The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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June 22, 2011

L'Orient le jour - L’affaire des otages estoniens, une priorité pour le nouveau gouvernement, estime Urmas Paet , June 22, 2011

Par Anne-Marie El-HAGE |

Le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, s’exprimant à l’hôtel Le Gabriel devant la presse libanaise.
Le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, s’exprimant à l’hôtel Le Gabriel devant la presse libanaise.

Trois mois après l’enlèvement des sept cyclistes estoniens au Liban, le 23 mars dernier, dans la zone industrielle de Zahlé, le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, revient à Beyrouth, pour la troisième fois. Une visite qui a pour objectif de s’assurer que le dossier est bien prioritaire, aux yeux du nouveau gouvernement.
« Les otages estoniens sont en vie. » C’est la seule affirmation d’Urmas Paet, concernant le sort de ses compatriotes, après ses rencontres, hier, avec les responsables libanais. « Nous ne serons satisfaits que lorsqu’ils seront retournés chez eux », ajoute-t-il, prudent.
Le ministre estonien des Affaires étrangères estime que l’enquête pour retrouver les sept cyclistes a atteint une « phase opérationnelle ». « Nous récoltons des indices, mais qui ne peuvent faire l’objet d’informations de presse au quotidien », observe-t-il, s’exprimant devant un groupe restreint de journalistes, à l’hôtel Le Gabriel. « Il ne faut pas oublier que les ravisseurs suivent aussi les informations », dit-il. M. Paet ne cache pas, toutefois, que les ravisseurs n’ont jusque-là formulé aucune demande. « Nous sommes prêts à communiquer avec eux. Nos chaînes de communication sont ouvertes », ajoute-t-il à leur intention, les invitant à agir humainement et à libérer les citoyens estoniens, « que leurs proches voudraient revoir ».
À l’issue de ses rencontres avec le président de la République, Michel Sleiman, les membres du gouvernement, le Premier ministre Nagib Mikati, les ministres de l’Intérieur, Marwan Charbel, et des Affaires étrangères, Adnane Mansour, et avec le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, le ministre estonien s’est déclaré convaincu que le dossier des otages est prioritaire pour les autorités libanaises. « Résoudre ce problème est d’une importance capitale pour le Liban », estime-t-il. « Il s’agit surtout d’un défi pour le nouveau gouvernement libanais, soucieux de l’image du Liban et de la répercussion de cette crise sur le tourisme et l’économie du pays, explique-t-il. Je ferai tout pour qu’il reste sur l’agenda politique du pays. »
Urmas Paet exprime également son soulagement quant à l’intérêt européen pour l’affaire des otages estoniens. « Une affaire soulevée, la veille, à l’occasion de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays européens, au Luxembourg », fait-il remarquer. Il évoque aussi une coopération à l’échelle internationale sur le dossier, dans l’espoir d’une solution qui inclurait la Syrie. « Les hommes politiques libanais sont en contact avec leurs homologues en Syrie », observe-t-il à ce propos.
Le ministre estonien ne peut toutefois affirmer si les otages se trouvent ou non en Syrie. « Il n’y a pas de preuves qu’ils sont détenus dans ce pays », dit-il. Mais il ne cache pas qu’une assistance syrienne serait la bienvenue. « Si les Syriens peuvent nous porter assistance à ce niveau, nous espérons qu’ils le feront », indique-t-il, évoquant des « contacts professionnels » avec Damas. « Dans cette région où ils ont été enlevés, l’assistance syrienne peut faire la différence et donc permettre le retour de nos ressortissants », poursuit Urmas Paet. Mais à l’heure actuelle, et malgré la détermination du ministre, qui se dit prêt à se rendre en Syrie, la situation interne dans ce pays semble poser problème. « La Syrie n’est pas prête à me recevoir, pour l’instant », regrette-t-il.


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