LIGNE BLEUE L'armée libanaise a pris de strictes mesures de sécurité dans le cadre de la préparation des manifestations palestiniennes qui devraient se dérouler aux frontières sud, dimanche prochain, jour anniversaire de la naksa de 1967. Des mesures pas très au goût des organisateurs.
À deux jours de la commémoration, dimanche, du souvenir de la naksa, il semblerait, selon l'agence al-Markaziya, que les autorités libanaises n'aient toujours pas donné leur feu vert aux manifestations palestiniennes, qui devraient se dérouler au Liban-Sud, dans le cadre de cette journée. Une hypothèse renforcée par les propos du porte-parole officiel de la Finul, Niraj Singh, qui a indiqué que « pour l'heure, il n'y a aucune affirmation officielle d'une manifestation dans la zone d'action des forces de maintien de la paix ».
L'armée libanaise a toutefois pris des mesures très strictes pour réglementer les marches prévues pour l'occasion et déclaré « zone militaire » la région frontalière, sur une superficie de 5 km. Selon le site Nowlebanon, la troupe multiplie les contrôles d'identité sur les routes menant à la zone frontalière, au Liban-Sud. Elle a également empêché les bus transportant des passagers palestiniens non munis de laissez-passer délivrés par l'armée libanaise, de se diriger vers la ligne bleue. Elle a, de plus, invité les organisateurs des manifestations à fournir au commandement de l'armée des informations sur le nombre de participants et de véhicules, mais aussi sur les points de départ et de rassemblement des manifestants, afin de leur délivrer des autorisations officielles.
L'armée libanaise a toutefois pris des mesures très strictes pour réglementer les marches prévues pour l'occasion et déclaré « zone militaire » la région frontalière, sur une superficie de 5 km. Selon le site Nowlebanon, la troupe multiplie les contrôles d'identité sur les routes menant à la zone frontalière, au Liban-Sud. Elle a également empêché les bus transportant des passagers palestiniens non munis de laissez-passer délivrés par l'armée libanaise, de se diriger vers la ligne bleue. Elle a, de plus, invité les organisateurs des manifestations à fournir au commandement de l'armée des informations sur le nombre de participants et de véhicules, mais aussi sur les points de départ et de rassemblement des manifestants, afin de leur délivrer des autorisations officielles.
Fils de fer barbelés encore plus hauts
Selon certaines sources, ces mesures militaires strictes ont été mal accueillies par certaines parties organisatrices du mouvement. À tel point que des rumeurs parlent d'une possible annulation des manifestations de la naksa, en signe de protestation contre les restrictions imposées par l'armée.
Se préparant à la commémoration, la troupe a renforcé ses positions dans la région de la porte de Fatmé. Le contingent espagnol de la Finul a, lui, mené des patrouilles sur la route de Fardis-Hasbaya jusqu'au village de Marie.
Côté israélien, et selon l'Agence nationale d'information (ANI), des mouvements de troupes et des patrouilles ont été observés, hier dès l'aube, le long de la ligne de démarcation, au niveau des hameaux de Chebaa. De même, l'armée israélienne a renforcé ses fortifications et s'est mobilisée, afin de se préparer aux manifestations prévues dimanche. L'armée israélienne a, une nouvelle fois, renforcé ses positions et haussé la protection de fils de fer barbelés dans la région de Adayssé-Kfarkila, en face de la colonie israélienne de Metoulla.
Dans cette ambiance de grande tension de part et d'autre de la frontière, le commandant en chef de la Finul, le général Alberto Asarta, a conduit une rencontre tripartite, au siège des Nations unies, à Ras Naqoura, entre des hauts gradés des deux armées libanaise et israélienne. La réunion a porté, selon le communiqué de la Finul, sur le drame de Maroun el-Rass, le 15 mai dernier sur la ligne bleue, au cours de la marche de commémoration de la nakba. Ce jour-là, les tirs israéliens ont fait dix tués palestiniens et de nombreux blessés. Le communiqué précise qu'une enquête est menée par la Finul afin de déterminer les circonstances du drame. Le général Asarta a indiqué, à ce propos, que sa « priorité est de clore l'enquête le plus rapidement possible ». Il a également souligné « la nécessité de redoubler d'efforts pour empêcher que de tels incidents se reproduisent, à l'avenir, en violation de la résolution 1701, pour empêcher les pertes civiles et pour empêcher l'escalade le long de la ligne bleue ».
La classe politique circonspecte...
