The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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February 2, 2016

L'orient le jour - Azzi: Nous refusons que l’aide internationale soit liée à l’intégration des réfugiés dans le monde du travail, February 02, 2016



« Pour le peuple libanais, le fait de lier le versement de l'aide aux réfugiés à leur intégration dans le monde du travail est une question fondamentale puisque 25 % des Libanais sont au chômage, parmi lesquels 36 % sont des jeunes », a affirmé hier le ministre du Travail, Sejaan Azzi, dans le cadre d'un entretien accordé à l'Agence nationale d'information (Ani). M. Azzi a rappelé que les ressortissants syriens font d'ores et déjà partie de la population active « sans l'intervention de quiconque, ni des Nations unies ni des organisations internationales ». Et d'ajouter : « Nous avons besoin d'eux et nous devons leur accorder des permis de travail dans les secteurs dans lesquels ils travaillent d'habitude, mais il est hors de question pour nous d'accepter que les aides internationales décidées dans le cadre de la conférence de Londres soient conditionnées à l'intégration des Syriens dans le monde du travail. Au lieu de voler au secours du Liban parce qu'il a accueilli de lui-même plus d'un million sept cent mille réfugiés, on veut à présent le priver des aides internationales s'il n'intègre pas ces réfugiés dans le monde du travail », s'est insurgé le ministre Azzi.

Et de poursuivre : « Dans quelques années, on nous posera comme condition au versement des aides l'implantation des réfugiés. Il faut barrer la route dès à présent à pareille tentative. Nous n'avons guère besoin de la communauté internationale pour embaucher des Syriens, ils sont les bienvenus et le ministère leur octroie des permis de travail dans les secteurs où leur contribution est nécessaire. Au lieu que la communauté internationale planche sur l'intégration professionnelle des Syriens, il vaudrait mieux qu'elle mette en place un programme leur permettant de rentrer chez eux, en Syrie. » Et d'ajouter : « Il faut que le gouvernement fasse montre de prudence » dans la manière de traiter ce dossier.

Pour le ministre Azzi, il est « évident » que le programme d'insertion professionnelle est décidé par le ministère du Travail exclusivement. « Il n'appartient ni au ministère des Affaires étrangères ni à la présidence du Conseil d'en décider », a-t-il noté.

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