qu'ils ne perdent pas espoir dans l'avenir et qu'ils puissent garder leur dignité durant ces hivers rigoureux loin de chez eux.


Source & Link : L'orient le jour

December 21, 2016

L'orient le jour- « Lors d’une permission en 1975, j’ai été enlevé à un barrage à Chtaura », December 21 , 2016

Pour que la cause des personnes disparues au Liban ne tombe pas dans l'oubli, l'ONG Act for the Disappeared a lancé le projet « Fus'hat amal »*. Dans ce cadre, nous publions une série de témoignages fictifs qu'auraient apportés des Libanais arrachés à leur milieu familial et social.
OLJ

Mon nom est Georges. J'étais un jeune soldat de l'armée, originaire du village de Sar'een dans la Békaa. J'attendais impatiemment mes jours de permission pour retourner à la maison passer du temps avec mon frère Joseph, avec qui j'aimais aller chasser.
C'est lors de l'une de ces permissions, au mois d'octobre 1975, que j'ai été kidnappé. Je rentrais au village, accompagné de deux camarades de l'armée, lorsque nous avons été arrêtés à un barrage, à Chtaura.
Pendant des années, ma famille ne saura rien de mon sort. En 1979 toutefois, trois Libanais qui venaient d'être libérés des prisons syriennes ont informé ma famille qu'ils étaient détenus avec moi à Mazzé. Quelque temps après, une autre personne est venue confirmer ma détention à Mazzé. Il m'a décrit avec tellement de détail que son témoignage a fini par convaincre ma famille. Ma mère s'est alors immédiatement rendue à cette prison. On l'a informée que j'avais été transféré à l'hôpital. Elle s'est rendue à l'établissement hospitalier. Des infirmières m'ayant reconnu sur une photo que ma mère leur a tendue lui ont confirmé que j'y avais été admis, mais que je n'y étais plus.
Cette histoire est celle que ma mère a raconté, avec toujours la même émotion, des dizaines de fois. Elle espérait que les quelques journalistes et ONG qui s'intéressaient au dossier parviendraient à attirer l'attention de tous sur mon histoire et que je ne sois plus un cas parmi les 600 autres cas de disparus en Syrie.
Aujourd'hui, ma mère n'est plus là. C'est mon frère Joseph qui continue à faire connaître mon histoire, pour garder mon souvenir et maintenir l'espoir qu'un jour on connaîtra mon sort.
Mon nom est Georges Chamoun. Mon histoire ne doit pas s'arrêter là.

* « Fus'hat amal » est une plateforme numérique qui rassemble les histoires des personnes disparues au Liban. Le projet est financé par le Comité international de la Croix-Rouge, l'Union européenne, le National Endowment for Democracy et la Fondation Robert Bosch.
Des histoires d'autres personnes ayant disparu durant la guerre sont disponibles sur le site Web de Fus'hat amal à l'adresse:www.fushatamal.org
Si vous êtes un proche d'une personne disparue, vous pouvez partager son histoire sur le site du projet ou contacter Act for the Disappeared aux 01/443104, 76/933306.

Source & Link : L'orient le jour

December 20, 2016

The Daily Star- Syrians question power, purpose of minister for refugees, December 20 , 2016

SIDON: With the establishment of a new ministry dedicated to refugee affairs, displaced Syrians in Lebanon are raising questions over the role the ministry will play to mitigate the challenges they face. Minister Mouin Merehbi was appointed as the first minister of state for refugee affairs in Prime Minister Saad Hariri’s newly formed 30-member Cabinet Sunday after weeks of deliberations.
Speaking to The Daily Star outside their makeshift homes near the mouth of the Zahrani River, Syrian refugees expressed both doubt and hope over what the new minister can achieve in the role.
“We can’t please anyone, no matter what we say. Our tragedy is bigger than just appointing a minister,” said Abu Jasem al-Homsi near the informal settlement where he lives.
“The issue of refugees is a complicated one that includes humanitarian, political and security aspects, and we won’t see any benefit [from the formation of the ministry]. What can a minister do if the United Nations couldn’t end our misery?”
Homsi’s sentiment was shared by other refugees The Daily Star spoke to who expressed distrust and doubt.
Despite many attempts, the newly minted Cabinet member couldn’t be reached by The Daily Star for comment and clarification about the ministry’s duties.
Lebanon has seen a massive influx of refugees since the beginning of the war in neighboring Syria in 2011.
There are over 1 million Syrian refugees registered with UNHCR in Lebanon, many of whom live in informal tented settlements across the country. The government, however, estimates the actual number is much higher.
In addition to Syrian refugees, Lebanon hosts just under 500,000 Palestinian refugees who are registered with the U.N. body for Palestinian refugees, UNRWA. The majority of these families live in 12 refugee camps across the country.
Many of the refugees at the camp near the Zahrani River came from Deraa in Syria, and like many of their compatriots in Lebanon, are living in ill-equipped tents.
Katba al-Mohammad, 60, said forming a ministry to manage the affairs of refugees would only bring more trouble.
She was worried at first that the ministry would force military conscription on Syrian refugees, and expressed relief when she heard that the minister’s job would most likely not have a military aspect to it.
But until it is clear what the ministry’s purview will be, rumors and false expectations could spread.
Mohammad invited Merehbi to visit their camp “so that he can see the bad conditions we are living in.”
The refugees have many demands for Merehbi, but the most prevalent is the request to be well-treated. Many said they wanted him to work to ensure they are not discriminated against or branded as terrorists.
Firas Mansour al-Sayah, who fled to Lebanon from Deraa, expressed hope that Merehbi would be able to act in a humanitarian way. “Give us some respect,” she said, denouncing some of the residency restrictions placed on Syrian refugees.
Kamel Kozbar, chair of the Union of Relief Organizations, said that establishing a ministry that deals with the affairs of refugees and assigning Merehbi as a minister is a step in the right direction.
Nevertheless, Kozbar questioned the jurisdictions, limitations and powers the minister will be given.
“Although this [forming a ministry to deal with refugee matters] is a late step, it is better than not happening at all,” Kozbar explained.
“What is important is that there is cooperation between the minister and civil society organizations because civil society embraced the refugees since the beginning.”

Source & Link : The Daily Star

December 19, 2016

The Daily Star- Lebanese women decry appointment of male women's minister, December 19 , 2016

BEIRUT: Women's rights activists criticized Monday the appointment of a man to head Lebanon's newly created Women's Affairs Ministry, saying women were sorely underrepresented in the newly created Cabinet.
"Is it acceptable to assign a male minister to the Women's Affairs Ministry?" asked a statement issued by the Women in Parliament Coalition.
"Is this the consecration of the patriarchal system in Lebanon or is this due to a lack of competent women for the job?" asked the statement, which was carried by the National News Agency.
Prime Minister Saad Hariri unveiled a new 30-member Cabinet Sunday, in which Jean Ogasapian became Minister of State for Women's Affairs.
The activist group also deplored the lack of female ministers in the Cabinet, in which only one woman was appointed: Einaya Ezzedine, Minister of State for Administrative Development.
The NGO said the failure to appoint female ministers amounted to marginalization, "especially after the promises made by the heads of political parties and parliamentary blocs in support of women and enhancing their role in the new government."
"What happened was a disappointment and broke promises that were made," the statement added.
The group also called on ministers to show commitment to women's rights by including a quota for women in the forthcoming Cabinet policy statement.
A quota guaranteeing women 30 percent of government posts was necessary, it said, "as a special temporary measure for women's access to leadership positions in politics and public affairs."
Lebanon’s politicians have acknowledged that the women’s participation in government is low, but no significant legislation to boost their numbers has been passed.
Out of 128 lawmakers at Parliament, currently there are only four female MPs – Nayla Tueni, Bahia Hariri, Strida Geagea and Gilberte Zouein.

