Plus de 2 000 Syriens seraient bloqués dans les montagnes surplombant Ersal sans aucun secours, a affirmé hier une religieuse impliquée dans l'aide aux réfugiés syriens au Liban.
« Entre 2 000 et 2 500 Syriens qui avaient quitté Ersal pour revenir dans leur pays se trouvent aujourd'hui au-dessus de cette localité et ne reçoivent aucune aide car les ONG ne peuvent pas les atteindre, vu qu'il s'agit d'une zone militaire », a indiqué à l'AFP sœur Agnès. « Ils devaient partir avec un premier contingent de 1 700 réfugiés, mais nous n'avons pas pu les prendre. Ensuite, les habitants de Ersal leur ont interdit l'entrée et l'armée ne leur permet pas de rejoindre Ras Baalbeck », a-t-elle ajouté.
Une porte-parole du Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR) a indiqué que son équipe dans la région de la Békaa n'avait « pas d'informations sur ces 2 000 réfugiés, mais elle suit attentivement la situation ». Mona Monzer a également souligné que pour le HCR, « la situation en Syrie n'est pas propice à un retour sécurisé des réfugiés, et c'est pourquoi il n'encourage ni ne facilite leur retour ».
Rappelons qu'un premier contingent de 1 700 réfugiés avait pu regagner leur pays le 10 août après la levée de tous les blocages bureaucratiques. « Le Liban et la Syrie ont fait preuve de bonne volonté et les réfugiés sont dans un centre de regroupement à Qoudsaya », près de Damas, a souligné sœur Agnès. « Les autorités s'y rendent régulièrement pour tenter de régler leur cas, car 99 % de ces réfugiés ont quitté illégalement la Syrie et beaucoup n'ont plus de papiers d'identité », a-t-elle expliqué.
Sœur Agnès, impliquée dans le passé dans des médiations entre régime et rebelles, a été présentée dans plusieurs médias comme proche du pouvoir syrien, des informations qu'elle dément. « Je ne suis proche d'aucun régime. Je travaille avec les administrations concernées des gouvernements telles que les ministères et les agences d'entraide, ainsi que les organisations non gouvernementales », a-t-elle indiqué. « Grâce à ma position de médiatrice, proche de l'être humain quel qu'il soit, j'ai pu réaliser ce que de très importantes agences internationales n'ont pas pu faire. Ceci ne m'empêche pas de contrecarrer la version politiquement correcte des médias qui ont voilé jusqu'à très peu le caractère sectaire (importé de l'extérieur) de la crise en Syrie et dans la région », a-t-elle ajouté.
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