Les forces du 14 Mars se sont félicitées hier
de « l’exploit » des Forces de sécurité intérieure qui a permis de
dévoiler le complot fomenté contre le Liban.
L’affaire de l’arrestation de l’ancien ministre Michel Samaha a fait
l’objet hier encore d’une série de commentaires et de déclarations de la part
de plusieurs personnalités du 14 Mars, qui ont unanimement applaudi les FSI et
leur branche des renseignements commandée par le général Wissam el-Hassan. Plusieurs députés sont ainsi intervenus pour saluer les efforts entrepris par les forces de l’ordre qui ont réussi à déjouer un complot qui « aurait pu être fatal pour la sécurité et la stabilité du pays en semant la discorde et la haine intercommunautaires ».
La découverte de cette machination est d’autant plus importante aux yeux de certains parlementaires de l’opposition qu’elle a pu mettre en relief et dévoiler la « manière dont se comporte le régime syrien avec ses alliés » en leur confiant, en plus de leur mission politique, des tâches de sécurité ponctuelles à caractère « terroriste ». Certains ont d’ailleurs relevé que pour la première fois, les problèmes exportés par la Syrie vers le Liban ont été avortés en cours de route.
Les pôles du 14 Mars ont dénoncé l’attitude de tous ceux qui prennent la défense de l’ancien ministre écroué et qui « épiloguent sur des questions de forme » – la manière dont il a été arrêté ou les informations qui ont filtré à la presse – « pour occulter l’ampleur du complot et des crimes prémédités ». Prenant la défense des FSI, qui de toute évidence sont à l’origine des fuites à la presse, certains ont justifié le recours à cette méthode afin de « limiter les réactions qui auraient pu émaner de la partie politique prosyrienne ».
Pour l’opposition, il est désormais inutile de s’embarrasser d’élucubrations sur l’innocence présumée de l’ancien ministre en présence de preuves tangibles et accablantes. Pour le député Antoine Zahra notamment, les informations selon lesquelles M. Samaha serait revenu sur ses propos n’est autre qu’une tactique de la part de la défense afin de semer le doute dans les esprits et remettre en cause la crédibilité de l’enquête qui a été effectuée. Un avis que partage le député Khaled Daher, qui reste cependant convaincu que cela ne peut en aucun cas étouffer l’affaire. Le député du Akkar a d’ailleurs dénoncé les propos de l’ancien ministre Sleimane Frangié, en démontrant la faiblesse des arguments utilisés pour défendre le régime syrien et les prétextes avancés dans ce sens.
Plusieurs députés se sont d’ailleurs interrogés sur la question de savoir à quel moment les autorités libanaises procéderont à la demande d’extradition du commanditaire du complot, le chef des services de renseignements syriens au sein de la Sûreté de l’État, le général Ali Mamlouk, rappelant qu’il appartient au parquet de le faire comparaître afin qu’il fasse l’objet d’une enquête.
Le député Mohammad Kabbara a réitéré la demande formulée ces derniers jours par plusieurs membres de l’opposition, à savoir le renvoi de l’ambassadeur de Syrie et la « reconnaissance de la révolution syrienne en tant que représentante officielle du peuple syrien ». Il va sans dire que M. Kabbara a inclus dans ses demandes la suspension des activités du Conseil supérieur libano-syrien.
Le député Serge Torsarkissian a noté pour sa part le mutisme, la confusion et la peur de l’avenir ressentie au sein du 8 Mars, au lendemain de la découverte de l’affaire.
À noter que plusieurs personnalités de l’opposition ont défilé hier chez le directeur des FSI, le général Achraf Rifi, pour le féliciter de la réussite de l’opération.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/773468/Affaire_Samaha+%3A_l%27opposition_parle_%3C%3C+d%27exploit+%3E%3E_et_affirme_que_la_discorde_a_ete_evitee_de_justesse.html
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