Le patron des FSI, le général Achraf Rifi, a déclaré mardi dernier que les FSI ont préparé un rapport démontrant que l’ambassade de Syrie au Liban est impliquée dans trois cas d’enlèvement : le rapt de citoyens syriens (l’ex-vice président Chebli Aïsamy et les quatre frères Jassem) se trouvant au Liban, ainsi que celui de l’employé de la MEA, Joseph Sader.
Ce rapport, basé sur des témoignages et des preuves de télécommunications et publié dans l’édition d’hier de notre confrère an-Nahar, qui affirme en citant des sources sécuritaires qu’il ne nomme pas que le cas Sader n’est pas lié aux deux autres dossiers, mais que ces derniers présentent plusieurs similitudes, notamment en ce qui concerne les voitures utilisées. Cependant, alors que le dossier sur l’enlèvement des frères Jassem a été bouclé et remis aux autorités compétentes au ministère de l’Intérieur, en mars 2011 (sous le gouvernement de Saad Hariri), le dossier sur la disparition de l’opposant Chebli el-Aïsamy est encore ouvert.
Le rapport Jassem révèle que c’est le chef de l’unité des FSI en charge de la sécurité de l’ambassade de Syrie à Beyrouth, le lieutenant Salah el-Hajj, qui a commandé le groupe responsable de l’enlèvement des quatre frères prénommés Jassem, Ali, Chabib et Ahmad, dont trois devant le sérail de Baabda le 24 février vers minuit. Salah el-Hajj est le fils du général Ali el-Hajj, ancien directeur général des FSI, arrêté dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri, mais libéré depuis.
Jassem Jassem avait été arrêté le 23 février à 12h30 à Hazmieh par des membres des services de renseignements pour avoir distribué des tracts appelant à manifester devant l’ambassade syrienne, sans avoir pris une autorisation pour le faire, indique le rapport. Il a été envoyé le lendemain au sérail de Baabda vers 18h et a ensuite été libéré à minuit. On lui a permis de contacter deux de ses frères, Ali et Chabib, pour qu’ils viennent le retrouver devant le sérail à sa libération. Les trois frères ont disparu depuis cette date, précise le rapport. Leur frère Ahmad a également disparu, ajoute le document, en précisant qu’aucun des quatre n’a été vu en Syrie.
Selon le rapport qui se base sur des témoignages, plusieurs personnes, dont le lieutenant Salah el-Hajj, se trouvant dans une Jeep noire avec une plaque d’immatriculation réservée aux FSI, ont kidnappé les trois frères et pris possession de leur voiture près du même sérail vers minuit. Lorsque le responsable de l’enquête a interrogé le lieutenant el-Hajj le 3 mars, celui-ci a affirmé que le 24 février il était en mission de sécurité auprès de l’ambassadeur de Syrie qui dînait chez un autre ambassadeur à Baabda et qu’il était resté avec lui jusqu’à 00h45. Il a également nié s’être rendu au sérail de Baabda cette nuit-là.
Or, selon le rapport, le lieutenant el-Hajj avait contacté ce soir-là un autre membre des FSI pour lui demander qui était en charge au sérail de Baabda. De plus, un des téléphones cellulaires du lieutenant el-Hajj se trouvait, selon le rapport, à Baabda entre 22h23 et 00h46, puis l’appareil a été déplacé à Dahr el-Beïdar, Chtaura et à Yanta (Békaa) où il est resté de 1h24 à 1h47. À 1h54 le téléphone se trouvait à Bar-Élias (Békaa) et à 2h42 à Mar Mikhaïl (Beyrouth). Un autre téléphone lui appartenant se trouvait à Saadnayel (Békaa) à 2h04 et il a reçu un appel d’une ligne syrienne appartenant à des trafiquants. De plus, il a contacté à plusieurs reprises les 24 et 25 février une ligne appartenant à un ex-général du Front populaire pour la libération de la Palestine surnommé Abou Rateb, connu pour entretenir des contacts avec des trafiquants. Il a également contacté à plusieurs reprises durant cette nuit des lignes appartenant à l’ambassade de Syrie, ce qui pourrait lier l’ambassade à l’enlèvement.
Les responsables de l’enquête pensent que Abou Rateb était le lien entre le lieutenant el-Hajj et des trafiquants à la frontière syro-libanaise, qui ont réceptionné les trois frères à Yanta.
La femme de Jassem Jassem, qui vit avec lui au Liban, a affirmé pour sa part que dans la nuit du 24 au 25 février, alors qu’elle attendait que son mari et ses deux beaux-frères rentrent à la maison après minuit, elle avait reçu un appel du téléphone de son époux. C’était, selon elle, un Libanais qui lui avait dit que Jassem allait être déporté en Syrie, que ses deux frères allaient partir volontairement avec lui et qu’il valait mieux pour elle de ne pas évoquer cette affaire pour ne pas se créer de problèmes.
