L'orient le jour - Appel à une intervention de la justice après le décès d’une employée de maison, August 15 2012

Le Centre libanais des droits de l’homme (CLDH) a publié un communiqué dénonçant la maltraitance des employés de maison au Liban, sous le titre d’ « Une employée de maison éthiopienne meurt en tentant de fuir ses employeurs ». Le texte demande que justice soit faite et invite les autorités judiciaires à enquêter avec les employeurs de la victime.
« Le 9 août 2012, des médias ont rapporté le décès d’Alani Silvo, employée de maison éthiopienne de 24 ans, qui a fait une chute mortelle en tentant de s’évader à l’aide d’une corde de l’appartement de ses employeurs à Beyrouth. Le CLDH s’est rendu sur les lieux du drame et a constaté qu’en dépit des circonstances, aucune mesure n’avait été prise pour considérer l’incident comme crime potentiel : les lieux n’étaient pas sécurisés et les employeurs de Mme Silvo se promenaient dans le quartier en toute liberté », indique le communiqué. « Il semble pourtant que si une personne tente de s’enfuir d’un appartement situé au 12e étage d’un immeuble au moyen d’une corde, cela donne à penser que celle-ci y était retenue contre sa volonté et potentiellement maltraitée. Or, l’article 569 du code pénal libanais punit la séquestration d’une personne d’une peine de prison, voire jusqu’à perpétuité si la durée de la privation de liberté dépasse un mois et/ou si la personne séquestrée subit une torture physique ou morale. Le CLDH exige de la justice qu’elle se saisisse des cas de décès d’employés de maison étrangères sans aucune discrimination : leur mort doit être considérée comme suspecte et les employeurs arrêtés immédiatement en cas de soupçons de séquestration, de mauvais traitements ou de tout autre crime », souligne le texte en conclusion.

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