The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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October 3, 2011

L'Orient le jour - Financement du TSL : des contacts discrets pour trouver une solution, October 3, 2011

Le temps ne presse peut-être pas pour Beyrouth qui doit s’acquitter de sa contribution au Tribunal spécial sur le Liban (TSL), mais une décision doit être bientôt prise à ce sujet, alors que la polémique continue de battre son plein entre les composantes de la nouvelle majorité au sujet de l’opportunité de ce financement.
Le Premier ministre, Nagib Mikati, qui a regagné Beyrouth samedi à l’aube, a examiné ce dossier, entre autres, avec le président Michel Sleiman, qui l’a reçu à Baabda. Si les deux hommes ont sans détour exprimé l’attachement du Liban aux résolutions internationales et leur volonté de s’y conformer, le CPL et le Hezbollah estiment toujours que ce point de vue n’a pas de valeur contraignante, et ils expriment de fortes réserves sur l’action du tribunal.
Le Conseil des ministres n’est pas près de plancher sur le dossier mais des contacts sont menés loin des feux de la rampe pour parvenir sinon à dégager un consensus, du moins à s’entendre sur une formule qui permettra au Liban d’honorer ses engagements tout en répercutant les réserves des détracteurs du TSL.
C’est ce que le ministre de l’Économie et du Commerce, Nicolas Nahas, a notamment affirmé, dans une interview au site d’informations nowlebanon, précisant que le dossier sera soumis au Conseil des ministres au moment opportun.
Rappelant les prises de position des chefs de l’État et du gouvernement, il a estimé qu’elles s’inscrivent dans l’intérêt du Liban et que le débat se concentre actuellement sur le point de voir « comment préserver l’intérêt et le rôle du pays au sein de la communauté internationale, tout en protégeant les intérêts de la société et de l’économie libanaises ».
Prié de dire si le Conseil des ministres se prononcera sur la question ou si le financement sera approuvé par décret, sans passer par le Parlement, M. Nahas a indiqué que le tout est encore à l’étude entre les différentes parties et qu’il n’est pas possible dès aujourd’hui de savoir quelle décision sera prise.
Son collègue Sélim Karam a en revanche démenti le point relatif au décret. « La décision qui sera prise est politique et nécessite par conséquent une entente politique entre les composantes du gouvernement », a-t-il dit samedi à l’agence locale al-Markaziya. Selon lui, le dossier du tribunal sera soulevé durant la réunion du Conseil des ministres mercredi. Il y a lieu de signaler cependant que ce point ne figure pas à l’ordre du jour de la réunion.
Plus tranchant, le ministre du Travail, Charbel Nahas, a indiqué que « les positions des chefs de l’État et du gouvernement au sujet du financement du tribunal ne sont pas contraignantes pour le gouvernement ». « Il s’agit de simples points de vue », a-t-il dit samedi dans une déclaration à la radio, rappelant également que le dossier doit être examiné en Conseil des ministres.
Il s’est ensuite opposé au financement du TSL « en raison des doutes émis sur son action, à commencer par les interrrogatoires jusqu’à l’affaire des faux témoins ». Selon M. Nahas, il est « illégal de financer le tribunal par décret dans la mesure où il appartient au gouvernement de prendre la décision dans le cadre du projet de budget ».
Autre courant politique, autre son de cloche : le ministre des Affaires des déplacés, Alaeddine Terro, qui s’exprimait lors d’une cérémonie à Amatour, dans le Chouf, a insisté sur le fait que le gouvernement paiera la part du Liban au tribunal. « Nous savons que le gouvernement ne représente pas tous les Libanais, mais une équipe qui approuve le financement du TSL alors qu’elle ne fait pas partie du 14 Mars représente un acquis pour les Libanais », a-t-il dit, tout en insistant sur le fait que « personne, aussi important soit-il, ne peut supprimer le TSL ».
Au niveau parlementaire, il est intéressant de relever que le député Ali Fayad, du bloc parlementaire du Hezbollah, a assuré que le gouvernement « trouvera une solution à tous les dossiers, dont les dossiers épineux qui, de l’avis de certains, provoqueront un conflit entre ses composantes, parce qu’il ne veut pas se mettre en situation de confrontation avec la communauté internationale ». Selon lui, l’équipe Mikati « tient dans le même temps à accorder la priorité à l’intérêt supérieur du pays ».


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