L’enquêté a été remise aux autorités le 5 mars et le lieutenant el-Hajj a été suspendu de ses fonctions pendant 30 jours. Le quotidien indique également que l’officier n’est plus assigné à des missions sécuritaires depuis sa suspension en attendant que l’affaire soit close.
Le rapport Jassem révèle que c’est le chef de l’unité des FSI en charge de la sécurité de l’ambassade de Syrie à Beyrouth, le lieutenant Salah el-Hajj, qui a commandé le groupe responsable de l’enlèvement des quatre frères prénommés Jassem, Ali, Chabib et Ahmad, dont trois devant le sérail de Baabda le 24 février vers minuit. Salah el-Hajj est le fils du général Ali el-Hajj, ancien directeur général des FSI, arrêté dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri, mais libéré depuis.
Jassem Jassem avait été arrêté le 23 février à 12h30 à Hazmieh par des membres des services de renseignements pour avoir distribué des tracts appelant à manifester devant l’ambassade syrienne, sans avoir pris une autorisation pour le faire, indique le rapport. Il a été envoyé le lendemain au sérail de Baabda vers 18h et a ensuite été libéré à minuit. On lui a permis de contacter deux de ses frères, Ali et Chabib, pour qu’ils viennent le retrouver devant le sérail à sa libération. Les trois frères ont disparu depuis cette date, précise le rapport. Leur frère Ahmad a également disparu, ajoute le document, en précisant qu’aucun des quatre n’a été vu en Syrie.
Selon le rapport qui se base sur des témoignages, plusieurs personnes, dont le lieutenant Salah el-Hajj, se trouvant dans une Jeep noire avec une plaque d’immatriculation réservée aux FSI, ont kidnappé les trois frères et pris possession de leur voiture près du même sérail vers minuit. Lorsque le responsable de l’enquête a interrogé le lieutenant el-Hajj le 3 mars, celui-ci a affirmé que le 24 février il était en mission de sécurité auprès de l’ambassadeur de Syrie qui dînait chez un autre ambassadeur à Baabda et qu’il était resté avec lui jusqu’à 00h45. Il a également nié s’être rendu au sérail de Baabda cette nuit-là.
Or, selon le rapport, le lieutenant el-Hajj avait contacté ce soir-là un autre membre des FSI pour lui demander qui était en charge au sérail de Baabda. De plus, un des téléphones cellulaires du lieutenant el-Hajj se trouvait, selon le rapport, à Baabda entre 22h23 et 00h46, puis l’appareil a été déplacé à Dahr el-Beïdar, Chtaura et à Yanta (Békaa) où il est resté de 1h24 à 1h47. À 1h54 le téléphone se trouvait à Bar-Élias (Békaa) et à 2h42 à Mar Mikhaïl (Beyrouth). Un autre téléphone lui appartenant se trouvait à Saadnayel (Békaa) à 2h04 et il a reçu un appel d’une ligne syrienne appartenant à des trafiquants. De plus, il a contacté à plusieurs reprises les 24 et 25 février une ligne appartenant à un ex-général du Front populaire pour la libération de la Palestine surnommé Abou Rateb, connu pour entretenir des contacts avec des trafiquants. Il a également contacté à plusieurs reprises durant cette nuit des lignes appartenant à l’ambassade de Syrie, ce qui pourrait lier l’ambassade à l’enlèvement.
Les responsables de l’enquête pensent que Abou Rateb était le lien entre le lieutenant el-Hajj et des trafiquants à la frontière syro-libanaise, qui ont réceptionné les trois frères à Yanta.
La femme de Jassem Jassem, qui vit avec lui au Liban, a affirmé pour sa part que dans la nuit du 24 au 25 février, alors qu’elle attendait que son mari et ses deux beaux-frères rentrent à la maison après minuit, elle avait reçu un appel du téléphone de son époux. C’était, selon elle, un Libanais qui lui avait dit que Jassem allait être déporté en Syrie, que ses deux frères allaient partir volontairement avec lui et qu’il valait mieux pour elle de ne pas évoquer cette affaire pour ne pas se créer de problèmes.
L’enquêté a été remise aux autorités le 5 mars et le lieutenant el-Hajj a été suspendu de ses fonctions pendant 30 jours. Le quotidien indique également que l’officier n’est plus assigné à des missions sécuritaires depuis sa suspension en attendant que l’affaire soit close.
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