Farah el-Khatib
Damas –, ces déplacés se sont dirigés vers les camps de Rachidiyé, de Bass, d’al-Jaleed, de Aïn el-Héloué, de Miyé Miyé, de Chatila, de Nahr el-Bared et de Beddaoui. Certains se sont aussi installés au milieu de rassemblements palestiniens, comme le montrent les statistiques préliminaires menées par l’équipe de l’association Action développementale sans frontières – Naba’a.
Le nombre des déplacés palestiniens de Syrie a remarquablement augmenté dans les camps. Ces derniers cherchaient un refuge auprès de parents ou de Palestiniens au hasard dans ces camps.
M. K., 27 ans, déclare dans ce cadre : « J’étais le dernier à quitter al-Hajar el-Aswad. Le nombre des personnes qui essaient de franchir les frontières syro-libanaises – notamment au niveau du Akkar – est le double de celui des personnes qui se sont déjà réfugiées au Liban. »
Fuyant précipitamment la Syrie, certains n’ont pu emporter que quelques vêtements et objets de première nécessité. A.T., mère de cinq enfants, affirme : « Nous avons fui après avoir été témoins de la destruction complète de la maison de nos voisins. Nous sommes restés à Khan el-Cheikh quelques jours, mais la situation grave sur le plan de la sécurité nous a poussés à fuir vers le Liban. Maintenant nous sommes en sécurité. Mais je suis inquiète pour mon mari qui est toujours en Syrie et pour les besoins de mes enfants, parce que nous avons fui sans rien apporter avec nous. Absolument rien... »
L’équipe d’Action développementale sans frontières – Naba’a s’est entretenue avec les familles déplacées, les familles d’accueil, les comités populaires et l’Unrwa. Les entretiens se sont déroulés pendant trois jours, entre la fin du mois de juillet et le début du mois d’août. Naba’a a fait cette étude pour identifier la meilleure forme d’intervention qu’elle doit mener afin d’aider ces familles. En analysant les résultats, nous avons clairement remarqué que les familles déplacées manquent de nourriture et de produits de première nécessité. Les familles d’accueil ne sont pas capables de subvenir à leurs besoins en raison de leur situation socio-économique précaire. Naba’a, financée par l’ambassade de Norvège, a alors offert à chaque famille un coupon d’achat de vêtements d’une valeur de 60 $.
Des produits et matériaux d’hygiène ont également été offerts aux familles d’accueil, en espérant d’atténuer leur anxiété causée par l’accueil des familles déplacées, surtout dans le contexte de la crise économique du pays. Les familles d’accueil ont apprécié cette idée, puisque normalement, ce ne sont que les familles déplacées qui font l’objet de tout genre d’aide, sans prendre en considération les accueillants.
Durant une courte période, Naba’a a pu offrir des services d’urgence à 790 familles. L’association poursuit son travail dans le but d’actualiser ses informations concernant les besoins des personnes déplacées.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/773989/L%27ONG_Naba%27a_au_secours__des_deplaces_palestiniens.html
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