The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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August 18, 2012

L'orient le jour - Première réunion de la commission ministérielle pour les Libanais enlevés en Syrie, August 18 2012

Trois mois après l’enlèvement de onze pèlerins chiites en Syrie, près d’une semaine après l’enlèvement de Hassan Moqdad et deux jours après les rapts qui ont eu lieu au Liban par la famille de ce dernier et la fermeture de la route de l’aéroport, une commission ministérielle chargée de suivre l’affaire des Libanais enlevés en Syrie vient de tenir sa première réunion hier.
Le ministre du Travail Sélim Jreissati a annoncé que ce comité, créé par le Conseil des ministres lors de sa dernière réunion à Beiteddine cette semaine, « effectuera un suivi de tous les cas de Libanais enlevés sans exception ». « L’État libanais est préoccupé par le sort de ses citoyens, où qu’ils se trouvent, et des efforts ont été fournis, et continuent d’être fournis, par les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, pour leur libération », a-t-il dit.
Cette première réunion a eu lieu au ministère de l’Intérieur sous la présidence de M. Jreissati et en présence des ministres Marwan Charbel, Adnane Mansour et Chakib Cortbaoui. Elle a discuté de son plan de travail et de sa feuille de route pour son intervention au Liban et à l’étranger. Dans son communiqué, la commission précise qu’elle est investie d’une « mission de coordination dans le cadre des efforts fournis pour la libération des otages ».
Au sujet des onze pèlerins toujours détenus en Syrie et dont le sort reste inconnu, cheikh Abbas Zogheib, président du comité de suivi civil de cette affaire, a assuré hier, dans une déclaration à l’Agence nationale d’information (ANI), que « les pèlerins sont tous en Turquie ». Il a fait assumer à ce pays « l’entière responsabilité de les rendre à leurs familles ». Il a par ailleurs démenti « les informations selon lesquelles quatre des pèlerins auraient été tués », suggérant que « de telles rumeurs sont lancées afin de provoquer une réaction de la part des familles ».
Pour sa part, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a assuré que « la détention de Libanais en Syrie n’est en aucun cas justifiable » et demandé que « soit révélé le sort de tous ces innocents qui n’ont rien à voir avec la guerre ou le combat ».

Contre tous les enlèvements
Par ailleurs, les enlèvements revendiqués par la famille Moqdad depuis mercredi, et par d’autres ces derniers jours, de ressortissants syriens et turcs au Liban ont entraîné des réactions hostiles de la part de plusieurs parties. L’uléma Ali Fadlallah a fustigé « un pays où l’État est désormais inexistant, puisqu’il a décidé de démissionner de ses responsabilités, notamment dans l’affaire des onze pèlerins chiites enlevés en Syrie ».
« Au lieu de concentrer tous ses efforts pour les faire libérer, l’État laisse les familles agir comme elles veulent pour tenter d’obtenir la libération de leurs fils, a-t-il poursuivi. Or même si ces familles sont toutes profondément blessées de l’enlèvement de leurs proches, il ne faut pas perdre de vue nos valeurs et nos principes. Ainsi, il ne convient pas de punir un innocent pour la faute d’un coupable. Nous appelons à régler cette affaire au plus vite avant que le chaos ne gagne le Liban. »
Un sit-in de solidarité avec les familles de Libanais enlevés en Syrie, effectué hier devant le Grand Sérail, a été également une occasion d’exprimer le refus « des enlèvements en Syrie et au Liban ». Parlant au nom des manifestants, Mohammad Safa, du Centre de Khiam, a affirmé que « l’enlèvement est une agression contre les droits de l’homme et les droits civiques et politiques ». « Les affaires des onze pèlerins chiites enlevés ou de Hassan Moqdad sont par excellence des affaires d’importance nationale, qui doivent rassembler les Libanais, pas les diviser, a-t-il poursuivi. L’incapacité du gouvernement, de la communauté internationale et de la société civile à les faire libérer a ouvert la voie aux enlèvements au Liban. Ce sont des réactions, certes, mais ce n’est pas la bonne méthode. La séquestration d’êtres humains est un crime de manière générale, et nous devons la dénoncer dans tous les cas. »


http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/773975/Premiere_reunion_de_la_commission_ministerielle_pour_les_Libanais_enleves_en_Syrie.html

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