L'événement qui se prépare ne manque pas de susciter l'inquiétude de la classe politique. Le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, a affirmé au représentant personnel du secrétaire général des Nations unies au Liban, Michael Williams, qui lui rendait visite, qu'il a personnellement mené des contacts avec les organismes sécuritaires concernés au sujet de la situation au Sud, à la veille des manifestations prévues pour la naksa. Il a souhaité « que la stabilité règne au Sud et qu'Israël ne provoque pas une nouvelle dégradation de la situation, en poursuivant ses agressions contre les manifestants et ses violations à la souveraineté du Liban ». M. Mikati a, pour l'occasion, fermement dénoncé l'attentat contre la Finul, qui a fait plusieurs blessés, il y a quelques jours, à proximité de Saïda. Remerciant de son côté le Premier ministre désigné, et faisant part de la détermination de la Finul à poursuivre son action au Liban, Michael Williams a également invité le Liban, « dans le cadre de son engagement à respecter la résolution 1701, à redoubler d'efforts au niveau des clauses supplémentaires de la résolution ». Il a, de plus, insisté sur « la nécessité, pour les deux parties, de respecter la ligne bleue ».
Parmi les réactions d'autres personnalités politiques, celle du ministre Boutros Harb, qui a insisté sur « la nécessité de ne pas transformer la frontière sud en champ de bataille, dans un objectif de règlement de comptes régionaux ». Celle aussi du ministre Jean Oghassabian, qui a invité « à se conformer à la résolution 1701 et à ne pas entraîner le Liban dans de nouveaux dangers aux conséquences incertaines ».
Selon certaines sources, ces mesures militaires strictes ont été mal accueillies par certaines parties organisatrices du mouvement. À tel point que des rumeurs parlent d'une possible annulation des manifestations de la naksa, en signe de protestation contre les restrictions imposées par l'armée.
Se préparant à la commémoration, la troupe a renforcé ses positions dans la région de la porte de Fatmé. Le contingent espagnol de la Finul a, lui, mené des patrouilles sur la route de Fardis-Hasbaya jusqu'au village de Marie.
Côté israélien, et selon l'Agence nationale d'information (ANI), des mouvements de troupes et des patrouilles ont été observés, hier dès l'aube, le long de la ligne de démarcation, au niveau des hameaux de Chebaa. De même, l'armée israélienne a renforcé ses fortifications et s'est mobilisée, afin de se préparer aux manifestations prévues dimanche. L'armée israélienne a, une nouvelle fois, renforcé ses positions et haussé la protection de fils de fer barbelés dans la région de Adayssé-Kfarkila, en face de la colonie israélienne de Metoulla.
Dans cette ambiance de grande tension de part et d'autre de la frontière, le commandant en chef de la Finul, le général Alberto Asarta, a conduit une rencontre tripartite, au siège des Nations unies, à Ras Naqoura, entre des hauts gradés des deux armées libanaise et israélienne. La réunion a porté, selon le communiqué de la Finul, sur le drame de Maroun el-Rass, le 15 mai dernier sur la ligne bleue, au cours de la marche de commémoration de la nakba. Ce jour-là, les tirs israéliens ont fait dix tués palestiniens et de nombreux blessés. Le communiqué précise qu'une enquête est menée par la Finul afin de déterminer les circonstances du drame. Le général Asarta a indiqué, à ce propos, que sa « priorité est de clore l'enquête le plus rapidement possible ». Il a également souligné « la nécessité de redoubler d'efforts pour empêcher que de tels incidents se reproduisent, à l'avenir, en violation de la résolution 1701, pour empêcher les pertes civiles et pour empêcher l'escalade le long de la ligne bleue ».
La classe politique circonspecte...
L'événement qui se prépare ne manque pas de susciter l'inquiétude de la classe politique. Le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, a affirmé au représentant personnel du secrétaire général des Nations unies au Liban, Michael Williams, qui lui rendait visite, qu'il a personnellement mené des contacts avec les organismes sécuritaires concernés au sujet de la situation au Sud, à la veille des manifestations prévues pour la naksa. Il a souhaité « que la stabilité règne au Sud et qu'Israël ne provoque pas une nouvelle dégradation de la situation, en poursuivant ses agressions contre les manifestants et ses violations à la souveraineté du Liban ». M. Mikati a, pour l'occasion, fermement dénoncé l'attentat contre la Finul, qui a fait plusieurs blessés, il y a quelques jours, à proximité de Saïda. Remerciant de son côté le Premier ministre désigné, et faisant part de la détermination de la Finul à poursuivre son action au Liban, Michael Williams a également invité le Liban, « dans le cadre de son engagement à respecter la résolution 1701, à redoubler d'efforts au niveau des clauses supplémentaires de la résolution ». Il a, de plus, insisté sur « la nécessité, pour les deux parties, de respecter la ligne bleue ».
Parmi les réactions d'autres personnalités politiques, celle du ministre Boutros Harb, qui a insisté sur « la nécessité de ne pas transformer la frontière sud en champ de bataille, dans un objectif de règlement de comptes régionaux ». Celle aussi du ministre Jean Oghassabian, qui a invité « à se conformer à la résolution 1701 et à ne pas entraîner le Liban dans de nouveaux dangers aux conséquences incertaines ».
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