En déclarant à partir de Baabda que la naissance du gouvernement aura lieu après les fêtes, le président de la Chambre Nabih Berry a surtout voulu dire qu'elle n'aura pas lieu avant. C'est du moins l'interprétation d'un politicien qui a voulu ainsi faire comprendre à ses interlocuteurs qu' « après » est un terme assez vague. Pourtant, les milieux officiels continuent de se dire optimistes, affirmant par exemple qu'il n'y a plus qu'un seul gros problème, à savoir celui du ministère de l'Intérieur. Les contacts intensifs du Premier ministre devraient reprendre mardi après la trêve obligée de Pâques et le court voyage du Premier ministre Nagib Mikati à Londres, et certaines rumeurs prévoient l'annonce de « la bonne nouvelle » la semaine prochaine.
Le dernier point gouvernemental montre un accord « définitif » au sujet du nombre de ministres (30) et du partage des parts : 19 pour la nouvelle majorité, selon la distribution suivante : dix au Bloc du changement et de la réforme (6 au CPL, 2 au Tachnag et 2 aux Marada) et neuf aux autres composantes de la majorité (trois à Berry, deux au Hezbollah, un au PSNS, Nicolas Fattouche, Talal Arslane et un membre de l'opposition sunnite ; et 11 pour le trio Sleiman-Mikati et Joumblatt.
Le dernier point gouvernemental montre un accord « définitif » au sujet du nombre de ministres (30) et du partage des parts : 19 pour la nouvelle majorité, selon la distribution suivante : dix au Bloc du changement et de la réforme (6 au CPL, 2 au Tachnag et 2 aux Marada) et neuf aux autres composantes de la majorité (trois à Berry, deux au Hezbollah, un au PSNS, Nicolas Fattouche, Talal Arslane et un membre de l'opposition sunnite ; et 11 pour le trio Sleiman-Mikati et Joumblatt.
Les tractations actuelles portent donc sur la distribution des portefeuilles, et il semblerait qu'il pourrait y avoir des permutations importantes. On parle ainsi de Fayez Ghosn (du courant des Marada) à la Défense en étant doté du titre de vice-président du Conseil. Michel Sleiman voudrait garder Ziyad Baroud à l'Intérieur, mais le général Aoun s'y oppose, affirmant que ce portefeuille est déterminant pour les prochaines législatives et acceptant l'idée de négocier un autre nom. Nagib Mikati souhaiterait de son côté ne pas donner les Télécommunications et l'Énergie et l'Eau au même camp politique comme c'est le cas actuellement où les deux portefeuilles sont aux mains de Charbel Nahas et Gebran Bassil. Quant à Nabih Berry, il serait prêt à céder les Affaires étrangères (surtout si Jean Obeid y était nommé) et même la Santé contre l'Énergie et l'Eau ou un autre portefeuille important, suivant le principe que le gouvernement est pratiquement formé d'un même camp et, par conséquent, la distribution des portefeuilles y devient secondaire.
À vrai dire, toute la question gouvernementale est devenue secondaire avec les derniers développements. Deux grands thèmes ont agité l'actualité somnolente de cette fin de semaine placée sous le signe de Pâques : un film vidéo parvenu au site Internet lebanonfiles montrant les sept otages estoniens et l'appel à la manifestation contre le régime syrien lancée par le mouvement islamiste Hezb al-Tahrir à Tripoli demain vendredi.
Au sujet des Estoniens, leur disparition devient de plus en plus énigmatique. Les autorités affirment avoir arrêté ceux qui les ont enlevés... qui ignorent toutefois où ils se trouvent car ils les auraient remis à d'autres groupes. Et les voilà qui apparaissent, pathétiques, demandant au roi Abdallah d'Arabie, au roi Abdallah de Jordanie et au président français d'accepter les conditions de leurs geôliers. Les autorités libanaises semblent dépassées, d'autant que les conditions restent très vagues, alors que les Libanais étaient convaincus que de tels procédés appartenaient à une époque révolue. Bref, le mystère demeure entier.
Tout comme le sort de la manifestation du Hezb al-Tahrir reste inconnu, puisque le parti a maintenu son appel à la grève en dépit de l'interdiction du ministère de l'Intérieur qui a refusé de lui donner une autorisation ainsi qu'aux partis prosyriens qui appelaient à une manifestation en faveur du régime d'Assad. La journée d'aujourd'hui sera sans doute consacrée à d'ultimes contacts pour éviter tout incident dans la capitale du Nord demain. D'autant que ce vendredi est une journée sainte pour les chrétiens, et le président de la République respectera la coutume d'assister à la cérémonie de la crucifixion du Christ à Kaslik avant de déjeuner à la table des moines maronites. Des personnalités de toutes les confessions et tous les bords politiques ont été conviées à ce déjeuner qui devrait paver la voie au sommet spirituel, prévu par le patriarche Raï à Bkerké le 12 mai, après le succès de son initiative de réunir les pôles chrétiens dans un dialogue « franc et détendu » mardi dernier .
À vrai dire, toute la question gouvernementale est devenue secondaire avec les derniers développements. Deux grands thèmes ont agité l'actualité somnolente de cette fin de semaine placée sous le signe de Pâques : un film vidéo parvenu au site Internet lebanonfiles montrant les sept otages estoniens et l'appel à la manifestation contre le régime syrien lancée par le mouvement islamiste Hezb al-Tahrir à Tripoli demain vendredi.
Au sujet des Estoniens, leur disparition devient de plus en plus énigmatique. Les autorités affirment avoir arrêté ceux qui les ont enlevés... qui ignorent toutefois où ils se trouvent car ils les auraient remis à d'autres groupes. Et les voilà qui apparaissent, pathétiques, demandant au roi Abdallah d'Arabie, au roi Abdallah de Jordanie et au président français d'accepter les conditions de leurs geôliers. Les autorités libanaises semblent dépassées, d'autant que les conditions restent très vagues, alors que les Libanais étaient convaincus que de tels procédés appartenaient à une époque révolue. Bref, le mystère demeure entier.
Tout comme le sort de la manifestation du Hezb al-Tahrir reste inconnu, puisque le parti a maintenu son appel à la grève en dépit de l'interdiction du ministère de l'Intérieur qui a refusé de lui donner une autorisation ainsi qu'aux partis prosyriens qui appelaient à une manifestation en faveur du régime d'Assad. La journée d'aujourd'hui sera sans doute consacrée à d'ultimes contacts pour éviter tout incident dans la capitale du Nord demain. D'autant que ce vendredi est une journée sainte pour les chrétiens, et le président de la République respectera la coutume d'assister à la cérémonie de la crucifixion du Christ à Kaslik avant de déjeuner à la table des moines maronites. Des personnalités de toutes les confessions et tous les bords politiques ont été conviées à ce déjeuner qui devrait paver la voie au sommet spirituel, prévu par le patriarche Raï à Bkerké le 12 mai, après le succès de son initiative de réunir les pôles chrétiens dans un dialogue « franc et détendu » mardi dernier .
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