The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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December 21, 2009

L'Orient le jour - Joumblatt : Le dossier des assassinats est entre les mains du TSL - December 21, 2009

Au cours d'une rencontre au domicile du député Alaeddine Terro avec les notables d'Iqlim el-Kharroub, le leader du PSP Walid Joumblatt a déclaré qu'il ne compte pas commenter la visite de Saad Hariri à Damas, rappelant que les dossiers des assassinats sont désormais entre les mains du Tribunal spécial pour le Liban.
Le député Terro a pris la parole en premier pour rendre un vibrant hommage à la mémoire de Kamal Joumblatt puis il a salué la justesse de vues de son fils Walid, qui place en tête de ses priorités la protection de la montagne et de l'Iqlim al-Kharroub.
Joumblatt a prononcé ensuite un discours dans lequel il a affirmé qu'il y a « un avant et un après » 7 mai 2008. « Après le 7 mai, a-t-il déclaré, nous avons confirmé notre attachement à l'accord de Taëf et à l'esprit de dialogue dégagé à Doha, et c'est sur cette base que la table de dialogue national a repris son rôle ».
Joumblatt a ensuite précisé que les élections législatives ont permis un processus pour la formation du gouvernement d'union nationale dans l'esprit de l'accord de Doha. « Pourquoi la formation de ce gouvernement a pris 70 jours ? Le président Berry et moi-même, nous étions convaincus que la stabilité au Liban dépendait de celle de la région. Et deux pays comptent pour la stabilité de la région, il s'agit de la Syrie et de l'Arabie saoudite. La visite du roi Abdallah à Damas a donné naissance au gouvernement d'union nationale. Avant cette visite, il y avait des tensions confessionnelles et autres à Beyrouth et ailleurs, et après cette visite, le climat est devenu plus sain et le gouvernement d'union nationale a pu voir le jour », a-t-il déclaré.
Au sujet de la visite de Saad Hariri à Damas, Joumblatt a affirmé qu'il ne souhaitait pas faire de commentaires, ajoutant : « Saad Hariri a été clair, moi aussi. Les dossiers des assassinats depuis la tentative contre Marwan Hamadé, jusqu'à celui de Rafic Hariri, en passant par tous les autres, sont entre les mains du TSL. Au début, nous avions lancé des accusations politiques, mais nous avons en définitive accepté de nous en remettre au TSL et nous attendons son jugement, en souhaitant toutefois que le jugement du TSL ne fasse pas partie du jeu des nations comme ce fut le cas avec les « révélations » de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel »...
Le chef du PSP a encore rappelé qu'il existe des dossiers en suspens, dont celui des armes. Il a toutefois ajouté que nous évoluons dans un cercle vicieux : « Les responsables politiques et sécuritaires du pays se rendent dans les capitales occidentales pour réclamer des armes en mesure de permettre à l'armée libanaise d'affronter les violations aériennes israéliennes et on leur répond : si nous vous donnons des armes de défense antiaérienne, vous constituerez un danger pour Israël... ». Joumblatt a expliqué que le Liban reçoit des armes qui ne lui permettent pas d'être efficace dans la protection de sa frontière. « Ceux qui affirment appuyer l'État et l'armée libanaise ne font rien pour leur donner une force minimale crédible et il faudra attendre un nouveau contexte régional qui permettra à la force du Hezbollah d'intégrer sous une forme ou une autre l'armée », a-t-il déclaré.
Joumblatt a aussi évoqué les autres dossiers en suspens entre le Liban et la Syrie, notamment le tracé des frontières et les armes palestiniennes, insistant sur la nécessité d'accorder des droits humains aux réfugiés palestiniens. « Est-il préférable de laisser les réfugiés démunis de tout et livrés à toutes les tentations extrémistes, comme ce fut le cas à Nahr el-Bared, ou de leur accorder quelques droits civils qui leur permettraient de sortir de la misère ? » s'est interrogé de leader du PSP.
Joumblatt a souligné le fait que certains feront demain de la surenchère sur la visite de Hariri à Damas, mais il a précisé que le Premier ministre s'est rendu pour construire « et nous devons l'aider dans sa démarche ». Il a rappelé que l'accord de Taëf rejette tout compromis ou accord avec Israël, jusqu'à la création d'un État palestinien « si cela arrive un jour » et la reconnaissance du droit au retour des Palestiniens et l'établissement de relations privilégiées avec la Syrie.

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