Source & Link : The Daily Star

December 17, 2016

The Daily Star- We Want Accountability to launch people's anti-corruption observatory, December 17 , 2016

BEIRUT: The We Want Accountability civil society movement Saturday held a demonstration in Beirut, during which they announced the launch of a people’s anti-corruption observatory, state media reported.
Activists gathered in front of the Central Inspection Bureau in the Verdun District in Beirut, demanding the bureau play a more pro-active role in fighting corruption, theNational News Agency said.
The demonstrators held signs as they shouted slogans against the embezzlement of public funds and corruption in state institutions.
“Where is the justice system that does not indict the head of the Central Inspection Bureau for failing to do his job?” one sign asked.
In a speech during the protest, activist lawyer Wasef al-Harakeh announced that the campaign will soon launch a people’s anti-corruption observatory.
The observatory “will provide a comprehensive framework and specific mechanisms for holding the corrupt accountable,” he said.
We Want Accountability has organized several protests over corruption and the lack of transparency in public affairs since 2015.
The group started gaining broad attention after their call to hold Interior MinisterNouhad Machnouk and security officers accountable for the excessive violence by police against protesters during a You Stink movement protest over the 2015 garbage crisis.

Source & Link : The Daily Star

The Daily Star- General Security launches code of conduct blog, December 17 , 2016

BEIRUT: Representing the directorate-general of General Security, Maj. Gen. Abbas Ibrahim launched the “General Security Codes of Conduct Blog” Friday. The platform aims to monitor “systems of values and regulations” for soldiers, with the aim of improving General Security’s legitimacy. According to the state-run National News Agency, the initiative was coordinated with the help of the United Nations. Sigrid Kaag, U.N. special coordinator for Lebanon, also spoke at the event. “The blog is not an objective so much as it is a tool that helps reach the objective,” Kaag said. According to an NNA report, the initiative was the U.N.’s first partnership with General Security in reforming the security sector.

Source & Link : The Daily Star

Assafir- General Security launches code of conduct blog, December 17 , 2016

إطلاق مدونة قواعد السلوك الخاصة بالأمن العام
هي «منظومة قيم وضوابط ينبغي الالتزام بها حرفيا، لترسيخ دولة القانون والمؤسسات القائمة على احترام الانسان وحقوقه، وإرساء مفاهيم العدالة على قاعدة احترام التشريعات الوطنية والمواثيق الدولية، وليست ترفا طباعيا يضاف إلى مطبوعات المديرية العامة للأمن العام».
بهذه العبارة لخّص المدير العام للامن العام اللواء عباس ابراهيم، مدّونة قواعد السلوك الخاصة بالامن العام التي تمّ إطلاقها أمس في مقرّ المديرية بمناسبة اليوم العالمي لحقوق الإنسان وبحضور نواب وشخصيات سياسية وديبلوماسية وقضائية وحقوقية إضافة الى ممثلين عن المنظمات الدولية والأجهزة الأمنية وعدد من ضباط الأمن العام.
ولم يُخفِ ابراهيم أحد هواجسه: «منذ تسلمي مهماتي في المديرية عزمت على وضع مدونة لقواعد السلوك، على شكل صياغة لعقد اجتماعي جديد يؤسس لبناء الثقة بين اللبنانيين والمقيمين وعسكريي الأمن العام قوامها سيادة القانون، النزاهة، الشفافية واحترام الاتفاقات الدولية ومواثيقها».
ولفت الانتباه الى «ان شعار الدولة الآمنة لا الأمنية، الذي أعمل عليه، يقع في متن هذه المدونة لجهة حماية الانسان وكرامته وحقوقه، وتنظيم حالات استخدام العنف المقونن وتحديده»، مؤكدا «ان بناء الدولة الآمنة يستلزم ثقة وقوانين، بالقدر الذي يستدعي توفر المعدات والتقنيات، حتى يشعر المواطنون والمقيمون بأنهم في بيئة تصون كرامتهم وتحميهم في آن».
في بداية الاحتفال، تحدث رئيس دائرة حقوق الإنسان والمنظمات والهجرة في المديرية العامة للأمن العام الرائد طلال يوسف شارحا مدونة السلوك التي تتضمن المبادئ والقوانين والقيم التي تحكم سلوك عسكريي الأمن العام في تعاملهم مع المواطنين والمقيمين فضلاً عن الصفات التي يجب أن يتمتعوا بها. كما ألقيت كلمات لكل من الممثل الاقليمي للمفوض السامي لحقوق الانسان عبد السلام أحمد، والممثلة الخاصة للأمين العام للأمم المتحدة السيدة سيغريد كاغ.
واكد ابراهيم «ان مدونة قواعد السلوك تقوم على قيم قسمنا المُكرس لبقاء لبنان وطنا نهائيا لجميع أبنائه، وبلدا للحريات والتنوع الديموقراطي والتعايش بين مختلف المكونات، هدفها حماية لبنان على كل المستويات التي نص عليها مرسوم انشاء المديرية العامة للأمن العام».
واشار الى «ان هذه المدونة لا تمثل فقط تكراراً لما ورد في الإعلان العالمي لحقوق الانسان، وفي العهد الدولي الخاص بالحقوق المدنية والسياسية الذي اعتمدته الجمعية العامة للأمم المتحدة، بل تتضمن المبادئ والقوانين والقيم التي يجب أن تحكم سلوك عسكرييها».
وشدد على «ان الهدف الأساس لهذه المدونة هو بناء ثقة متبادلة بين الأمن العام والمجتمع، موجهة إلى عسكرييه ليلتزموا بها في سلوكهم ومباشرتهم لمهماتهم، كما الى اللبنانيين والمقيمين ليطلعوا عليها، وتكون دليلا مرشدا لهم في تعاملهم مع المديرية العامة للأمن العام ليتمسكوا بتطبيقها، ويطالبوا بمحاسبة من يتجاوزها أو يخالف مضمونها».
Source & Link : Assafir

December 16, 2016

L'orient le jour- Rapport accablant du CLDH sur la torture dans les centres de détention, December 16 , 2016

Après avoir ratifié en 2000 la Convention internationale contre la torture (CAT) et en 2008 son protocole optionnel (Opcat), le Liban a présenté en mars 2016 son rapport initial... avec près de 15 ans de retard.
Soixante pour cent des personnes arrêtées au Liban sur une année sont soumises à la torture et à des formes graves de mauvais traitements, à un certain stade de leur détention, plus particulièrement lors des enquêtes préliminaires, ou lors d'une détention « administrative » (pour les étrangers). C'est ce que révèle le rapport exclusif du Centre libanais pour les droits de l'homme (CLDH) sur la détention arbitraire et la torture au Liban, publié hier.
Un événement qui s'est déroulé à l'hôtel Smallville, à Badaro, avec la participation du président du CLDH, Wadih el-Asmar. Les affirmations de l'ONG, qui documente les cas de torture au Liban depuis 1996, sont basées sur les enquêtes statistiques qu'elle a réalisées entre 2009 et 2015 et sur nombre de témoignages qu'elle a recueillis. Partant de ses observations, elle conteste les déclarations des autorités libanaises dans le rapport initial qu'elles ont soumis, en mars 2016, au Comité contre la torture des Nations unies chargé d'observer l'application par les États membres de la Convention internationale contre la torture.

