Pour que la cause des personnes disparues au Liban ne tombe pas dans l'oubli, l'ONG Act for the Disappeared a lancé le projet « Fus'hat amal » *. Dans ce cadre, nous publions une série de témoignages fictifs qu'auraient apportés des Libanais arrachés à leur milieu familial et social.
Il s'appelait Ahmad. Il était grand et avait un physique d'athlète. C'était un homme très gentil, contrairement à ce que pouvait laisser croire son air sérieux dont il se départait rarement. Son goût pour l'aventure et les nouveaux défis l'avait poussé à chercher du travail en Allemagne. Nous étions très différents l'un de l'autre. J'avais une santé fragile qui m'empêchait de travailler. J'occupais mon temps à prendre soin de mes oiseaux pour lesquels j'avais développé une vraie passion. Quand mon état de santé me le permettait, je partais pêcher en mer. Ma sœur Imane m'accompagnait au marché pour vendre les poissons que j'avais attrapés. L'été 1982, Ahmad est rentré au Liban. Ma mère se plaignait de ne pas voir suffisamment son fils et l'avait convaincu, sans trop de mal, de venir passer quelque temps avec nous. J'étais heureux de le revoir. Nous passions de bons moments ensemble. Un jour, nous sommes sortis acheter du pain. Notre mère ne nous reverra plus jamais. Trois jours après notre disparition, elle apprendra qu'un massacre a été perpétré à quelques centaines de mètres de notre maison à Tarik Jdidé. Il s'agit du tristement célèbre massacre de Sabra et Chatila. Mon nom est Hussein Afech. Mon frère est Ahmad Afech. Ne laissez pas notre histoire s'interrompre ici.
* « Fus'hat amal » est une plateforme numérique qui rassemble les histoires des personnes disparues au Liban. Le projet est financé par le Comité international de la Croix-Rouge, l'Union européenne, le National Endowment for Democracy et la Fondation Robert Bosch. Des histoires d'autres personnes ayant disparu durant la guerre sont disponibles sur le site Web de Fus'hat amal à l'adresse: www.fushatamal.org Si vous êtes un proche d'une personne disparue, vous pouvez partager son histoire sur le site du projet ou contacter Act for the Disappeared aux 01/443104, 76/933306.
Il s'appelait Ahmad. Il était grand et avait un physique d'athlète. C'était un homme très gentil, contrairement à ce que pouvait laisser croire son air sérieux dont il se départait rarement. Son goût pour l'aventure et les nouveaux défis l'avait poussé à chercher du travail en Allemagne. Nous étions très différents l'un de l'autre. J'avais une santé fragile qui m'empêchait de travailler. J'occupais mon temps à prendre soin de mes oiseaux pour lesquels j'avais développé une vraie passion. Quand mon état de santé me le permettait, je partais pêcher en mer. Ma sœur Imane m'accompagnait au marché pour vendre les poissons que j'avais attrapés. L'été 1982, Ahmad est rentré au Liban. Ma mère se plaignait de ne pas voir suffisamment son fils et l'avait convaincu, sans trop de mal, de venir passer quelque temps avec nous. J'étais heureux de le revoir. Nous passions de bons moments ensemble. Un jour, nous sommes sortis acheter du pain. Notre mère ne nous reverra plus jamais. Trois jours après notre disparition, elle apprendra qu'un massacre a été perpétré à quelques centaines de mètres de notre maison à Tarik Jdidé. Il s'agit du tristement célèbre massacre de Sabra et Chatila. Mon nom est Hussein Afech. Mon frère est Ahmad Afech. Ne laissez pas notre histoire s'interrompre ici.
* « Fus'hat amal » est une plateforme numérique qui rassemble les histoires des personnes disparues au Liban. Le projet est financé par le Comité international de la Croix-Rouge, l'Union européenne, le National Endowment for Democracy et la Fondation Robert Bosch. Des histoires d'autres personnes ayant disparu durant la guerre sont disponibles sur le site Web de Fus'hat amal à l'adresse: www.fushatamal.org Si vous êtes un proche d'une personne disparue, vous pouvez partager son histoire sur le site du projet ou contacter Act for the Disappeared aux 01/443104, 76/933306.
Source & Link : L'orient le jour
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