The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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February 23, 2008

L'Orient le Jour - CLDH Press Conference on Enforced Disappearance - February 23, 2008

Droits de l’homme

Le CLDH réclame une enquête internationale sur le sort des disparus

Le Centre libanais des droits humains (CLDH), organisation libanaise de défense des droits de l’homme, a réclamé une enquête internationale pour connaître le sort des milliers de disparus pendant la guerre civile (1975-1990), faute de volonté, selon elle, du gouvernement libanais de s’occuper de ce dossier.
« Dix-sept ans après la fin du conflit et alors que les armées israélienne et syrienne se sont retirées du Liban, aucune enquête sérieuse n’a été menée visant à éclaircir le sort réservé à ces milliers de personnes disparues », indique un rapport du CLDH publié hier.
L’organisation demande, comme elle l’a déjà fait par le passé, « la création d’une commission d’enquête internationale afin de déterminer le sort des disparus et la création d’une commission Vérité et réconciliation ».
« Le gouvernement libanais n’est toujours pas prêt, techniquement et politiquement, à ouvrir ce dossier qui implique trop de gens qui sont aujourd’hui au pouvoir », a précisé le secrétaire général du CLDH, Wadih al-Asmar.
La publication de ce rapport intervient alors que le spectre d’une nouvelle guerre civile est évoqué par des hommes politiques au Liban et que la crise politique se traduit par des accrochages armés ponctuels entre partisans de la majorité et l’opposition.
Selon une estimation officielle datant de 1992, 17 000 personnes ont disparu aux mains des milices libanaises ou des armées syrienne et israélienne entre 1975 et 1990. Un chiffre cependant « très probablement surestimé », selon le CLDH. Plus de 150 000 personnes ont pour leur part été tuées pendant ce conflit.
Le CLDH estime à des centaines le nombre de Libanais « toujours détenus, au secret et dans des conditions inhumaines, dans les prisons syriennes ». Des proches de ces disparus organisent depuis trois ans un sit-in permanent devant les bureaux de l’ONU à Beyrouth.
Par ailleurs, « aucune véritable investigation n’a été menée pour identifier les emplacements des charniers et fosses communes, dont le nombre reste à ce jour inconnu » au Liban, indique le rapport.
Le CLDH juge enfin « positive » la mise en place d’un tribunal international pour juger l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, tué le 14 février 2005 dans un attentat à Beyrouth, mais estime que « toutes les victimes, quelles qu’elles soient, ont droit à la vérité et à la justice ».
« Doit-on accepter que seuls les leaders politiques aient le droit à la vérité et à la justice, alors que le simple citoyen se voit privé de ces droits fondamentaux depuis plus de 30 ans ? » s’interroge l’organisation.

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