(Pour mémoire : Lassen salue les efforts fournis par le Liban dans la lutte contre la torture)

Absence de volonté politique
C'est avec « près de 15 ans de retard que le Liban a présenté son rapport initial au Comité contre la torture, la date d'échéance pour la soumission du rapport étant le 4 novembre 2001 », constate le CLDH. Ce retard, les autorités l'ont imputé aux « circonstances économiques, sociales et de sécurité extraordinaires que le Liban a traversées au cours des quatorze dernières années, qui n'ont pas permis l'accomplissement de cet engagement dans le délai prescrit », note l'association de défense des droits de l'homme. Mais selon le CLDH, fort « de son expertise et de sa vision », il est lié « à l'absence de volonté politique de la part des autorités pour abolir la torture, pour se conformer à leurs engagements internationaux et même pour respecter les lois locales ».
Quant au contenu du rapport présenté par l'État libanais, « il est une référence en termes de recherche sur la loi libanaise, sur les engagements internationaux du Liban dans le domaine des droits de l'homme », constate l'association. « Il est aussi une compilation de tous les efforts réalisés dans le sens de l'abolition de la pratique de la torture... Mais il n'apporte pas vraiment d'informations sur la pratique actuelle de la torture au Liban », regrette le CLDH. L'association qui milite contre la torture note toutefois que dans son rapport, l'État libanais reconnaît la prévalence « d'une situation hors de contrôle dans le domaine de la prévention de la torture ». L'État admet ainsi, poursuit le CLDH, que des personnes vulnérables peuvent être « détenues en secret » ou que les personnes pratiquant la torture ont « de l'expérience » dans le fait « de commettre des actes graves qui n'entraînent pas d'effets physiques apparents ».
L'association tient à rappeler à ce propos, que lors de la visite au Liban d'une délégation du CAT en avril 2013, « sur 216 détenus interrogés par les membres de la délégation, 99 ont déclaré avoir été torturés par les forces de l'ordre, et plus particulièrement par les membres des Forces de sécurité intérieure et les services de renseignements de l'armée ».

(Pour mémoire : Le scandale de Roumieh poussera-t-il le pays du Cèdre à criminaliser la torture ?)

Torturée, battue, électrocutée. 
Certes, le pays du Cèdre a fait quelques progrès dans le sens de l'application de la Convention internationale contre la torture. Mais des progrès minimes, voire insignifiants, car ils attendent d'être mis en application. Seize ans après sa ratification par le Liban, « la seule disposition de la convention soulevée dans certains cas est l'article 3, visant à empêcher l'expulsion des réfugiés dans des pays où ils risquent d'être victimes de torture, constate le CLDH. Cela a créé un précédent, souligne l'association, même si les services de sécurité refusent souvent de se conformer aux décisions du ministère de la Justice ». Par ailleurs, une loi a certes été adoptée sur la création d'un Institut national des droits de l'homme et d'un Mécanisme national de prévention contre la torture. Mais elle n'a toujours pas été mise en œuvre. De même que « tous les projets de loi, les propositions et les initiatives qui visent à lutter contre la pratique de la torture, et qui n'ont pas mis fin à la pratique systématique de la torture, de quelque façon que ce soit », déplore le rapport du CLDH.
Preuve en est, les nombreux témoignages recueillis par l'association, dont celui d'une femme détenue fin 2014, qui relate son calvaire. « Chaque jour, elles (les forces de l'ordre) me conduisaient à la salle d'interrogatoire et me battaient sur tout le corps avec un bâton. Elles m'électrocutaient. Je leur donnais des informations afin qu'elles cessent de me torturer, mais elles refusaient de me croire et réclamaient toujours plus. Elles n'en finissaient pas de me battre, de me donner des coups de pied dans l'estomac et le dos, de m'électrocuter. J'étais horrifiée. Ensuite, elles m'ont montré un document et m'ont dit de le signer. Je ne pouvais appeler personne, ni mon mari ni un avocat. Personne ne me rendait visite. J'ai alors été conduite devant le juge d'instruction. J'ai réclamé un avocat, mais il a refusé. Devant les enquêteurs qui m'avaient torturée, j'ai alors raconté au juge la torture, comment j'ai été forcée à avouer. Je lui ai même montré les traces sur mon corps et demandé à voir un médecin légiste. Mais il a refusé une nouvelle fois, d'un simple hochement de tête...

Source & Link : L'orient le jour

December 14, 2016

The Daily Star- Lebanon extradites domestic worker rights organizer: HRW, December 14 , 2016

BEIRUT: Lebanese authorities deported over the weekend a migrant domestic worker’s rights activist, Human Rights Watch said.
Sujana Rana, a Nepalese domestic worker, was been arrested on November 30 at her employer’s house by General Security for questioning about her activism for the rights of domestic workers in Lebanon, the rights organization said in a statement issued Wednesday.
“[It’s] a shortsighted move that will undermine the fight for equal rights in Lebanon,” HRW said.
Lebanese authorities later arrested a second Nepalese migrant domestic worker, Roja Limbu, on December 5. Both were denied access to a lawyer.
Limbu, according to HRW, remains in detention.
HRW and several other rights organizations denounced the move and called on authorities to both workers to appeal their deportation.
Rana and Limbu are members of the domestic workers’ union in Lebanon and have legal status and work authorization. The union operates informally as a forum for advocacy of migrant domestic workers rights after the Labor Ministry in 2015 refused to recognize the union.
Lebanon has an estimated 250,000 migrant domestic workers.
Reports by HRW and other organizations have found that the majority of domestic workers in Lebanon have been subjected to illegal practices such as having their passports confiscated by their employers and not receiving any time off.
Several reports have also indicated that foreign domestic workers suffer from inadequate salaries, lack of basic worker’s rights, physical abuse and isolation, which in extreme cases have led to domestic workers taking their own lives.
The relationship between migrant domestic workers and the employer is controlled by a sponsorship system, known as kafala.
The system ties the worker's residence permit to one specific employer or sponsor in Lebanon.
It has been long criticized by activists, who argue that it encourages inequality and opens the door to abuse.

Source & Link : The Daily Star

December 13, 2016

The Daily Star- Student released on bail for online post, trial still on, December 13 , 2016

BEIRUT: A Lebanese journalism student detained for criticizing the state, president and symbols of the country in a Facebook post was released on bail Monday but his case continues. Investigative Judge Pierre Francis ordered the release of Bassel al-Amin on a bond of LL500,000 ($333), the state-run National News Agency reported Monday evening.
The case was referred to the Baabda penal investigating magistrate who will declare the charges against Amin at a yet to be set hearing.
However, Amin will not remain in custody during the hearing process and won’t return to prison unless found guilty and given a longer jail sentence than already served.
During investigations led by Francis, Amin apologized for his comments, expressed regret and said that he had been misunderstood, a security source told The Daily Star.
During an investigative hearing, Judge Francis told the student that he was still a young and reckless boy and asked him his political leanings, the source said. Amin then replied that, “I am against the right-wing, but I am a journalist.”
Amin was arrested a week ago after writing – and later deleting a Facebook post criticizing Lebanon that was deemed slander by Public Prosecutor Randa Yakzan.
The post in question was reportedly made after Amin saw a television segment he found insulting to Syrian refugees.
He posted a status on Facebook saying “The shoes of a Syrian refugee, worker and national are worth more than your republic, Cedars, your Lebanon, your right wing, independence, government, history, revolution and presidents. What did we understand?”
The student was then detained after being asked to report to the Internal Security Force’s Anti-Cybercrime and Intellectual Property Rights Bureau.
Dozens of journalists, friends and rights activists criticized his detention claiming that he has a right to free speech.
The Anti-Cybercrime and Intellectual Property Rights Bureau is a branch of the ISF that deals with online security, cases of online defamation, libel and slander.
Suspects will then be tried in a criminal court.

