Du côté libanais de la rivière qui tient lieu de frontière, plusieurs réfugiés syriens ont le regard fixé sur leur patrie...où il devient de plus en plus difficile de vivre. Photo archives./ AFP
FRONTIÈRE Un millier de Syriens fuyant la répression dans leur pays se sont réfugiés, dans la nuit de vendredi à samedi au Liban, selon un responsable des services de sécurité locaux, rapporte l'Associated Press. Cet afflux de réfugiés intervient au lendemain d'une nouvelle journée sanglante en Syrie, où les forces de sécurité ont tiré sur des manifestants, faisant 20 morts d'après des militants des droits de l'homme.
Les réfugiés syriens ont franchi dans la nuit le poste frontière d'Al-Sousaïr dans la région du Akkar près de Wadi Khaled (nord du Liban), a expliqué un responsables des services de sécurité libanais qui a requis l'anonymat. Six personnes blessées par balles se trouvaient parmi les arrivants et ont été hospitalisées au Akkar, a-t-il ajouté.
Plusieurs milliers de Syriens se sont déjà réfugiés au cours des dernières semaines dans les pays frontaliers, la Turquie et le Liban. La ville syrienne de Tall kalakh, où l'armée est intervenue début juin, ne se trouve qu'à quelques minutes de marche de Wadi Khaled.
Les forces syriennes ont ouvert le feu sur des manifestants défilant dans les rues de nombreuses villes du pays contre le régime du président Bachar el-Assad, comme chaque semaine après les prières du vendredi. Selon des militants des droits de l'homme, au moins 20 personnes, dont deux enfants de 12 et 13 ans, ont été tués.
D'après les Comités de coordination locaux qui participent à l'organisation des manifestations, la plupart des victimes ont été recensées dans le quartier de Barzeh à Damas et à Kessoua, un faubourg de la capitale syrienne. Il y a eu également plusieurs morts à Homs, dans le centre de la Syrie.
Malgré la répression de l'armée, les manifestations pro-démocratie se poursuivent depuis plus de 100 jours en Syrie. Selon l'opposition syrienne, 1 400 personnes ont été tuées depuis le début de l'insurrection à la mi-mars.
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