Si les craintes d'une détérioration de la situation sécuritaire, suscitées au lendemain de la vague d'attentats-suicide perpétrés à Qaa (Békaa), commencent à peine à se dissiper, celles liées à une éventuelle implantation des réfugiés syriens ne sont pas près de s'estomper. Une impression qu'a confirmée un rapport rédigé par une ambassade occidentale à Beyrouth et qui évoque une éventuelle implantation des réfugiés syriens au Liban, tant que les circonstances de leur retour en Syrie ne sont pas assurées. Ce rapport met également en garde contre une possible infiltration des terroristes dans les rangs des réfugiés.
(Lire aussi : Derbas : Salam entend réclamer la création d'un fonds arabe pour le Liban)
« Le miracle » de la sécurité Joint par L'Orient-Le Jour, le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, a commenté ce dossier, estimant que « le pays devrait craindre d'abord la négligence observée au niveau des institutions de l'État ». Selon lui, « l'entretien de ces institutions permet d'immuniser le pays contre tout danger qui pourrait le menacer. Or nous vivons actuellement dans un pays sans président de la République, dont le Parlement est absent, et qui n'arrive pas à voter une nouvelle loi électorale. Il est donc normal de voir les dangers menacer le Liban ».
M. Derbas n'a pas manqué, toutefois, de souligner que « la situation sécuritaire du pays est meilleure que celle du reste de la région et même de l'Europe ». Selon le ministre, « cela pourrait s'expliquer par les efforts déployés par les différents appareils de sécurité ». « Je peux facilement qualifier ce dont nous témoignons dans ce domaine de "miracle", puisqu'une bonne sécurité est normalement liée à une bonne gestion politique du pays, ce qui n'est pas le cas actuellement », a-t-il dit.
Concernant les appels à organiser la présence des réfugiés syriens sur le territoire libanais, lancés au lendemain des attentats de Qaa, le ministre des Affaires sociales a indiqué que, « contrairement à l'idée reçue, ce ne sont pas les réfugiés qui constituent un danger menaçant le pays, mais ce sont les Libanais qui constituent un danger qui les menace eux-mêmes », avant de rappeler que « le gouvernement a adopté une politique régissant le dossier des réfugiés syriens. Ce plan gouvernemental s'applique actuellement avec la plus grande précision. Preuve en est, l'effectif des réfugiés présents sur le sol libanais a enregistré une réduction significative en passant de 1 300 000 à 1 030 000 personnes ».
Et le ministre de poursuivre : « Il est très important de rester vigilants en dépit des appels au calme lancés dans le cadre de ce dossier épineux. Cette vigilance serait principalement le résultat d'une couverture politique aux appareils de sécurité et qui ne pourrait être assurée que par le biais de la redynamisation des institutions. Dans le cas contraire, nous serons en train de pousser les réfugiés à opter pour le terrorisme. »
(Lire aussi : Réfugiés syriens : le risque de l'effet boomerang)
L'unité, la meilleure recette Parallèlement aux craintes d'implantation des Syriens ayant fui la guerre dans leur pays, nombreuses sont les accusations de « racisme » lancées récemment contre des municipalités ayant pris des mesures d'ordre sécuritaire qui ont ciblé les réfugiés syriens. À ce sujet, Rachid Derbas se contente de rappeler la dimension humaine du dossier : « Nous sommes face à des êtres humains qui méritent d'être bien traités. S'ils sont fautifs, il faudra les transférer devant les autorités compétentes pour les sanctionner. » Le ministre a dit « comprendre l'impatience des gens », tout en soulignant que « le secret de la solution réside dans l'unité des Libanais et non dans les surenchères et querelles politiques ».
