La direction de la Sûreté générale a expulsé hier 14
ressortissants syriens dont quatre avaient refusé de retourner dans leur pays,
selon Human Rights Watch, qui a pris contact avec l’un d’entre eux avant son
arrivée à la frontière de Masnaa.
Fayçal Farès Faour, un opposant et activiste syrien, a indiqué à un membre de HRW qu’il craignait pour sa vie s’il était expulsé et qu’il avait préalablement eu des problèmes en Syrie. Il a également mentionné que trois autres de ses concitoyens ont également été refoulés contre leur gré. Il s’agit de Omar Taleb Mohammad, Issa Abdallah Hamid et Tarek Khalil Hamwi. Tous les quatre risquent au moins l’emprisonnement dès leur arrivée en Syrie, a précisé Fayçal qui vit au Liban depuis un an et trois mois, et qui affirme avoir un visa de séjour libanais « qui n’avait pas encore expiré ». Fayçal a précisé que 10 autres personnes qui se trouvaient également aux mains de la Sûreté générale ont en même temps été refoulées.
Le site nowlebanon a confirmé une partie de l’information, affirmant, en citant une source sur le terrain, que deux activistes syriens, Fayçal Farès Faour et Tarek Khalil Hamwi, ont effectivement été reconduits à la frontière. Selon la source, Tarek Khalil Hamwi aurait été arrêté par la Sûreté sous prétexte qu’il n’était pas en possession de papiers réguliers lorsqu’il avait foulé le sol libanais, alors que Fayçal Farès Faour a été arrêté alors qu’il effectuait une formalité pour récupérer sa voiture qui avait été saisie par les forces de l’ordre. La source a encore indiqué à Nowlebanon qu’avant leur expulsion, les deux opposants avaient été arrêtés à la Sûreté pendant dix jours et interdits de tout contact avec l’extérieur.
Des raisons humanitaires...
Dès l’annonce de la nouvelle, plusieurs voix associatives se sont élevées pour dénoncer l’initiative de la Sûreté. Par ailleurs, des activistes syriens ont indiqué « qu’ils font assumer aux autorités libanaises la responsabilité de la sécurité et de la vie de Hamwi et Faour ».
Au même moment, la direction de la Sûreté générale, qui a refusé de répondre aux appels répétés de L’Orient-Le Jour, a publié un communiqué dans lequel elle invite les ressortissants syriens se trouvant au Liban à renouveler, pour ceux qui le désirent, leur permis de séjour temporaire sans avoir besoin de retourner chez eux, et ce « de manière exceptionnelle et pour des raisons humanitaires ».
Interrogé, un activiste syrien résidant au Liban estime que la reprise de la politique d’expulsion des opposants syriens par la Sûreté générale « ne peut être comprise qu’à la lumière du rapt des pèlerins chiites en Syrie, et sous l’angle de la loi du talion ».
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/771467/HRW_accuse_la_SG_libanaise_d%27avoir_livre_quatre_opposants_syriens.html
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