The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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June 22, 2011

L'Orient le jour - Déclaration ministérielle : pas d’unanimité encore autour de la formule à adopter sur le TSL, June 22, 2011

Réunis hier en présence du Premier ministre Nagib Mikati, qui leur avait auparavant distribué un brouillon de la déclaration, les membres de la commission ont cependant convenu de plusieurs points « à caractère politique ». Il s’agit notamment des relations du Liban avec les pays tiers et ceux de la région, en particulier la Syrie – qui continue de bénéficier de relations privilégiées, de la consécration de la trilogie armée, peuple et résistance, ainsi que d’un accord sur la nécessité du respect par le Liban des résolutions internationales, notamment la 1701.
Quant au point le plus litigieux de cette déclaration, celui du Tribunal spécial pour le Liban, aucune décision définitive n’a été prise hier, plusieurs propositions ayant été avancées à ce sujet, selon les ministres présents. Parmi les idées discutées, celle d’affirmer le respect par le Liban de la justice internationale, ou encore une formule qui évoquerait le TSL en des termes feutrés loin de toute provocation.
À la lumière des contradictions que risque de susciter ce dossier et de la difficulté de trouver une formule médiane pour un sujet qui ne se prête pas aux interprétations et aux jongleries du langage, il faudra s’attendre à ce que la discussion autour de ce point précis se prolonge plusieurs jours encore. Les réunions devront en tout cas s’intensifier dans les jours qui viennent.
Toujours selon des sources ministérielles, les participants sont par ailleurs tombés d’accord sur la nécessité de définir un délai pour la finalisation de la loi électorale, insistant sur l’importance de ne pas dépasser ce délai.
À l’issue de la réunion, le ministre de l’Information Walid Daouk a indiqué que les participants, qui ont entamé la première lecture du document que leur a soumis M. Mikati, ont examiné les différentes propositions faites par les ministres présents. M. Daouk a indiqué que les participants « ont finalisé la rédaction de plusieurs clauses », insistant devant les journalistes sur le fait qu’« il n’y a aucune clause conflictuelle » avant de préciser que le climat général était « positif ».
Selon lui, toutes « les clauses politiques ont été évoquées ». Il a cependant souligné que les participants « n’ont pas examiné de manière définitive la clause relative au TSL ». Commentant la consécration de la formule « peuple, armée, résistance », le ministre a soutenu qu’il s’agit là « de constantes auxquelles nous sommes désormais habitués ».
De son côté, la chaîne OTV a indiqué « que l’issue de sortie par rapport au TSL consiste à adopter l’expression de “justice internationale” ». La chaîne a ajouté que le Premier ministre œuvrera pour la finalisation de la déclaration ministérielle d’« ici à une vingtaine de jours », précisant au passage que le problème de la désignation du ministre Talal Arslane sera prochainement réglé, la solution trouvée étant de confier la position attribuée à M. Arslane à Marwan Kheireddine. Sur ce fait, M. Arslane pourra accorder la confiance au gouvernement, relève la chaîne.
En cours de journée, la bataille verbale s’est poursuivie entre les deux camps, les forces du 14 Mars ayant continué à émettre des doutes sur la durée de vie et la latitude de manœuvre du nouvel exécutif en place. Dans un entretien accordé à la LBC, le député Riad Rahhal a sévèrement critiqué le Premier ministre, soulignant qu’« il reçoit désormais des ordres à l’instar de n’importe quel autre ministre ». Évoquant la question du TSL, le député a affirmé qu’il « est désormais connu que ce que le Hezbollah et la Syrie cherchent à faire, c’est de couper les liens entre le Liban et le tribunal. Si M. Mikati obtempère, son gouvernement se transformera en équipe de confrontation. S’il ne le fait pas, il sera contraint de démissionner. C’est pour cela que nous disons que ce gouvernement ne pourra pas perdurer », a-t-il dit.
« Le gouvernement est devant une grande épreuve », a indiqué pour sa part le député du courant du Futur, Khodr Habib, qui a exprimé sa crainte de voir « Nagib Mikati lié par un agenda semblable à celui qui avait prévalu durant les années 1998 à 2000, lorsque le gouvernement était présidé par Sélim Hoss. À cette époque, les directeurs généraux relevant d’un courant politique déterminé avaient été poursuivis en justice », a-t-il rappelé, espérant que l’histoire ne se répétera pas.
Toujours au sujet du TSL, l’ancien député Salah Honein a estimé que la déclaration ministérielle « ne résoudra absolument rien, quelle que soit sa formulation », précisant que ce dossier requiert beaucoup de « courage, de clarté et d’objectivité ».
Interrogé sur l’éventualité pour le Liban d’entrer en confrontation avec la communauté internationale au sujet notamment du tribunal, le député du bloc du CPL Farid Khazen a indiqué « que l’intérêt du Liban passe avant celui de la communauté internationale ». Le ministre de l’Économie, Nicolas Nahas, a enfin insisté sur le fait que la déclaration ministérielle devrait être concise et finalisée le plus tôt possible.
Comme on pouvait s’y attendre, la deuxième réunion de la commission chargée de rédiger la déclaration ministérielle n’a pas abouti hier, une troisième réunion étant prévue aujourd’hui dans l’après-midi pour poursuivre les discussions.

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