The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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October 5, 2011

L'Orient le jour - Syndicats : les préparatifs de la grève du 12 octobre vont bon train, October 5, 2011


Ghassan Ghosn discutant avec des cadres de la CGTL au siège de la centrale syndicale, à Beyrouth. Photo Nasser Traboulsi
Ghassan Ghosn discutant avec des cadres de la CGTL au siège de la centrale syndicale, à Beyrouth. Photo Nasser Traboulsi

La Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) a poursuivi hier ses efforts en vue de mobiliser les différents syndicats en prévision de la grève du 12 octobre.
Parallèlement aux préparatifs de la grève, les négociations avec le gouvernement se poursuivent dans l’espoir d’aboutir à une solution avant la grève. Ghassan Ghosn, président de la CGTL, a été reçu à cet effet hier par le Premier ministre Nagib Mikati, à la tête d’une délégation. « Nous avons discuté, avec le Premier ministre, du réajustement des salaires en fonction de la cherté de vie, parce qu’il s’agit là des deux faces d’une même médaille », a-t-il déclaré à l’issue de la réunion.
Interrogé sur le résultat de ses pourparlers avec Mikati, Ghosn a répondu que « le Premier ministre a annoncé qu’il plancherait sur le sujet du réajustement des salaires ». « Le processus est en marche, et des réunions ont lieu entre le Premier ministre et les ministres concernés, notamment le ministre du Travail, dans le cadre de l’action de la commission de l’indice des prix et d’autres comités chargés d’examiner les services sociaux », a-t-il ajouté.
Le président de la CGTL a précisé, en réponse à une question, que M. Mikati ne lui a pas encore indiqué un taux précis pour le relèvement des salaires. Il a souligné que celui-ci attendrait le rapport de la commission de l’indice des prix, qui multiplie ses réunions d’ici au 12 octobre, avant de se prononcer.
La CGTL a par ailleurs tenu hier une réunion en son siège, présidée par Ghassan Ghosn, pour discuter des derniers développements. Elle a décidé de garder ses réunions ouvertes d’ici à la date de la grève, afin de mieux suivre les négociations en cours avec le gouvernement.
Dans un communiqué, la centrale syndicale a rappelé ses principales recommandations, notamment le relèvement du salaire minimum en fonction du taux d’inflation cumulé depuis 1996, l’amélioration des services sociaux comme les frais de transport, les bourses scolaires, le calcul des allocations familiales sur base de 75 % du salaire minimum, ainsi que la loi sur les loyers. « Ces revendications doivent être liées à une remise en question fondamentale de la politique fiscale, poursuit le communiqué. Cela n’est que la première partie des revendications de la CGTL, et une première étape de sa bataille pour arriver à une politique économique qui favorise les secteurs productifs tels l’agriculture, l’industrie et autres. »
Dans son texte, la CGTL « refuse toutes sortes d’atermoiements » et appelle les différents syndicats du pays à se tenir prêts à l’action.

Réunions et grèves
Sur un autre plan, une réunion syndicale a eu lieu hier au siège de l’Union nationale des syndicats d’ouvriers et d’employés, à l’occasion de la Journée mondiale du travail international, qui tombe le 3 octobre. Cette journée a été placée sous le thème de la lutte pour de meilleures conditions de vie et pour le succès de la grève du 12 octobre. Plusieurs grands syndicats étaient présents, notamment la CGTL dont le mot a clôturé la réunion.
Castro Abdallah, président de l’Union nationale des syndicats d’ouvriers et d’employés, a précisé que les célébrations de cette journée mondiale ont lieu dans 120 pays, avec la participation de millions d’ouvriers syndiqués. Il a dénoncé la politique du gouvernement, principalement axée sur l’importation et la concurrence déloyale qui désavantagent les enfants du pays, augmentant le taux de chômage dans des proportions « effrayantes ». Il a appelé à dynamiser le rôle du mouvement syndical et populaire, espérant des réformes en profondeur fondées sur une nouvelle vision du rôle économique du Liban.
Enfin, des grèves en série ont eu lieu dans des bureaux de l’EDL à Hasbaya, dans le Akkar et à Nabatiyeh. Les employés de l’EDL à Nabatiyeh se sont ensuite dirigés vers Beyrouth pour participer à un sit-in central devant le siège principal de l’institution. Les grévistes ont tous menacé de mesures d’escalade, pouvant arriver jusqu’à la grève ouverte, au cas où le ministère de l’Énergie ignorerait leurs revendications.


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