The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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August 13, 2009

August 13, 2009 - L'Orient le Jour - Le corps de Abdallah Ghandour retrouvé à Batroun dans une valise

Après le suspense qui a entouré sa disparition vendredi dernier, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Tripoli et du Liban-Nord, Abdallah Ghandour, a été retrouvé sans vie hier par les Forces de sécurité intérieure.
Caché dans une valise de voyage, son corps avait été abandonné par ses meurtriers dans la localité de Msaylha, à Batroun. L'un d'entre eux, Mohammad Ra'fat el-Dehni, un Irakien ayant obtenu la nationalité libanaise, a été arrêté, ont affirmé les forces de l'ordre. Selon une source tripolitaine qui a suivi l'affaire de près, Mohammad el-Dehni se serait lui-même rendu aux FSI avant d'avouer son crime. Ses deux complices, dont un autre Irakien, ont pris la fuite et seraient déjà en dehors du pays.
Si le dénouement tragique de cette affaire reste pour l'heure entouré de flou, il n'en est pas de même en ce qui concerne les motifs de la disparition et de la mort du grand industriel libanais, qui sont, semble-t-il, d'ordre pécuniaire, selon des sources concordantes. Lors de la reconstitution du crime, Mohammad el-Dehni, qui avait indiqué aux autorités le lieu où se trouvait le corps, a repris le fil des événements qui ont conduit au décès de Abdallah Ghandour. Ce dernier, qui devait une certaine somme d'argent aux meurtriers, avait été invité par eux à déjeuner dans un restaurant au Kesrouan, vendredi dernier. Laissant sa voiture dans un parking à Tripoli, la victime a été droguée en cours de route après avoir reçu des impulsions électriques à l'aide d'une matraque paralysante, dans le but évident de lui soutirer l'argent qu'elle leur devait suite à une transaction commerciale effectuée entre le Liban et l'Irak. L'homme, qui avait 70 ans et souffrait déjà de problèmes de santé, a succombé des suites d'une crise cardiaque. Les premiers éléments de l'enquête retiendraient l'homicide involontaire, puisque le but des deux Irakiens était, de toute évidence, de faire peur à l'homme d'affaires et de récupérer leur argent.
Selon une source tripolitaine qui connaissait de près l'un des meurtriers, Mohammad Ra'fat el-Dehni a probablement voulu menacer l'industriel et lui faire peur pour reprendre son dû. « Il n'a pas le profil d'un tueur et je doute fort qu'il ait planifié le meurtre préalablement », soutient la source. Journaliste de métier, Mohammad el-Dehni était le correspondant d'une chaîne satellitaire irakienne et son directeur de bureau au Liban. Il est également fondateur et actionnaire majoritaire dans une autre chaîne satellitaire, Tamima. Il aurait été un proche collaborateur de l'ancien président irakien Saddam Hussein.
Citée par l'agence al-Markaziya, une source proche de la famille du défunt a indiqué que Abdallah Ghandour « a été liquidé, et ce dès le premier jour de sa disparition ». La source a en outre précisé que les auteurs du kidnapping « ont envoyé hier un message SMS à la famille du défunt, lui réclamant la somme de 3 millions de dollars contre sa libération ». Des faits qui n'ont toutefois pas été confirmés par les FSI. La source a clairement laissé entendre toutefois qu'« il n'y avait aucun motif politique derrière la disparition de M. Ghandour, mais un problème purement financier avec l'un des partenaires de la victime ».
Quelques heures avant l'annonce du décès de l'homme d'affaires, le commandant de la police judiciaire, Anouar Yahya, avait indiqué dans un entretien télévisé que les « FSI et la police judiciaire de Tripoli poursuivaient leur enquête en collaboration avec le juge d'instruction Khaled Akkari ». « Nous avons des informations et plusieurs pistes, ainsi qu'une personne arrêtée qui est actuellement interrogée. Nous savons en tout cas qui étaient les individus qui se trouvaient dans la voiture de Abdallah Ghandour avant sa disparition », a-t-il dit. Au cours de l'entretien, M. Yahya a prévu « des appels que la famille allait recevoir réclamant une rançon ou autre revendication ». Sur la base de ces appels, les forces de l'ordre comptaient agir pour pouvoir déceler leur origine et localiser les criminels.
Dans un communiqué distribué à la presse, les FSI ont indiqué qu'à la suite de la disparition de Abdallah Ghandour, la police judiciaire de Tripoli a immédiatement commencé son enquête en collaboration avec le service d'anthropométrie et le service de renseignements des FSI. Ayant réussi à localiser l'un des meurtriers, la police a procédé à son arrestation. Hier à midi, le prévenu, Mohammad el-Dehni, a avoué son meurtre qu'il a commis avec l'aide de deux autres personnes qui ont pris la fuite. Il a alors indiqué le lieu où se trouvait le corps, a indiqué le communiqué qui précise que l'enquête se poursuit pour connaître les dessous du meurtre et localiser les personnes en fuite.

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