Source & Link : The Daily Star

December 7, 2016

The Daily Star- Panel agrees to scrap controversial 'rape law', December 07 , 2016

BEIRUT: Lawmakers Wednesday unanimously agreed to scrap a controversial article of the Lebanese penal code that protects rapists.
Parliament’s Administration and Justice Committee has unanimously decided that it does not "accept article 522, as marriage cannot disregard such crimes," committee chair and Justice Committee MP Robert Ghanem told The Daily Star.
Article 522 of Lebanon's penal code states that authorities shall not pursue or prosecute an accused rapist, and will overturn the sentence of a convicted rapist if he or she marries the victim.
The law is applicable to cases of rape, kidnapping, indecency, seduction and the violation of the sanctity of women’s spaces.
"The committee is discussing articles 503 through 521 ... before referring the draft law to the Parliament," Ghanem said, adding that Wednesday’s discussion had reached article 510 of the penal code.
"We modified some articles by adding penalties and forcing strict punishments, and in other articles we granted the judge ... the right to decide the sentence."
Articles 503 to 521 pertain to misdemeanors and honor violations.
The committee will hold another meeting on Dec.14 to work out the details involved in canceling Article 522, as per a draft law presented by Lebanese Forces MP Elie Keyrouz.
Media reports said that the new sentence for rapists could reach up to seven years.
Later on Wednesday, Prime Minister-designate Saad Hariri hailed the panel's decision in a tweet.
"We will be waiting for the completion of the civilized step at the beginning of the first parliamentary session," Hariri tweeted.
Despite the committee's unanimous agreement to abolish article 522, the draft law will have to be referred to the Parliament for endorsement.
Kataeb chief Sami Gemayel hoped via Twitter that the draft law would swiftly reach the Parliament for approval, accompanying his tweet with a hashtag #White_doesn't_cover_rape.
"[It] is the best news during the 16 days of activism campaign," he said.
NGOs and women rights organizations, in particular ABAAD, have been campaigning to press lawmakers to abolish the article.
In a symbolic protest, around a dozen women dressed in wedding gowns and fake blood-stained white bandages took to Downtown’s Riad al-Solh Square to press for the annulment of the article.
With white veils covering their faces and their bodies painted with purposefully placed bruises, the women stood in a line representing victims of the crimes included in the article.
ABAAD has been running a broad media and action campaign in the lead up to the committee meeting.

Source & Link : The Daily Star

L'orient le jour- « J’ai disparu un soir de septembre 1975, devant le cinéma Rivoli », December 07 , 2016

Pour que la cause des personnes disparues au Liban ne tombe pas dans l'oubli, l'ONG Act for the Disappeared a lancé le projet « Fus'hat amal »*. Dans ce cadre, nous publions une série de témoignages fictifs qu'auraient apportés des Libanais arrachés à leur milieu familial et social.

Mon nom est Moustapha.
J'avais 14 ans. J'étudiais à l'école de Ghobeyri, mais je n'étais pas un très bon élève.
Ma famille aurait souhaité que je sois aussi bon à l'école que je ne l'étais à faire la fête et à rigoler avec les amis. Mais j'étais intéressé par le dessin. J'avais un cahier sur lequel je dessinais des caricatures et des portraits de figures politiques de l'époque. Du président de la République au secrétaire général des Nations unies, en passant par les zaïms de quartier. Je m'amusais de leurs travers et de leurs faiblesses.
Le cinéma était une autre passion. Dès que je réussissais à économiser un peu d'argent, je me rendais au cinéma Rivoli, situé à la place des Martyrs, pour voir un film. Mon meilleur ami Hicham ou ma sœur aînée m'accompagnaient souvent. Le dernier film que nous avions visionné était Les oiseaux d'Alfred Hitchcock.
Un soir de septembre 1975, je devais me rendre à Ras el-Nabeh pour passer la nuit chez mon oncle. Mais Hicham est venu me proposer d'aller voir un film. Il ne m'a pas fallu longtemps pour changer mes plans.
Nous étions sur le point d'entrer dans la salle du cinéma Rivoli, lorsque des coups de feu ont retenti. Nous avons alors couru tous les deux hors du bâtiment pour nous mettre à l'abri. Une fois en sécurité, Hicham s'est retourné et ne m'a pas trouvé. Il a passé la nuit à me chercher. Il ne pouvait se résigner à aller annoncer l'indicible à ma mère.
Pourtant, au petit matin, il a franchi le pas de notre maison à Chiyah, la mine décomposée.
Ma mère et mes deux sœurs prenaient leur petit déjeuner dans la cour, derrière la maison. Le sol s'est dérobé sous leurs pieds. Après le choc, elles ont réuni tout ce qui leur restait de force pour faire le tour des morgues.
Rien. Il n'y avait aucune trace de moi.
Mon nom est Moustapha Safa. Mon histoire ne s'arrête pas là.

* « Fus'hat amal » est une plateforme numérique qui rassemble les histoires des personnes disparues au Liban. Le projet est financé par le Comité international de la Croix-Rouge, l'Union européenne, le National Endowment for Democracy et la Fondation Robert Bosch.
Des histoires d'autres personnes ayant disparu durant la guerre sont disponibles sur le site Web de Fus'hat amal à l'adresse:www.fushatamal.org
Si vous êtes un proche d'une personne disparue, vous pouvez partager son histoire sur le site du projet ou contacter Act for the Disappeared aux 01/443104, 76/933306.

Source & Link : L'orient le jour

L'orient le jour- « Jamil et Jamila » : des livres pour aider les enfants syriens à surmonter les traumatismes de guerre, December 07 , 2016

Deux auteures néerlandaises, Esther van der Ham et Elsbeth de Jager, se sont rendues récemment dans les camps de réfugiés à Chtaura pour distribuer leurs ouvrages aux petits réfugiés.
« L'histoire de Jamil m'a rappelé ma vie en Syrie », raconte la petite Aya, une pointe de nostalgie dans la voix. Âgée de onze ans, elle réside dans un des camps de réfugiés de Chtaura depuis deux ans déjà. Assise au soleil, Aya ainsi qu'une dizaine d'autres écoliers réfugiés racontent leurs impressions sur les livres intitulés Jamil et Jamila. Les deux auteures néerlandaises, Esther van der Ham et Elsbeth de Jager, se sont rendues à Beyrouth dernièrement pour venir présenter leurs ouvrages à l'ambassade des Pays-Bas et, surtout, pour venir les offrir en personne aux petits réfugiés.
Le projet a été lancé en partenariat avec le président de l'ONG Ash-Sham Care, Oscar Bergamin. Le travail de l'organisation se concentre sur les interventions urgentes en Syrie (assistance médicale, envoi de nourriture) et sur les projets de réhabilitation des infrastructures. « Les auteures m'ont contacté en me posant une question très simple : que pouvons-nous faire pour aider les enfants réfugiés ? » se souvient M. Bergamin. Très vite, l'idée de développer une série de livres dédiés aux enfants et à leurs besoins germe dans l'esprit des deux femmes. « Nous avions déjà visité des camps en Europe de l'Est et à la frontière turque, se souvient Esther van der Ham. Nous y avions rencontré des enfants et attentivement écouté leurs témoignages. Nous nous en sommes donc inspirés pour créer une histoire et des personnages auxquels ils peuvent vraiment s'identifier. »
Oscar Bergamin leur suggère les noms de Jamil et Jamila, et c'est alors que l'aventure des auteures débute. Jamil et Jamila deviennent les personnages principaux des ouvrages. Petits Syriens ayant dû fuir leur pays, leur histoire est racontée et développée à travers trois tomes. « Les deux premiers se concentrent sur la vie des réfugiés au quotidien dans les camps, soulignent les auteures. Le troisième raconte le voyage d'une petite fille qui doit se rendre en Allemagne suite à des problèmes de santé. » 
Les ouvrages relatent aussi les longues journées de marche des réfugiés pendant leur fuite du pays, ou encore l'adaptation à leur nouvelle vie sous les tentes dans les camps. « L'objectif de ces livres est d'aider les enfants suite au stress post-traumatique dont ils souffrent, qui est dû aux expériences qu'ils ont vécues. Certains enfants s'enferment dans le mutisme suite aux horreurs de la guerre auxquelles ils ont directement assisté, explique Elsbeth de Jager. Par conséquent, le personnage de Jamil est très peureux et parle peu en raison du bruit des bombes qui résonne constamment dans sa tête. Au fil de l'histoire, il se met à parler à nouveau. Nous voulons qu'il serve d'exemple à nos petits lecteurs réfugiés. »

