The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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October 11, 2011

L'Orient le jour - Journalistes contre la violence dénonce une tutelle iranienne sur la vie culturelle au Liban, October 11, 2011

L’association Journalistes contre la violence a dénoncé hier « l’intervention flagrante » de Téhéran pour interdire au réalisateur iranien Nader Davoodi de se rendre au Liban, où il devait prendre part au Festival international du film de Beyrouth afin d’y présenter son documentaire Rouge, blanc et vert, qui traite de la violence dans les semaines ayant précédé l’élection présidentielle de 2009 en Iran.
« L’association dénonce le rôle provocateur de la part de l’Iran, qui a poussé les autorités libanaises à faire pression sur la direction du Festival de Beyrouth pour soumettre le film à une censure préalable, ce qui a poussé la direction concernée à retirer le film, mesure préventive à une éventuelle décision de la Sûreté générale de censurer le film », a affirmé Journalistes contre la violence dans son communiqué.
L’association a également dénoncé la logique qui voudrait qu’une censure préalable soit imposée à des œuvres artistiques au nom du principe « d’atteinte aux relations avec un pays frère ». « Il n’y a rien à faire avec ce pouvoir qui tient à privilégier l’intérêt iranien aux dépens de l’intérêt libanais, et qui met le régime libanais sur le même pied d’égalité que le régime iranien, ce qui en fait un régime liberticide et le met en porte-à-faux avec son histoire et son rôle d’avant-garde à ce niveau. Plus que cela, (ce pouvoir) applique au final une politique iranienne, et l’ambassadeur d’Iran est devenu un tuteur sur la vie politique et culturelle au Liban », souligne le communiqué. « Aucune valeur n’est supérieure à la liberté. Ce qui porte atteinte aux relations entre les États est l’ingérence d’un pays dans les affaires d’un autre, comme le font par exemple Damas et Téhéran, en exportant la violence sous toutes ses formes. De plus, la liberté n’a jamais été un fardeau que pour les régimes répressifs et archaïques », a ajouté l’association, qui a appelé à mettre un terme aux ingérences de l’ambassadeur iranien et qui a souligné enfin son refus de toute forme de censure a priori.
De son côté, la Sûreté générale a fait paraître un communiqué pour préciser qu’elle n’avait pas empêché le réalisateur iranien de se rendre au Liban. Le Festival international du film de Beyrouth a précisé pour sa part dans un communiqué que tous les films au programme du festival avaient obtenu un visa d’exploitation de la Sûreté générale et que l’ensemble des hôtes du festival également. « L’interdiction est venue d’Iran », note le communiqué du festival.
Il convient d’indiquer qu’en soirée, le bureau d’information de l’ambassade d’Iran à Beyrouth a publié un communiqué dans lequel il attribue au réalisateur Nader Davoodi une déclaration dans laquelle il affirme qu’il a demandé « il y a un mois » au festival de Beyrouth de retirer son film du programme. Selon le communiqué de l’ambassade, M. Davoodi a démenti avoir été empêché de se rendre au Liban, se demandant, toujours d’après l’ambassade, pour quelles raisons « le festival de Beyrouth s’est livré à un tel tapage médiatique » autour de son cas.


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