(Pour mémoire : Le ministère des Affaires sociales effectue un recensement des réfugiés syriens)
Gare au changement démographique Alors que le Liban déploie de grands efforts pour lutter contre tout risque d'implantation des réfugiés, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit prêt à naturaliser certains Syriens établis en Turquie, « s'ils le désirent ». Ici, M. Derbas ne manque pas de mettre en garde contre les conséquences politiques et démographiques de cette déclaration. « Cette dernière est une preuve de l'absence d'une solution politique à la crise syrienne ainsi que d'une acceptation implicite du changement démographique qu'elle pourrait engendrer, et nous refusons cela », a-t-il noté. Et le ministre de conclure : « Le terrorisme a pour objectif de modifier profondément le tissu démographique et de susciter des craintes. Le meilleur moyen de répondre à ces dernières réside dans l'unité des Libanais. »
(Lire aussi : Derbas : Salam entend réclamer la création d'un fonds arabe pour le Liban)
« Le miracle » de la sécurité Joint par L'Orient-Le Jour, le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, a commenté ce dossier, estimant que « le pays devrait craindre d'abord la négligence observée au niveau des institutions de l'État ». Selon lui, « l'entretien de ces institutions permet d'immuniser le pays contre tout danger qui pourrait le menacer. Or nous vivons actuellement dans un pays sans président de la République, dont le Parlement est absent, et qui n'arrive pas à voter une nouvelle loi électorale. Il est donc normal de voir les dangers menacer le Liban ».
M. Derbas n'a pas manqué, toutefois, de souligner que « la situation sécuritaire du pays est meilleure que celle du reste de la région et même de l'Europe ». Selon le ministre, « cela pourrait s'expliquer par les efforts déployés par les différents appareils de sécurité ». « Je peux facilement qualifier ce dont nous témoignons dans ce domaine de "miracle", puisqu'une bonne sécurité est normalement liée à une bonne gestion politique du pays, ce qui n'est pas le cas actuellement », a-t-il dit.
Concernant les appels à organiser la présence des réfugiés syriens sur le territoire libanais, lancés au lendemain des attentats de Qaa, le ministre des Affaires sociales a indiqué que, « contrairement à l'idée reçue, ce ne sont pas les réfugiés qui constituent un danger menaçant le pays, mais ce sont les Libanais qui constituent un danger qui les menace eux-mêmes », avant de rappeler que « le gouvernement a adopté une politique régissant le dossier des réfugiés syriens. Ce plan gouvernemental s'applique actuellement avec la plus grande précision. Preuve en est, l'effectif des réfugiés présents sur le sol libanais a enregistré une réduction significative en passant de 1 300 000 à 1 030 000 personnes ».
Et le ministre de poursuivre : « Il est très important de rester vigilants en dépit des appels au calme lancés dans le cadre de ce dossier épineux. Cette vigilance serait principalement le résultat d'une couverture politique aux appareils de sécurité et qui ne pourrait être assurée que par le biais de la redynamisation des institutions. Dans le cas contraire, nous serons en train de pousser les réfugiés à opter pour le terrorisme. »
(Lire aussi : Réfugiés syriens : le risque de l'effet boomerang)
L'unité, la meilleure recette Parallèlement aux craintes d'implantation des Syriens ayant fui la guerre dans leur pays, nombreuses sont les accusations de « racisme » lancées récemment contre des municipalités ayant pris des mesures d'ordre sécuritaire qui ont ciblé les réfugiés syriens. À ce sujet, Rachid Derbas se contente de rappeler la dimension humaine du dossier : « Nous sommes face à des êtres humains qui méritent d'être bien traités. S'ils sont fautifs, il faudra les transférer devant les autorités compétentes pour les sanctionner. » Le ministre a dit « comprendre l'impatience des gens », tout en soulignant que « le secret de la solution réside dans l'unité des Libanais et non dans les surenchères et querelles politiques ».
(Pour mémoire : Le ministère des Affaires sociales effectue un recensement des réfugiés syriens)
Gare au changement démographique Alors que le Liban déploie de grands efforts pour lutter contre tout risque d'implantation des réfugiés, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit prêt à naturaliser certains Syriens établis en Turquie, « s'ils le désirent ». Ici, M. Derbas ne manque pas de mettre en garde contre les conséquences politiques et démographiques de cette déclaration. « Cette dernière est une preuve de l'absence d'une solution politique à la crise syrienne ainsi que d'une acceptation implicite du changement démographique qu'elle pourrait engendrer, et nous refusons cela », a-t-il noté. Et le ministre de conclure : « Le terrorisme a pour objectif de modifier profondément le tissu démographique et de susciter des craintes. Le meilleur moyen de répondre à ces dernières réside dans l'unité des Libanais. »
Source & Link : L'orient le jour-
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