La Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie occidentale (Cesao), en collaboration avec la Ligue arabe, a clôturé hier sa conférence préparatoire pour la 60e conférence de l'Onu-femmes (Commission des Nations unies pour les femmes) prévue à New York entre le 14 et le 24 mars courant.
Mercredi et jeudi derniers, des représentants de onze pays arabes (le Liban, le Koweït, la Jordanie, le Soudan, la Palestine, la Syrie, le Maroc, l'Egypte, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye) ont évoqué la situation de la femme arabe à la lumière des conflits armés que connaît actuellement la région et des divers obstacles sociaux qui entravent son émancipation dans cette région du monde.
Lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Cesao à l'issue de la séance de clôture de la conférence préparatoire, la directrice exécutive adjointe de l'Onu-femmes, Lakshmi Puri, a souligné que l'émancipation des femmes contribuera au développement durable et affirmé qu'il « est crucial de remédier au problème de l'égalité entre les sexes ».
De son côté, la représentante de la Ligue arabe, Inas Mekkaoui, s'est penchée sur la contribution de la société civile à la conférence préparatoire. « Cette dernière vise à unifier la vision arabe officielle à l'égard de la situation des femmes dans le monde arabe », a-t-elle indiqué. Et de poursuivre : « Nous nous sommes basés sur certains documents arabes, comme la Déclaration de la femme de septembre 2015 qui a fixé les priorités concernant les droits des femmes, notamment la participation politique, alors qu'elles sont la cible d'un terrorisme planifié et font l'objet de trafics humains. » Mme Mekkaoui a enfin mis l'accent sur la nécessité « d'instaurer la paix dans le monde arabe et de refuser que le rôle des femmes soit stéréotypé ». Cela est toutefois tributaire de la volonté politique.
Quant à la ministre palestinienne des Affaires des femmes, Haïfa el-Agha, elle a souligné « la nécessité que les pays arabes unifient leur vision à l'égard des femmes, et ce pour améliorer leur situation sur le double plan politique et socio-économique, principalement en cette période de crises et de conflits ».
Mme Agha a enfin donné lecture des recommandations de la conférence préparatoire. Celles-ci « sont principalement axées sur la participation économique et l'habilitation politique de la femme, comme sur le rôle qu'elle peut jouer dans les négociations de guerre et de paix », a-t-elle expliqué. Au nombre des recommandations, notamment :
– Soutenir l'accès des femmes aux postes de prise de décision au sein des conseils municipaux et des partis politiques.
– Améliorer la participation des femmes aux missions de préservation de la paix.
– Fixer à 33 % au moins le quota féminin aux élections législatives.
– Renforcer la participation des femmes aux négociations politiques, comme aux négociations de paix.
– Garantir à la femme des conditions de travail justes et un revenu équitable.
– Améliorer les chances des femmes dans le domaine de l'entrepreunariat.
– Habiliter les femmes sur le double plan académique et professionnel selon les besoins du marché du travail et du secteur privé.
– Inclure la participation de la femme dans le calcul des indicateurs de développement durable et de croissance économique.
No comments:
Post a Comment