(Lire aussi : Bernie Bonvoisin donne la parole aux petits réfugiés syriens)


Un moment fort
Lorsque s'est posée la question du financement de ces livres, Elsbeth de Jager et Esther van der Ham ont immédiatement décidé de ne pas recevoir de bénéfices suite à la vente des livres. Mme de Jager possédant déjà une maison d'édition, les livres sont imprimés aux Pays-Bas puis vendus dans toute l'Europe. « Les livres ont été traduits en douze langues, affirme Mme de Jager. Chaque livre vendu en Europe équivaut à l'impression d'un livre qui sera ensuite distribué gratuitement aux enfants réfugiés. » Le projet a également séduit les traducteurs qui, impressionnés par la motivation des auteures, ont refusé de percevoir une quelconque rémunération.
Les livres atteignent donc un large public. « Vue d'Europe, la Syrie nous semble souvent comme un pays lointain, souligne Elsbeth de Jager. Nous voulions montrer aux enfants européens la vie des réfugiés qui ont le même âge qu'eux. » Les auteures se sont rendues dans des écoles aux Pays-Bas pour lire les livres aux enfants. « Ils ont été très affectés par les histoires qu'ils ont entendues, ajoute-t-elle. Les parents nous ont rapporté par la suite qu'ils ont continué à en parler et ont fait le lien entre les livres et les informations qu'ils voient à la télévision. »
La venue des auteures au Liban a été organisée par Oscar Bergamin. « Aller à la rencontre des enfants a été un moment très fort, ce fut l'aboutissement de longs mois de travail, raconte Esther de Jager, la voix pleine d'émotion. Ils étaient très heureux de recevoir ces livres et n'ont cessé de nous remercier. Cela ne fait que nous motiver encore plus pour intensifier nos efforts et revenir au Liban pour les aider à notre échelle. »
« Nous soutenons le projet de Mme de Jager et Mme van der Ham », affirme Jacob Bos, conseiller auprès de l'ambassade des Pays-Bas où les auteures ont également présenté leur livre. « Nous avons été très impressionnés par leurs efforts et le temps qu'elles investissent pour les enfants réfugiés », ajoute-t-il. Les Pays-Bas ont été très engagés ces dernières années pour aider les réfugiés syriens, en partenariat avec l'Union européenne. « Ce type de projet s'aligne parfaitement sur nos principes et nos actions, poursuit M. Bos. Nous ferons tout notre possible pour aider les auteures. »
Lorsqu'on demande aux écoliers s'ils veulent lire la suite, leur réponse est sans appel. « Nous attendons avec hâte le second tome ! » s'exclament-ils à l'unisson. À leurs côtés, leurs mères acquiescent : « Nous apprécions et encourageons ces initiatives. Ces histoires leur parlent puisqu'elles reflètent la réalité de leur vie dans les camps. »

Source & Link : L'orient le jour

December 6, 2016

L'orient le jour- La mémoire de Louis Delamare ou le vibrant plaidoyer pour les droits de l’homme, December 06 , 2016

La défense contre les atteintes aux droits de l'homme a constitué l'axe du concours de plaidoiries en langue française organisé hier à la Maison de l'avocat, dans le cadre de la cinquième édition du prix Louis Delamare. Baptisé du nom de l'ambassadeur de France tué à Beyrouth le 4 septembre 1981 – assassinat imputé au régime syrien –, ce prix a été fondé en 2012 par le président de la commission des Relations internationales du barreau de Beyrouth, Joe Karam, en partenariat avec l'ambassade de France et le barreau de Caen (Normandie) et avec la participation de la Conférence de stage du barreau de Paris, pour rendre hommage au diplomate français, fervent défenseur des valeurs de dignité et de liberté.

Placée sous le patronage de l'ambassadeur de France, Emmanuel Bonne, et du bâtonnier de Beyrouth, Antonio Hachem, cette cinquième édition a mis en compétition neuf avocats stagiaires francophones, six Libanais et trois Françaises, qui ont déployé leurs talents devant un jury formé de MM. Bonne et Hachem, ainsi que de Dominique Attias, vice-bâtonnière de Paris, de Robert Apery, ancien bâtonnier de Caen, d'Alain Pellegrini, ancien commandant de la Finul, de Joe Karam, président de la commission internationale au barreau de Beyrouth et fondateur du concours, de Véronique Aulagnon, conseillère de coopération et d'action culturelle à l'ambassade de France et directrice de l'Institut français du Liban, de Maya Mansour, professeure des droits de l'homme à l'Université arabe et chef du département juridique du groupe Khoury Home, de Jad Kobeissi, membre de la commission francophone du barreau de Beyrouth, d'Ali Rahhal, professeur de droit pénal à l'Université libanaise, et d'Ophélie Gourdet, lauréate du prix Louis Delamare 2014.
Dans un amphithéâtre comble où l'on notait la présence du président du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Fahd, et du président de la Ligue maronite, l'ancien bâtonnier Antoine Klimos, les jeunes femmes et hommes en robe ont plaidé chacun à sa manière pour une même cause, celle de la défense contre les violations des droits fondamentaux, choisissant tous des cas réels qu'ils ont dénoncés avec rigueur et véhémence.

La France aux côtés du barreau de Beyrouth
Prenant en premier la parole après la diffusion des hymnes nationaux libanais et français, et de l'hymne du barreau de Beyrouth, M. Hachem a rendu hommage à la mémoire de Louis Delamare, « victime du terrorisme lâche qui continue d'affecter la vie des Libanais ». Il a par ailleurs remercié l'ambassadeur de France, Emmanuel Bonne, pour « son soutien aux initiatives du barreau de Beyrouth », affirmant que cet organisme « aspire à préserver les mêmes valeurs auxquelles est attachée la France dans son combat contre l'obscurantisme et la terreur ».
Dans son allocution, M. Bonne s'est pour sa part félicité de « la pertinence et de la popularité de ce concours qui honore (son) prédécesseur », avant de retracer succinctement les circonstances de l'assassinat de Louis Delamare, « mort non loin du portail de la Résidence des Pins alors qu'il avait tenté d'apaiser les violences qui sévissaient à Zahlé entre l'armée syrienne et les Forces libanaises ».
L'ambassadeur français a par ailleurs réitéré l'engagement de son pays aux côtés du barreau de Beyrouth dans sa lutte pour faire prévaloir la justice et promouvoir les droits de l'homme, rappelant « sa coopération auprès de toutes les institutions juridiques et judiciaires en vue de contribuer à la modernisation des techniques et la formation au niveau des ressources humaines ».

