Le discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que les acrobaties gouvernementales concernant la formule à adopter pour le Tribunal spécial sur le Liban dans la déclaration ministérielle ont alimenté les déclarations de plusieurs membres de la nouvelle opposition au cours du week-end.
« Nous rappelons à sayyed Nasrallah que le nouveau gouvernement est à cent pour cent le fruit du terrorisme des armes qui sont pointées au besoin contre les Libanais, sur ordre du régime syrien », a ainsi déclaré hier le député Mohammad Kabbara qui s’est arrêté sur les propos du leader du Hezbollah selon lesquels la chute du régime syrien serait un service rendu à Israël. « Ce faisant, il a accusé le peuple syrien de traîtrise », a-t-il déploré, avant d’accuser lui-même Nasrallah de « se préparer à utiliser de nouveau ses armes contre les Libanais et contre le peuple syrien pour défendre le régime » de M. Bachar el-Assad.
« Nous rappelons à sayyed Nasrallah que le nouveau gouvernement est à cent pour cent le fruit du terrorisme des armes qui sont pointées au besoin contre les Libanais, sur ordre du régime syrien », a ainsi déclaré hier le député Mohammad Kabbara qui s’est arrêté sur les propos du leader du Hezbollah selon lesquels la chute du régime syrien serait un service rendu à Israël. « Ce faisant, il a accusé le peuple syrien de traîtrise », a-t-il déploré, avant d’accuser lui-même Nasrallah de « se préparer à utiliser de nouveau ses armes contre les Libanais et contre le peuple syrien pour défendre le régime » de M. Bachar el-Assad.
M. Kabbara n’a pas évoqué les volets du discours du dirigeant du Hezbollah, relatifs au démantèlement d’un réseau d’espions ou au TSL, contrairement à plusieurs parmi ses collègues. Concernant le tribunal, le député Riad Rahhal a affirmé n’avoir pas été surpris par l’insistance de Nasrallah sur le fait que son parti n’en est pas concerné. « Nous demandons au Premier ministre, Nagib Mikati, de commenter ces propos puisque c’est le Hezbollah qui l’a nommé à la tête du gouvernement », a-t-il dit.
Après avoir indiqué que le parti de Dieu s’est toujours targué du fait que ses rangs ne sont pas « infiltrables », M. Rahhal a jugé, dans une déclaration à l’agence al-Markaziya, que si Nasrallah « a reconnu publiquement le contraire, c’est parce qu’il sait peut-être que certains parmi les cadres de son parti sont impliqués dans des assassinats politiques et qu’il essaierait ainsi de se dérober devant d’éventuelles accusations futures en soutenant que son parti est infiltré et que ce sont des espions qui seraient responsables des assassinats politiques ».
Son collègue Atef Majdalani a jugé normal qu’un parti politique soit infiltré par des espions. Ce qu’il a en revanche jugé anormal, c’est qu’ « un mini-État hypothèque l’État » au niveau de l’enquête. Dans ce cadre, il s’est interrogé sur le point de savoir pourquoi le parti de Dieu enquête lui-même auprès des présumés espions au lieu de les remettre à l’État. « Sommes-nous dans l’État du Hezbollah ou du Liban ? » s’est-il demandé avant de considérer que le discours de Nasrallah expose les relations libano-américaines à un danger certain. Ce dernier, rappelle-t-on, avait accusé la CIA d’avoir, par le biais de l’ambassade américaine à Beyrouth, recruté les espions.
Les députés Jamal Jarrah et Nidal Tohmé ont tous deux reproché au chef du Hezbollah d’avoir minimisé l’importance d’éventuelles sanctions économiques, lorsqu’il avait affirmé que son parti ne détient pas de banques ou d’institutions financières. Tout en faisant remarquer que le parti de Dieu « a une économie parallèle à cause des aides qui lui proviennent de l’Iran », M. Jarrah a mis l’accent sur le fait que « les chiites, dans leur ensemble, font partie du tissu social libanais et ils seront de ce fait affectés, comme leurs compatriotes, par toute crise dans laquelle le Liban sera plongé ».
Pour le député Nidal Tohmé, les propos de Nasrallah au sujet d’Israël « ne peuvent pas être contestés, contrairement à l’hypothèque de la vie politique dans le pays, à laquelle nous restons farouchement opposés ». Dans ce cadre, il a souligné, à l’instar de M. Majdalani, le côté « déplorable » de l’enquête menée par le Hezbollah, avant de poser une série de questions sur le bien-fondé des preuves qui existent concernant la partie qui aurait infiltré le parti.
Le chef du mouvement du Changement, Élie Mahfoud, a estimé que les trois pôles du pouvoir « sont tenus, après le discours de vendredi, de clarifier la nature des relations du Liban avec les États-Unis », partant du principe que les propos de sayyed Nasrallah « portent atteinte aux relations extérieures du Liban ».
Au plan officiel, le ministre de la Justice, Chakib Cortbawi, a expliqué le contact qu’il a pris avec le procureur général près la Cour de cassation, Saïd Mirza, comme faisant partie de son devoir. « Je l’ai appelé pour lui demander d’agir et de savoir si les FSI détiennent des personnes soupçonnées d’espionnage. Il a appelé les services de renseignements et m’a assuré qu’il n’y a aucun détenu auprès des services libanais, dans le cadre de cette affaire. »
Dans le camp opposé, on s’est félicité, au contraire, du discours du numéro un du Hezb. Le secrétaire général des Mourabitoun, Moustapha Hamdane, a essayé de confirmer les propos de ce dernier en indiquant qu’il « avait été approché par un attaché américain qui avait tenté de l’engager », à l’époque où il dirigeait la garde présidentielle.
