Un ancien prisonnier politique syrien a appelé jeudi les Nations unies à enquêter sur la disparition de personnes qui pourraient être détenues en Syrie et victimes de tortures en prison.
« Nous appelons à la formation d'un comité pour enquêter sur les violations des droits de l'homme en Syrie et la disparition de milliers de Libanais, Syriens, Palestiniens et Jordaniens entre les mains du régime », a indiqué Maamoun Homsi, un ancien parlementaire syrien et ex-détenu, lors d'une conférence de presse et d'une manifestation à Beyrouth, près du bâtiment abritant les locaux de l'Escwa.
M. Homsi a été condamné à 5 ans d'emprisonnement en 2001 pour « tentative de renversement du régime » et vit à présent au Liban avec sa famille. Avec d'autres membres d'un « comité des victimes de tortures dans les prisons syriennes », il a dénoncé des pratiques de tortures dans les prisons syriennes, citant des détenus ligotés à une chaise et victimes de coups de fouet et de câbles électriques. « Nous essayons de faire passer le message : la situation des droits de l'homme en Syrie se détériore », a indiqué M. Homsi à l'AFP. « Il y a un millier de réseaux de renseignements en Syrie qui utilisent des méthodes de torture sur des gens qui n'ont rien fait d'autre que d'exprimer leur opinion et réclamer leurs droits les plus élémentaires », a-t-il ajouté.
L'organisation Human Rights Watch (HRW), basée à New York, a également publié une liste partielle de détenus à la prison syrienne de Saydnaya dont les familles n'ont aucune nouvelle depuis 18 mois. Elle indique avoir enregistré des cas de tortures parmi les détenus de Saydnaya, une des plus grandes prisons syriennes située au nord de Damas.
No comments:
Post a Comment