The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

Search This Blog

June 25, 2011

L'orient Le Jour - Déception féministe - June 26, 2011

Par Anne-Marie El-HAGE | 25/06/2011

CITOYEN GROGNON
Elle n’en est pas à sa première déception, la femme libanaise. Mais franchement, trop, c’est trop. En quelques semaines, c’est coups sur coups qu’elle encaisse, de la part de ses compatriotes masculins, sans réagir le moins du monde.
Le Hezbollah a donné le ton, dernièrement, en rejettant le projet de loi sur la protection de la femme contre la violence familiale. Rien d’étonnant de la part de ce parti chiite qui a toujours décidé pour ses femmes ! 

C’est ensuite le Premier ministre, Nagib Mikati, qui a carrément ignoré la femme, l’excluant de son gouvernement sans explication aucune. Retentissante gifle pour votre alter ego, Monsieur le Premier ministre !
La série noire se poursuit avec la fracassante déclaration d’un Michel Aoun qui dévoile sa face obscurantiste et lance à la femme libanaise qu’elle n’est pas mûre pour faire de la politique. Belle maturité dont fait preuve le chef d’un courant qui prône le changement et la réforme.
La dernière humiliation remonte à deux jours. Elle venait cette fois de Dar el-Fatwa, la plus haute instance sunnite du pays, qui refusait à son tour le projet de loi sur la protection de la femme contre la violence familiale, sous prétexte qu’il... ôte ses droits à la femme musulmane et détruit la cellule familiale traditionnelle. Jolie preuve d’ouverture !
C’est aujourd’hui toute seule qu’elle doit se battre, la femme libanaise, contre l’étroitesse d’esprit de certains hommes et leur entêtement à lui refuser l’égalité des droits. Des hommes qui, par peur des femmes et en vertu de mille sots prétextes, les maintiennent au rang de citoyennes irresponsables, faibles, dépendantes du mâle tout-puissant.
Ailleurs, les femmes auraient envahi les rues, bloqué les artères principales, affamé leurs conjoints, bref, exprimé ouvertement leur colère. Sans peur, unies toutes pour leur cause.
Ici, c’est sans broncher que la femme continue d’encaisser les humiliations quotidiennes de ses pairs. À en croire qu’elle se complaît dans ce rôle qui lui est imposé depuis des décennies... 

No comments:

Post a Comment

Archives