Le feu s’est déclaré aux quatrième et cinquième
étages du bâtiment, là où se trouvent les bureaux du ministre et du directeur
général, Omar Natour, qui a été blessé.
Hier, vers 14h30, les étages supérieurs du bâtiment du ministère de la
Justice étaient noircis par le feu. Devant le bâtiment, les voitures des
pompiers de Beyrouth et de la Défense civile, ainsi que les Forces de sécurité
intérieure (FSI) et les ambulances de la Croix-Rouge étaient présentes en
force. Plus tôt, ils sont intervenus pour éteindre un incendie qui s’était déclaré aux quatrième et cinquième étages du bâtiment et secourir un nombre de fonctionnaires piégés par les flammes, parmi eux le directeur général du ministère Omar Natour et son fils, Mahmoud, ainsi que Marwan Hayek, conseiller du ministre. M. Natour a été, selon des témoins, atteint par une partie du plafond qui s’est effondrée, mais ses blessures ne sont pas dangereuses. De grandes échelles ont été utilisées par les pompiers de Beyrouth pour secourir les fonctionnaires piégés, un équipement nouveau employé pour la première fois au Liban, selon les pompiers.
« J’étais à mon bureau en train de travailler au troisième étage, raconte un juge qui a requis l’anonymat. La fumée a empli mon bureau très soudainement. Je suis sorti pour m’enquérir des causes auprès d’une employée. Nous avons été surpris de trouver les couloirs très sombres, suffocants d’un trop-plein de fumée. J’ai empoigné l’employée pour l’aider à sortir le plus vite possible, puis je suis revenu sur mes pas pour reprendre certains de mes documents. L’air était étouffant. » Il ajoute qu’un officier a mis sa vie en danger pour sauver des fonctionnaires et qu’il a dû être soigné à son tour.
Un avocat qui a suivi les événements de l’extérieur a décrit « une très intense fumée qui sortait du bâtiment ».
Le colonel Safi Sultani, commandant adjoint des pompiers de Beyrouth, a précisé à L’Orient-Le Jour que son département « a été alerté à 13h10 et est intervenu dès que possible ». « Huit personnes ont été secourues, dit-il. Elles souffraient toutes de suffocation en raison de l’intense fumée qu’elles ont inhalée. » Il précise, en réponse à une question, que « les locaux sont endommagés par l’incendie mais la destruction n’est pas totale ».
Le ministre de la Justice Chakib Cortbaoui a inspecté les lieux vers 14h30. Il a précisé que « toutes les personnes hospitalisées vont bien ». Le ministre avait auparavant rendu visite au directeur général à l’hôpital. Il a souligné que « les causes de l’incendie n’ont pas encore été déterminées par les experts ».
Des témoins de l’incident se sont néanmoins fait une idée sur une possible cause du sinistre. L’un d’eux a déclaré à L’Orient-Le Jour que « la cause est probablement un court-circuit ». Même son de cloche auprès du juge Chucri Sader, président du Conseil d’État, qui a souligné à Lorientlejour.com que « les raisons de l’incendie ne sont pas encore très claires, mais il a probablement été provoqué par un court-circuit ».
Sous le couvert de l’anonymat, un témoin de l’incendie a précisé que des travaux avaient récemment été entrepris au niveau du plafond des bureaux de l’étage sinistré.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/772366/Plusieurs_blesses_legers,_dont_le_DG,_dans_un_incendie_au_ministere_de_la_Justice.html
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