Éloquence et charisme
Quant à l'initiateur de l'événement, Joe Karam, il a annoncé que « le prix Louis Delamare, qui jusqu'à ce jour se déroule au Liban, sera organisé à l'échelle régionale dès 2019, lors du centenaire de la fondation du barreau de Beyrouth ». Et de donner ensuite la parole aux jeunes plaideurs, qui, en majorité, ont axé leurs démonstrations sur la souffrance des femmes à travers le monde : de la femme libanaise, victime de violences conjugales et de lois bafouant son droit à disposer de son corps, à la femme au Mexique, victime d'une (in)justice qui ne reconnaît pas les abus sexuels commis à son égard, en passant par la femme sri-lankaise employée de maison au Liban, victime de maltraitances et de mesures qui attentent à sa liberté, ainsi que la femme afghane lynchée par une foule démunie de compassion et d'humanité, et encore cette autre femme aux Philippines, pays dont le président a autorisé d'abattre sans autre forme de procès les toxicomanes : toutes ont été défendues avec des arguments et une logique remarquables.
Parmi les candidates françaises, c'est finalement Léa Dordilly qui a convaincu le plus le jury, obtenant le prix Louis Delamare pour sa plaidoirie, intitulée « L'État de Sonora (Mexique) », qu'elle a exposée avec une cohérence et une éloquence exceptionnelles, doublées d'un incontestable charisme. Ce qui lui a valu de recevoir un matériel électronique et des publications juridiques en langue française offerts respectivement par les sponsors de l'événement, le groupe Khoury Home et les éditions Sader.
Côté libanais, Romy Batrouny, qui a choisi « La disparition forcée des Libanais (dans les geôles syriennes) », un sujet toujours d'une brûlante actualité et perdurant depuis le début de la guerre civile, a remporté la compétition grâce au raisonnement juridique et à la sensibilité dont elle a fait preuve lors de sa joute oratoire. Son prix lui permettra de participer les 26, 27 et 28 janvier au Concours international de plaidoiries pour les droits de l'homme au Mémorial de Caen.

Source & Link : L'orient le jour

The Daily Star- Women stand against controversial rape law, December 06 , 2016

BEIRUT: Twelve women wearing torn white dresses and red-stained bandages held a silent protest Tuesday in Downtown Beirut over a controversial law that allows rapists to avoid conviction if they marry their victim.
The protest in Downtown Beirut's Riad al-Solh comes one day before the Administration and Justice Committee is scheduled to meet to decide whether to abolish or modify article 522.
Article 522 of Lebanon's penal code states that authorities shall not pursue or prosecute an accused rapist, and will overturn the sentence of a convicted rapist if he or she marries the victim.
The protest was held to press lawmakers to abolish, rather than amend the article, which they said protects rapists.
The demonstrators held three large banners calling for the demolition of the law, one of which read "Yes to the cancellation of the article 522."
The act was organized by local NGO ABAAD as a part of a campaign called “A White Dress Doesn’t Cover Rape.”
Lawmakers will discuss a bill proposing the annulment of the law, which MP Elie Keyrouz referred to Speaker Nabih Berri in July.

Source & Link : The Daily Star

The Daily Star- Phone records once again under discussion at STL, December 06 , 2016

BEIRUT: Information related to passport applications and telephone records were revised and entered into evidence by prosecution counsel at the Special Tribunal for Lebanon in a short session Monday. The passport applications, according to the prosecution, were useful for bolstering their assertion that a particular cellphone number belonged to Hussein Hassan Oneissi, one of the accused in the case.
Cellphone records have been critical to the prosecution’s case against the five defendants. Tracking the movements of several groups of color coded cellphones has been used to showcase the alleged conspiracy that led to the 2005 assassination of former Prime Minister Rafik Hariri.
The passport application discussed Monday belonged to Oneissi’s brother. The phone number on the application allegedly contacted the number linked to Oneissi several times.
“This fact assists in demonstrating the relationship of the third party contact [Oneissi’s brother] to the number that the prosecution alleges was used by Mr. Oneissi,” Prosecution Counsel Allison De Bruir said.
The prosecution put forward similar evidence related to Hassan Habib Merhi, another defendant. According to De Bruir, a set of Ogero telephone records also show several calls made to Merhi’s so-called “operational” phone by members of his family, demonstrating that it did in fact belong to Merhi.
Trial chamber President Judge David Re questioned why members of Merhi’s family would have been contacting him on a phone used to plan the operation. De Bruir explained that the so-called purple group of phones served a mixed purpose, unlike other networks.
“The prosecution alleges that the purple phone network was not exclusively closed, and was also used to contact family members, unlike the green or red phones, [which] only contacted a small group of numbers,” De Bruir said.
According to the prosecution, the purple phone network was used for a cover operation that included a video tape delivered to news agencies directly after the attack. It depicted a man named Ahmad Abu Adass claiming responsibility for the attack in the name of a group called “Al Nusra and Jihad in Greater Syria.”
The red phones were allegedly used by those who ultimately carried out the attack, while the green phones were used by those in command of the operation.

Source & Link : The Daily Star

Assafir- General secretary Mohammad Safa was arrested in Mexico, December 06 , 2016

أعلن مركز الخيام لتأهيل ضحايا التعذيب في بيان عن احتجاز أمينه العام محمد صفا لثلاثة أيام في مطار المكسيك من أجل ترحيله الى بيروت، بتهمة انه مطلوب من الانتربول الدولي.
يذكر أن صفا وصل إلى المكسيك للمشاركة في المؤتمر العالمي الذي ينظمه المركز الدولي حول الحق في التأهيل ومناهضة التعذيب.
وأوضح بيان مركز الخيام، انه لم يتم التحقيق مع صفا، بل تبلغ قرار الترحيل من دون نقاش، مشيراً إلى أنه تمت مصادرة هاتفه، ومُنع من دخول المكسيك للمشاركة في المؤتمر.
ودعا البيان، وزارة الخارجية الى «استدعاء السفير المكسيكي في بيروت وإدانة اتهام مدافع عن حقوق الإنسان بتهمة غريبة وملفقة»، معتبراً أن «الترحيل يشكل مخالفةً للقوانين الدولية وجاء استجابة لضغوط عربية، وهو ما سيكشفه صفا عندما يصل الى بيروت».
واستغرب البيان الاتهام الموجه الى صفا، معتبراً أنها «تهمة مضحكة توجه لمناضل أفنى حياته دفاعاً عن حقوق الإنسان». كما دعا الى «تنظيم حملة تضامن ضد التضييق على نشطاء حقوق الإنسان».

Source & Link : Assafir

Al Mustaqbal- Special Tribunal for Lebanon questions phone booth probe, December 06 , 2016

عقدت غرفة الدرجة الأولى في المحكمة الدولية الخاصة بلبنان أمس، جلسة في قضية عياش وآخرين، قدمت فيها ممثلة الادعاء دوبراوير بيانات متعلقة بالمتهمين مصطفى بدر الدين وحسن عنيسي وحسن حبيب مرعي وسليم جميل عياش وأسد حسن صبرا. 

وقدمت دو براوير استمارة للحصول على جوازات سفر في الجمهورية اللبنانية قدمها شخص من عائلة عنيسي ويوجد ضمن الإستمارة رقم أرضي ينتهي بالارقام 555 وكذلك رقم هاتف خلوي ينتهي بـ 795 هذان هما الرقمان اللذان أوردهما صاحب الطلب، وهذان الرقمان كانا على اتصال مع الرقم الأرجواني الذي ينتهي بـ095 وهو رقم الهاتف يعود للسيد عنيسي كان يستخدمه.

