À défaut d’entente, il faudra passer au vote en Conseil des ministres et « que la majorité impose ses vues », souligne Kassem.
Le message gouvernemental au sujet du financement du Tribunal spécial pour le Liban parvient de plus en plus brouillé aux oreilles de l’opinion publique. L’impasse demeure totale à ce sujet et chacune des composantes du cabinet a ses vues sur ce dossier qui contredisent celles des autres.
Bien que peu disert sur ce sujet, le principal concerné, le Hezbollah, paraît s’emmurer dans son refus d’avaliser ou de laisser avaliser – la nuance est importante – le versement par le Liban de sa quote-part au tribunal.
Sans se prononcer explicitement sur les intentions de son parti sur cette question précise, le secrétaire général adjoint du Hezb, cheikh Naïm Kassem, a clairement fait savoir hier qu’au final, il appartiendra à la majorité au sein du gouvernement, c’est-à-dire le 8 Mars, d’avoir le dernier mot.
« Nous sommes convenus de discuter de l’ensemble des questions en toute liberté au sein du cabinet. Pour ce qui est des questions difficiles et complexes, si nous ne parvenons pas à un accord, il faudra alors procéder au vote en Conseil des ministres. Que la majorité impose ses vues et que les autres respectent le résultat », a déclaré cheikh Kassem lors d’une cérémonie estudiantine.
« Nous n’aimons pas le vote en Conseil des ministres ; nous aimons l’entente », a souligné pour sa part le ministre des Finances, Mohammad Safadi, dans une interview à la radio Sawt el-Mada. « Le Liban a intérêt à honorer ses engagements », a-t-il dit, tout en estimant qu’il n’y a « pas de divisions au sein du gouvernement autour du financement du TSL, car la question n’a pas encore été débattue ».
Ces propos n’ont pas empêché M. Safadi de déclarer quelques heures plus tard, à la New TV, que « certains pensent qu’il est dans l’intérêt du Liban de s’acquitter de ses engagements » et que « d’autres pensent le contraire ».
Le ministre de l’Information, Walid Daouk, a de son côté repris presque mot pour mot l’argumentation que le Premier ministre, Nagib Mikati, dont il est proche, avait développée il y a quelques jours. « Il ne faut pas oublier que c’est Israël qui souhaite que le Liban ne verse pas sa quote-part, car il veut que le monde se retourne contre le Liban », a-t-il déclaré à Radio-Orient.
« Il ne faut pas oublier non plus que les Libanais sont répandus de par le monde, que nous avons une économie et des intérêts. Il ne nous est pas possible de nous mettre en confrontation avec la communauté internationale en refusant de financer le tribunal », a-t-il ajouté.
Du côté du bloc du Changement et de la Réforme, le « niet » au financement se généralise : le ministre de la Culture, Gaby Layoun, a répété hier pour la quatrième ou la cinquième fois en quelques semaines que le Premier ministre ne parle qu’en son nom personnel lorsqu’il évoque la nécessité pour le Liban d’honorer ses engagements à ce sujet. Quant à son collègue du Travail, Charbel Nahas, il a annoncé qu’il s’en tiendra à la position de son bloc, favorable à un rejet du financement, et qu’il en est lui-même « convaincu ».
Le député Youssef Khalil (Kesrouan) a pour sa part estimé que l’on « ne peut pas accepter de financer un tribunal politisé ».
Aux antipodes de ce point de vue, le ministre joumblattiste des Travaux publics, Ghazi Aridi, a déclaré à la chaîne du Futur que son bloc était « en faveur d’un projet de budget comportant le financement du TSL ».
Du côté de l’opposition, des voix s’élèvent de plus en plus pour exprimer des doutes quant à la sincérité du Premier ministre.
« Nagib Mikati est partie prenante d’un projet visant à faire échec au TSL », a ainsi assuré le député Jean Oghassabian à la chaîne du Futur. « Le chef du gouvernement ne détient pas la décision de démissionner de ses fonctions. Les Libanais verront dans les prochains jours comment Mikati va se soumettre à la décision » du Hezbollah, a renchéri son collègue Ahmad Fatfat, tout en souhaitant « se tromper ».
