The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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April 14, 2011

L"orient Le Jour - La Fondation AFP lance le programme « Médias au service du développement » - April 14, 2011

La Fondation AFP a lancé à Beyrouth en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et Canal France international (CFI) un programme de formation de journalistes dans le but de promouvoir la couverture des thèmes liés au développement.



La Fondation AFP se chargera de former les journalistes de la presse écrite, de la radio, en vue de les sensibiliser aux questions de développement, tandis que CFI s'occupera des journalistes de la télévision.
Un premier atelier de travail sur trois jours a débuté hier avec une trentaine de journalistes. La formation est assurée par le directeur de la Fondation AFP Robert Holloway, Rita Daou adjointe de la directrice du bureau de l'AFP à Beyrouth, Marcelle Akl rédactrice en chef adjointe de Radio Monte-Carlo International et Agnès Levallois, consultante Moyen-Orient et ancienne directrice adjointe de la rédaction de France 24, en charge des contenus en arabe.
Présentant le projet qui s'étale sur deux ans, le directeur de la Fondation AFP a souligné que le but de la formation est dans un premier temps de travailler avec les journalistes libanais, d'entreprendre un dialogue professionnel avec eux et de les sensibiliser à l'influence qu'ils peuvent avoir sur l'opinion publique.
Dans un deuxième temps, ce projet étalé sur deux ans devrait toucher toutes les tranches de la société. Ainsi, avec le soutien de la Fondation AFP et du PNUD, des formations seront données dans les régions et les écoles. Des blogs pourraient être créés.
Mettant l'accent sur la dimension humaine du projet ainsi que du métier de journaliste, M. Holloway a expliqué que ce programme est né suite à deux ateliers que la fondation AFP a organisés à Beyrouth en 2008 et 2009 conjointement avec le PNUD sur le thème de l'objectivité dans la couverture des conflits. Il se souvient que les journalistes avaient choisi leurs sujets, mais que les formateurs leur avaient imposé les groupes avec lesquels ils devaient travailler. Dans ce cadre, deux reporters venant de médias complètement opposés sur le double plan politique et confessionnel avaient réussi à travailler ensemble.
Le directeur de la Fondation AFP a souhaité que le programme Médias au service du développement « contribue à créer des liens entre journalistes de tous bords et confessions et contribuer à un esprit de citoyenneté ».
Il a également présenté la Fondation AFP qui a vu le jour il y a quatre ans et qui a déjà à son actif 26 programmes de formation au profit de plus de 800 journalistes dans les pays en développement. La plupart de ces projets ont été financés par des organisations internationales telles les Nations unies, la Commission européenne ou la Banque mondiale.

Séance inaugurale
La séance inaugurale s'était tenue mardi en présence du ministre de l'Information Tarek Mitri, du représentant du PNUD au Liban Robert Watkins, du directeur général de CFI Étienne Fiatte et du PDG de l'AFP Emmanuel Hoog.
Prenant la parole, le ministre de l'Information a souligné que le programme « Médias au service du développement » permettra aux journalistes de développer et de polir leurs atouts professionnels. Mettant l'accent sur la liberté d'expression au Liban, il a noté que les médias souffrent de deux problèmes : les relations étroites qui lient certains journalistes à certains hommes politiques et la quête du sensationnel. Il a souhaité que la formation encourage les journalistes libanais à couvrir les dossiers de développement et qu'elle soit une occasion pour discuter de déontologie professionnelle.
De son côté, le représentant du PNUD au Liban, Robert Watkins, a noté que les médias locaux devraient jouer un rôle pour éviter dans l'avenir les tragédies du passé, soulignant l'importance du timing du projet, qui coïncide avec « le 36e anniversaire de l'éclatement de la guerre civile et les événements au Proche-Orient et en Afrique du Nord ».
Se penchant sur les objectifs du millénaire, qui sont des buts fixés par les Nations unies, relatifs à diverses facettes du développement durable et qui devraient être réalisés avant 2015, il a indiqué que beaucoup reste à faire pour parvenir aux résultats désirés.
Il a également mis l'accent sur la participation de tous, gouvernement, élus locaux, associations civiles, à la réalisation des objectifs du millénaire, notamment l'éradication de la pauvreté, l'éducation pour et l'égalité hommes/femmes. Il est aussi impératif d'avoir des médias objectifs pour aller de l'avant dans ce processus, a-t-il estimé.
De son côté, le PDG de l'AFP, Emmanuel Hoog, a indiqué que l'institution qu'il représente est fière d'organiser ce projet à Beyrouth, notant que la Fondation AFP a déjà réalisé une trentaine de projets, dont sept en collaboration avec le PNUD, au Liban et ailleurs.
Ce projet est le plus ambitieux qu'elle a entrepris en presque quatre années d'existence. Non seulement il est d'une durée prévue de deux ans, il dépasse aussi le cadre de la formation professionnelle de journalistes. C'est un projet innovateur, a-t-il expliqué.
« Avec l'actualité récente, il est clair qu'un lien existe entre la liberté, l'information et le développement économique », a affirmé M. Hoog. « Ces valeurs, qui sont au cœur de l'AFP, sont l'essentiel du développement démocratique », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Étienne Fiatte, directeur général de CFI, a souligné que la formation « Médias au service du développement » permettra de regrouper les journalistes qui sont généralement des concurrents. En France comme au Liban, il n'est pas facile de mobiliser des journalistes pour couvrir des dossiers relatifs au développement, a-t-il dit, estimant que l'amour que portent les Libanais à la politique et leur besoin de divertissement pourraient ne pas encourager les patrons de presse à couvrir des sujets de développement.

Pat. K.

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