The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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October 5, 2011

L'Orient le jour - TSL : Aoun continue de hausser les enchères, October 5, 2011

Le chef du CPL évoque la possibilité de poursuites contre Mikati pour « dilapidation de fonds publics » s’il entérine le versement de la contribution libanaise.
On attendait le Hezbollah sur le dossier du financement du Tribunal spécial pour le Liban ; c’est, une fois de plus, le général Michel Aoun qui prend sur lui de monter en première ligne, le parti chiite préférant se murer dans un silence quasi total sur ce dossier, alors même qu’il en est le premier touché.
La semaine dernière, le chef du CPL avait invité le Premier ministre à payer de sa propre fortune et de celle de son frère la contribution libanaise au financement du TSL, qui se monte à 30 millions de dollars annuellement. « Pour eux, c’est comme s’ils offraient des bonbons à leurs invités », avait-il dit.
Hier, le général Aoun est revenu à la charge, à l’issue de la réunion hebdomadaire du bloc du Changement et de la Réforme, mais en incluant cette fois-ci dans la transaction proposée le président de la République. « Qu’ils se cotisent donc pour payer, à la manière d’une société alépine » (expression libanaise qui veut dire que tout le monde participe à l’addition), a-t-il dit.
Le chef du CPL est même allé plus loin en affirmant que si le Premier ministre entérinait le versement de la contribution, « n’importe quel citoyen pourrait porter plainte contre lui pour dilapidation de fonds publics ».
« Il (M. Mikati) n’a pas le droit de s’engager ni devant (Barack) Obama ni devant (Nicolas) Sarkozy. Je n’accepterai pas de payer pour quelque chose qui n’est pas légal », a-t-il lancé.
Bien qu’étant du même camp politique, le député Michel Moussa, membre du bloc berryiste, tient un discours tout à fait différent et laisse entendre que rien de définitif n’a encore été décidé au sujet du financement du TSL. « La question de la contribution libanaise n’a pas encore été soumise à la discussion et personne n’a fait part jusqu’ici de sa position définitive à ce propos », a déclaré M. Moussa à la MTV. « Lorsque le temps sera venu de discuter de cette affaire à la table du Conseil des ministres, notre bloc se réunira et adoptera la position adéquate », a-t-il dit, avant de souligner que le dossier du financement du tribunal devrait être examiné « dans le cadre des institutions et non pas sur les pages des journaux ».
Les propos de M. Moussa donnent à penser que le président de la Chambre n’a pas dit son dernier mot. À ce propos, le journal koweïtien al-Qabas, citant une source politique libanaise, affirme que des contacts sont en cours entre Nabih Berry et le chef du PSP, Walid Joumblatt, afin de trouver « une solution magique » à l’affaire du financement du TSL.
La difficulté de la chose, souligne ce responsable, c’est que tout en cherchant à sortir de l’impasse, tant M. Berry que M. Joumblatt ne voudraient pas apparaître comme étant à l’origine de la solution qu’ils trouveraient.
Du côté de l’opposition, le bloc du Futur, réuni hier sous la présidence de son chef, Fouad Siniora, a souligné dans un communiqué que l’engagement du gouvernement à financer le TSL est « non négociable ».
« D’aucuns tentent de saboter le financement tout comme on cherche à protéger les quatre personnes inculpées par le tribunal et empêcher qu’elles soient déférées devant la justice », note le communiqué, précisant que cette politique place le Liban dans « un processus de confrontation avec la communauté internationale », d’autant que « le Hezbollah, qui est représenté au sein du gouvernement et dont relèvent les quatre accusés, s’est hâté de canoniser ces derniers ».
Pour sa part, l’ancien ministre de la Justice Ibrahim Najjar a souligné que ni le président de la République ni le Premier ministre « ne sont en mesure de revenir sur leurs engagements » au sujet du financement du TSL, faute de quoi ce serait de leur part « un aveu d’impuissance ». Selon M. Najjar, il est possible d’entériner la contribution libanaise sans passer par le Conseil des ministres, où le 8 Mars détient la majorité. L’ancien ministre a par ailleurs jugé « impossible, de quelque façon que ce soit, d’amender unilatéralement le protocole » conclu avec les Nations unies au sujet du TSL.


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