كما قدمت إستمارة لشخص من آل صبرا وهو شقيق المتهم صبرا، يوجد فيها رقم هاتف ينتهي بـ284، كان على اتصال مع 3 هواتف، يزعم الادعاء بأن المتهم السيد صبرا قد استخدمهما. كما كان هذا الرقم على اتصال بالخط الأرجواني الذي ينتهي بالرقم 081، والرقم الخلوي الشخصي 546 والرقم الخلوي الشخصي 657.

وقدمت بينات عن أرقام تابعة لأوجيرو، مشيرة الى أن « البينة تحمل الرقم p01616 وهو رقم الهاتف هذا هو على صلة لأنه كان على اتصال برقم هاتف نسب الى عياش وهذا الشخص بالتحديد هو قريب لعياش أما الصلة كما ورد في المرفق باء أن هذا الرقم كان على اتصال بهاتف أرضي ينتهي بـ 696 وبالرقم الأرضي الذي ينتهي بـ 851 بالإضافة الى هاتف خلوي شخصي ينتهي بـ 091 وكل هذه الأرقام نسبها الادعاء الى السيد عياش«.

وقدمت لبينة تحمل الرقم 1637، لافتة الى أن «هذا الهاتف كان على اتصال برقم أرجواني ينتهي بـ 231 بالإضافة الى رقم هاتف خلوي ينتهي بـ 091، وهذان الرقمان قد نسبهما الادعاء الى السيد مرعي هذه هي الصلة بالقضية«.

وتستكمل الغرفة جلساتها اليوم الساعة الحادية عشرة صباحاً بتوقيت بيروت.

في ما يلي وقائع الجلسة:

دو براوير (ممثلة ادعاء): فيما يتعلق بالبيانات الخاصة بالسيد عياش اسمحوا لي أن أطلب رقم البينة 1510 حتى رقم البينة 1538. ومن ثم وفيما يتعلق بالبيانات الخاصة بالسيد بدر الدين سوف أطلب الأرقام 1539 وصولاً الى 1555، أما البيانات الخاصة بالسيد مرعي فسوف أطلب إعطاءها أرقام البيانات 1556 حتى 1574، وفيما خص البيانات المتعلقة بالسيد عنيسي أطلب إعطاءها أرقام البينات 1575 حتى 1581، أما فيما يتعلق بالبينات المتعلقة بالسيد صبرا أطلب إعطاءها أرقام البيانات 1582 حتى 1598. 

القاضي دايفيد راي (رئيس غرفة الدرجة الأولى): هل كنت ستعرضين علينا بعض العينات لهذه الوثائق؟. 

دو براوير: بالطبع لدي بعض العينات ويمكنني أن أعلم الغرفة بإيجاز أن هذه العينات هي استمارات قدمها أشخاص مختلفون للحصول على جوازات سفر في الجمهورية اللبنانية والمعلومات المشمولة في هذه الإستمارات تتضمن أسماءهم وأرقام الهواتف الخاصة بهم، وهذه هي ما تهم الادعاء فنعتبر أنها ذات صلة في الشخص الذي يذكر اسمه في الإستمارة مع رقم الهاتف الخاص به وهناك أيضاً أرقام هواتف لطرف ثالث ونعتبر أن هذا الرقم أيضاً استخدمه المتهم وهناك الكثير من المعلومات في استمارات جوازات السفر وهي ذات صلة بالنسبة لنا، بالنسبة للعنوان وأرقام هواتف عضو في أسرة يهمنا أمرها. أود أن أطلب من زملائي عرض رقم البينة بالنسخة العربية المموهة الواردة في السطر 188 والنسخة الإنكليزية المموهة عند السطر 189 والنسخة العربية غير المموهة هي في البند 46. 

هذه البينة قد حصلت على رقم البينة 1586 وهي بينة متعلقة بالمتهم السيد عنيسي. ما ستراه الغرفة على الشاشة هو الإسم الكامل للشخص في أعلى اليسار نرى أيضاً النسخة العربية، نحن نرى في الأسفل الإسم الكامل ونرى أن إسم الوالد هو حسان وهو إسم الوالد نفسه ونرى الإسم على أنه عيسى وطبعا العنوان موجود وأعرف أن الغرفة ملمة فيما يتعلق بطلبنا في هذا الخصوص.

سوف ترون أمامكم رقماً أرضياً ينتهي بالارقام 555 وكذلك رقم هاتف خلوي ينتهي بـ 795 هذان هما الرقمان اللذان أوردهما صاحب الطلب، لم هذا المستند ذو صلة؟ لأن هذين الرقمين كانا على اتصال مع الرقم الأرجواني الذي ينتهي بـ095 وهو رقم الهاتف الذي يزعم الادعاء بأن السيد عنيسي كان يستخدمه وهذا المستند يرتبط بالقضية الإجمالية بموجب أن إسم الشخص الوارد على طلب جواز السفر هذا هو أخ السيد عنيسي وأخوه مرتبط برقمي الهاتف وهذان الرقمان على حسب جداول تسلسل الإتصالات كانا على اتصال بالرقم الأرجواني 095 وبالتالي قضية الادعاء تقوم على أن الرقم 095 هو رقم أرجواني كان السيد عنيسي يستخدمه، وإذا ما طلبت الغرفة توضيحاً إضافياً، إسم الشخص الوارد في هذا الطلب عيسى وربما الغرفة على علم بأننا سوف نودع أدلة تظهر أن عائلة عنيسي كانت عيسى واتخذ قرار قانوني في عام 2002 و2004 لتغيير العائلة الى عنيسي.

بالنسبة الى رقم البينة 1585 هي بينة مرتبطة بشكل خاص بالمتهم السيد صبرا ، سوف ترون أمامكم بالنسبة الى هذه البينة أن إسم الشخص هو وارد، واسم العائلة صبرا ترون إسم الأب والأم وهما نفسهما وسوف تلحظون كذلك أن هنالك رقم هاتف ينتهي بأرقام 284 هذه البينة ذات صلة لأن رقم الهاتف وهو مدرج من قبل هذا الشخص، وهو من عائلة صبرا كان على اتصال مع 3 هواتف، يزعم الادعاء بأن المتهم السيد صبرا قد استخدمهما، هذا الهاتف 284 كان على اتصال بالأرجواني 081، والرقم الخلوي الشخص 546 والرقم الخلوي الشخصي 657، إذاً يزعم الادعاء بأن هذه الوثيقة تساعد في اثبات الإتصال بالأشخاص الثالثين مع هذا رقم الهاتف 284 الذي استخدمه شخص مقرب من عائلة صبرا والاتصال بهذه الأرقام الثلاثة التي يزعم الادعاء بأن المتهم السيد صبرا كان يستخدمها، هناك نقطة أخرى مهمة بالنسبة الى هذه البينة هي أن عنوان السكن مدرج بالنسبة لهذا الشخص بالنسبة لهذه الإستمارة، وهذا العنوان مهم لنا لأنه يضم الكثير من العناصر نفسها المتعلقة بالعنوان والتي رأيناها في العنوان المستخدم من قبل أفراد من عائلة صبرا في مناسبات عدة.

سوف أكمل تقديم البيانات المتعلقة بطلبات جوازات السفر وانتقل الآن الى طلبات الإستمارات المتعلقة بشركة أوجيرو. هناك مسألة أخيرة، أولاً لقد طلبت الغرفة إذا ما كنا نريد إعطاء رقم بينة للائحة الكاملة أو الورقة التذكيرية التي تتطلب كل أرقام البينات والأرقام المرجعية للأدلة وبالتالي أطلب إعطاء أرقام البينات 01 656 وأنا طلبت رقما مختلفاً.