Pour ce qui est du TSL, plusieurs parlementaires du 14 Mars, notamment MM. Antoine Zahra, Ammar Houri, Khaled Daher et Khaled Zahraman, ont souligné leur attachement au tribunal et exprimé leur opposition au transfert de ce dossier à la conférence nationale de dialogue. « Celle-ci a été formée pour discuter d’un seul point : la stratégie nationale de défense », a rappelé M. Houri, alors que le député Antoine Zahra devait relever, au cours d’un dîner organisé samedi par les Forces libanaises, que la parution de l’acte d’accusation est prévu « pour les prochaines semaines » et que « la formation du gouvernement a été le fruit d’une convergence d’intérêts entre le régime syrien et le Hezbollah ». « Damas le souhaitait pour pouvoir atténuer la pression exercée sur elle et le parti de Dieu pour contrecarrer l’acte d’accusation. »
Après avoir indiqué que le parti de Dieu s’est toujours targué du fait que ses rangs ne sont pas « infiltrables », M. Rahhal a jugé, dans une déclaration à l’agence al-Markaziya, que si Nasrallah « a reconnu publiquement le contraire, c’est parce qu’il sait peut-être que certains parmi les cadres de son parti sont impliqués dans des assassinats politiques et qu’il essaierait ainsi de se dérober devant d’éventuelles accusations futures en soutenant que son parti est infiltré et que ce sont des espions qui seraient responsables des assassinats politiques ».
Son collègue Atef Majdalani a jugé normal qu’un parti politique soit infiltré par des espions. Ce qu’il a en revanche jugé anormal, c’est qu’ « un mini-État hypothèque l’État » au niveau de l’enquête. Dans ce cadre, il s’est interrogé sur le point de savoir pourquoi le parti de Dieu enquête lui-même auprès des présumés espions au lieu de les remettre à l’État. « Sommes-nous dans l’État du Hezbollah ou du Liban ? » s’est-il demandé avant de considérer que le discours de Nasrallah expose les relations libano-américaines à un danger certain. Ce dernier, rappelle-t-on, avait accusé la CIA d’avoir, par le biais de l’ambassade américaine à Beyrouth, recruté les espions.
Les députés Jamal Jarrah et Nidal Tohmé ont tous deux reproché au chef du Hezbollah d’avoir minimisé l’importance d’éventuelles sanctions économiques, lorsqu’il avait affirmé que son parti ne détient pas de banques ou d’institutions financières. Tout en faisant remarquer que le parti de Dieu « a une économie parallèle à cause des aides qui lui proviennent de l’Iran », M. Jarrah a mis l’accent sur le fait que « les chiites, dans leur ensemble, font partie du tissu social libanais et ils seront de ce fait affectés, comme leurs compatriotes, par toute crise dans laquelle le Liban sera plongé ».
Pour le député Nidal Tohmé, les propos de Nasrallah au sujet d’Israël « ne peuvent pas être contestés, contrairement à l’hypothèque de la vie politique dans le pays, à laquelle nous restons farouchement opposés ». Dans ce cadre, il a souligné, à l’instar de M. Majdalani, le côté « déplorable » de l’enquête menée par le Hezbollah, avant de poser une série de questions sur le bien-fondé des preuves qui existent concernant la partie qui aurait infiltré le parti.
Le chef du mouvement du Changement, Élie Mahfoud, a estimé que les trois pôles du pouvoir « sont tenus, après le discours de vendredi, de clarifier la nature des relations du Liban avec les États-Unis », partant du principe que les propos de sayyed Nasrallah « portent atteinte aux relations extérieures du Liban ».
Au plan officiel, le ministre de la Justice, Chakib Cortbawi, a expliqué le contact qu’il a pris avec le procureur général près la Cour de cassation, Saïd Mirza, comme faisant partie de son devoir. « Je l’ai appelé pour lui demander d’agir et de savoir si les FSI détiennent des personnes soupçonnées d’espionnage. Il a appelé les services de renseignements et m’a assuré qu’il n’y a aucun détenu auprès des services libanais, dans le cadre de cette affaire. »
Dans le camp opposé, on s’est félicité, au contraire, du discours du numéro un du Hezb. Le secrétaire général des Mourabitoun, Moustapha Hamdane, a essayé de confirmer les propos de ce dernier en indiquant qu’il « avait été approché par un attaché américain qui avait tenté de l’engager », à l’époque où il dirigeait la garde présidentielle.
Pour ce qui est du TSL, plusieurs parlementaires du 14 Mars, notamment MM. Antoine Zahra, Ammar Houri, Khaled Daher et Khaled Zahraman, ont souligné leur attachement au tribunal et exprimé leur opposition au transfert de ce dossier à la conférence nationale de dialogue. « Celle-ci a été formée pour discuter d’un seul point : la stratégie nationale de défense », a rappelé M. Houri, alors que le député Antoine Zahra devait relever, au cours d’un dîner organisé samedi par les Forces libanaises, que la parution de l’acte d’accusation est prévu « pour les prochaines semaines » et que « la formation du gouvernement a été le fruit d’une convergence d’intérêts entre le régime syrien et le Hezbollah ». « Damas le souhaitait pour pouvoir atténuer la pression exercée sur elle et le parti de Dieu pour contrecarrer l’acte d’accusation. »
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