The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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August 17, 2016

L'orient le jour- L’affaire Manal Assi suscite de nouveaux remous, August 17 , 2016

 « Quelle mascarade ! Ce jugement est une invitation indirecte aux hommes pour qu'ils continuent à battre leurs femmes et à les tuer ! »
Devant le Palais de justice à Beyrouth, plusieurs dizaines de femmes se sont rassemblées hier une fois de plus, à l'initiative de l'ONG Kafa et du Conseil national de la femme, pour s'insurger cette fois-ci contre l'inaction du procureur général près la Cour d'appel de Beyrouth après l'expiration du délai d'un mois dont il disposait pour présenter un pourvoi en cassation contre le jugement émis le 14 juillet dernier dans l'affaire Manal Assi, tuée en 2014 par son mari, Mohammad Nhaïly.
Dans son jugement, la magistrate Hélène Iskandar, présidente de la Cour criminelle, s'était référée à l'article 252 du code pénal qui permet au coupable de bénéficier de « circonstances atténuantes » s'il a commis son crime « sous le coup d'une violente colère due à un acte injuste et dangereux de la victime », en l'occurrence l'infidélité de sa femme découverte le jour du crime. Ainsi, la peine du meurtrier a été réduite à cinq ans de prison, en comptant la durée de sa détention depuis février 2014. Il retrouvera donc sa liberté dans moins de deux ans.
Manal Assi a été tuée en février 2014 à l'âge de 33 ans. Son mari l'avait rouée de coups, parce qu'elle s'était opposée à son troisième mariage, avait alors confié à L'Orient-Le Jour une parente de la victime, qui avait précisé que ce n'était pas la première fois qu'il la battait. Le jour où il l'a tuée, il avait appelé sa belle-mère et lui avait demandé de « venir récupérer le corps de sa fille », selon la parente, qui avait raconté que Mohammad l'avait sauvagement battue et n'avait accepté de la transporter à l'hôpital que des heures plus tard, non sans avoir sommé la sœur et la mère de Manal, qui étaient accourues sur les lieux, de dire que cette dernière était tombée et s'était heurtée contre l'évier. Une réponse qui n'avait pas convaincu le médecin légiste qui avait alerté le poste de gendarmerie de Tarik Jdidé où habitait le couple. Selon la parente de la victime, Mohammad lui avait asséné des coups avec une cocotte-minute, lui brûlant le cou, « après avoir versé le contenu de la marmite sur elle ».

Source & Link : L'orient le jour

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