Bien que peu disert sur ce sujet, le principal concerné, le Hezbollah, paraît s’emmurer dans son refus d’avaliser ou de laisser avaliser – la nuance est importante – le versement par le Liban de sa quote-part au tribunal.
Sans se prononcer explicitement sur les intentions de son parti sur cette question précise, le secrétaire général adjoint du Hezb, cheikh Naïm Kassem, a clairement fait savoir hier qu’au final, il appartiendra à la majorité au sein du gouvernement, c’est-à-dire le 8 Mars, d’avoir le dernier mot.
« Nous sommes convenus de discuter de l’ensemble des questions en toute liberté au sein du cabinet. Pour ce qui est des questions difficiles et complexes, si nous ne parvenons pas à un accord, il faudra alors procéder au vote en Conseil des ministres. Que la majorité impose ses vues et que les autres respectent le résultat », a déclaré cheikh Kassem lors d’une cérémonie estudiantine.
« Nous n’aimons pas le vote en Conseil des ministres ; nous aimons l’entente », a souligné pour sa part le ministre des Finances, Mohammad Safadi, dans une interview à la radio Sawt el-Mada. « Le Liban a intérêt à honorer ses engagements », a-t-il dit, tout en estimant qu’il n’y a « pas de divisions au sein du gouvernement autour du financement du TSL, car la question n’a pas encore été débattue ».
Ces propos n’ont pas empêché M. Safadi de déclarer quelques heures plus tard, à la New TV, que « certains pensent qu’il est dans l’intérêt du Liban de s’acquitter de ses engagements » et que « d’autres pensent le contraire ».
Le ministre de l’Information, Walid Daouk, a de son côté repris presque mot pour mot l’argumentation que le Premier ministre, Nagib Mikati, dont il est proche, avait développée il y a quelques jours. « Il ne faut pas oublier que c’est Israël qui souhaite que le Liban ne verse pas sa quote-part, car il veut que le monde se retourne contre le Liban », a-t-il déclaré à Radio-Orient.
« Il ne faut pas oublier non plus que les Libanais sont répandus de par le monde, que nous avons une économie et des intérêts. Il ne nous est pas possible de nous mettre en confrontation avec la communauté internationale en refusant de financer le tribunal », a-t-il ajouté.
Du côté du bloc du Changement et de la Réforme, le « niet » au financement se généralise : le ministre de la Culture, Gaby Layoun, a répété hier pour la quatrième ou la cinquième fois en quelques semaines que le Premier ministre ne parle qu’en son nom personnel lorsqu’il évoque la nécessité pour le Liban d’honorer ses engagements à ce sujet. Quant à son collègue du Travail, Charbel Nahas, il a annoncé qu’il s’en tiendra à la position de son bloc, favorable à un rejet du financement, et qu’il en est lui-même « convaincu ».
Le député Youssef Khalil (Kesrouan) a pour sa part estimé que l’on « ne peut pas accepter de financer un tribunal politisé ».
Aux antipodes de ce point de vue, le ministre joumblattiste des Travaux publics, Ghazi Aridi, a déclaré à la chaîne du Futur que son bloc était « en faveur d’un projet de budget comportant le financement du TSL ».
Du côté de l’opposition, des voix s’élèvent de plus en plus pour exprimer des doutes quant à la sincérité du Premier ministre.
« Nagib Mikati est partie prenante d’un projet visant à faire échec au TSL », a ainsi assuré le député Jean Oghassabian à la chaîne du Futur. « Le chef du gouvernement ne détient pas la décision de démissionner de ses fonctions. Les Libanais verront dans les prochains jours comment Mikati va se soumettre à la décision » du Hezbollah, a renchéri son collègue Ahmad Fatfat, tout en souhaitant « se tromper ».
No comments:
Post a Comment