القاضي راي : سوف نصل الى هذه النقطة لاحقاً أتفهم موقفك. 

دو براوير : أنا ممتنة لك حضرة القاضي . حضرة القضاة أود أن أنتقل الى هذه البينات المتعلقة بمذكرات متعلقة ببيانات المشتركين بشركة أوجيرو. أستطيع أن أقول للمحكمة أن هنالك 60 بينة تم إيداعها من قبل فريق الادعاء في المستند أف 2487، في طلب بموجب المادة 154 من القواعد لقبول مذكرات المشتركين من شركة أوجيرو في العاشر من آذار 2016. هذه البينات تم قبولها كبينات بقرار غرفة الدرجة الأولى الصادر في السابع من نوفمبر ت2 2016 في المستند أف 2818.

حضرة القضاة مع هذه البينات أود أن أتبع الطريق نفسها بطلب أرقام البيانات بحسب حزم المستندات، هناك بعض العناصر الإضافية والعناصر المهمة التي سأذكرها للغرفة.

أود أن ألفت نظر المحكمة الى مسألة ذكرتها لزملائي في فرق الدفاع وبطريقة غير رسمية للموظفين القانونيين، أود أن أتطرق الى 3 من البيانات التي قبلت بموجب هذا الطلب وهذه البينات أطلب سحبها لأنها تتعلق باتصالات وبخطوط أو بأرقام هاتف أرضي متعلقة بالسيد عياش وقدتم عرض هذه في جداول تسلسل الإتصالات الرئيسية. 

القاضي راي : أنا قبلت كل هذه البينات والآن تطلبين سحب 3 من هذه المستندات؟

دو براوير: ربما كان علي أن أتوخى التوضيح أكثر. البيانات التي طلب سحبها ليست مدرجة في اللائحة التي قدمتها والتي طالبنا الحصول على أرقام بيانات لها من الغرفة بل هي منفردة وهذه البيانات هي مدرجة في المرفق باء من طلب الادعاء وتتعلق بالمتهم السيد عياش، في البند 14 البينة 800597 وفي البند 20 البينة 805040. أطلب سحب هذه البينات الثلاث. 

(عطل تقني) 

أطلب من موظف قلم المحكمة الإنتقال الى قائمة العروض في البند 38 للنسخة غير المموهة باللغة العربية، هذه البينة تحمل الرقم p01616 لربما سيكون مفيداً بالنسبة للغرفة أن نحدد أن هذا مرتبط أيضاً بالبند الـ 12 من المرفق باء حيث تستطيع الغرفة أن تطلع على القيمة الثبوتية الأصلية. رقم الهاتف هذا هو على صلة لأنه كان على اتصال برقم هاتف نسب الى السيد عياش وهذا الشخص بالتحديد هو قريب للسيد عياش أما الصلة كما ورد في المرفق باء أن هذا الرقم كان على اتصال بهاتف أرضي ينتهي بـ 696 وبالرقم الأرضي الذي ينتهي بـ 851 بالإضافة الى هاتف خلوي شخصي ينتهي بـ 091 وكل هذه الأرقام نسبها الادعاء الى السيد عياش وبالتالي أود أن أطلب من الغرفة بما أننا فقدنا الهواتف الأرضية، هذا يشير الى أن صلة هذه البينة بالتحديد تقتصر الآن على الإتصال بالهاتف الخلية الشخصي وحسب لأنه بالنسبة الى الإتصالات بالهواتف الأرضية لم ترد بسجلات بيانات الإتصالات المحدثة بالنسبة للهواتف الأرضية الخاصة بعائلة العياش. وبالتالي هل تريد لربما الغرفة الإطلاع على عينة أخرى؟ كلا حسناً لربما أعرض عليكم عينة مرتبطة بمتهم آخر بإذنكم. سوف أطلب الإنتقال الى البند 89 للنسخة غير المموهة باللغة الانكليزية وهو البند 90 بالنسبة الى النسخة غير المموهة باللغة العربية .

القاضي راي: ما هو رقم البينة؟

دو براوير: 1637، وسوف ترى الغرفة أن هذا السجل خاص برقم هاتف محدد كما سترى الغرفة إسماً محدداً .

القاضي راي: لا نرى شيئاً لأن النسخة مموهة.

دو براوير: حتى النسخة غير المموهة قد ورد إسم الشهرة مرعي، إن أرادت الغرفة يمكن أن تطلع على البينة غير المموهة.

القاضي راي: ما الصلة بالقضية لا بأس؟.

دو براوير: هذا الهاتف كان على اتصال برقم أرجواني ينتهي بـ 231 بالإضافة الى رقم هاتف خلوي ينتهي بـ 091، وهذان الرقمان قد نسبهما الادعاء الى السيد مرعي هذه هي الصلة بالقضية. 

القاضي راي: بإيجاز هذا رقم هاتف لقريب للسيد مرعي وأنت تقولين أنه كان على اتصال بهاتف مرعي الشخصي وينتهي بـ 091، هل هذا صحيح؟

دو براوير: نعم، وكان على اتصال بالرقم الأرجواني 231. وقد نسب الادعاء هذا الرقم الى السيد مرعي أيضاً، إذاً هذا الرقم كان على اتصال برقمين. 

القاضي راي: هناك هاتف المهمة أولاً وهذا ورد في قضية الادعاء الرقم الأرجواني 231، أما الرقم الثاني فهو رقم شخصي. 

دو براوير: صحيح.

القاضي راي : لم يقول الادعاء إن القريب كان يتصل بالسيد مرعي على هاتفه كما وصفه السيد فيليبس على أنه هاتف مهمة واستخدم بحسب قضية الادعاء في عملية اغتيال الرئيس الحريري؟. 

دو براوير: بالتأكيد لا أستطيع أن أتحدث عن النية الشخصية لذلك القريب، ولكن أستطيع أن أقول إن الغرفة سوف ترى أن الإتصال بهذا الهاتف الأرجواني أو أنه كانت هنالك اتصالات عديدة من أقرباء السيد مرعي على هذا الهاتف الأرجواني.

(عطل تقني)

القاضي راي: ماذا عن سجلات الطلاب الخاصة بالسيد بدر الدين، هل ستقدم كبينات؟

ألكسندر ميلن (محامي ادعاء رئيسي): على حد فهمي نعم.

القاضي راي: على حد ما أذكر أيضاً، ولكن موظف قلم المحكمة يتحقق من الأمر. نحن سنتمكن من إصدار قرارنا بشأن إستمارات الحاج خلال اليوم أو غداً، أما بالنسبة الى سجلات مصلحة السير والمركبات فلربما في غضون هذا الأسبوع إن جرت الأمور كما هو متوقع.

ميلن: نحن ممتنون لذلك وبالتالي إن قبلت الغرفة بها نستطيع أن نحضر لتقديمها على المحضر بشكل سريع.

القاضي راي: هل هناك أي مسائل يود محامو الدفاع أو المحامون القانونيون عن المتضررين التطرق إليها أمام الغرفة؟.

لا شيء من الادعاء، في غياب أي أدلة إضافية تقدم أمام المحكمة اليوم وفي غياب أي شهود سوف ترفع الغرفة الجلسة وسنعود الى إجراءات المحاكمة للاستماع الى الشهود وتلقي الأدلة يوم الثلاثاء الواقع في 6 كانون الأول ديسمبر. نرفع الجلسة. 

خ.م

Source & Link : Al Mustaqbal

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