Le Liban a dépassé la date limite fixée du 22 décembre pour la mise en place d'une institution nationale pour la prévention de la torture. C'est ce qu'affirme un groupe d'ONG libanaises et internationales, telles que Human Rights Watch, Frontiers Ruwad Association, Al-Karama for Human Rights, Association libanaise pour l'éducation et la formation (ALEF), le Centre libanais pour les droits de l'homme (CLDH), Restart Center for Rehabilitation of Victims of Violence and Torture, Middle East Council of Churches (MECC) et Caritas Lebanon Migrant Center.
Dans un communiqué, les ONG expliquent que le gouvernement libanais, qui avait signé l'an dernier le protocole facultatif de la convention des Nations unies contre la torture, devait, sur base du protocole, mettre en place, dans un délai d'un an, un mécanisme de prévention de la torture, consistant notamment à effectuer des visites régulières dans les centres de détention. Le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, avait établi le 20 juin dernier ce comité, qui a inclus des membres des organisations non gouvernementales. Le comité était chargé de préparer une proposition qu'il a remise au ministre concerné le 30 juin dernier. « Depuis, le gouvernement n'a pris aucune autre initiative », précise un communiqué publié par le groupe d'ONG. « Le ministre de la Justice a effectué un pas important lorsqu'il a créé ce comité, mais il doit maintenant achever ce qu'il a commencé en envoyant la proposition au gouvernement », ajoute le texte du communiqué.
Les ONG rappellent au passage que le protocole facultatif est le premier instrument en matière de droit de l'homme, qui vise à prévenir toute forme de torture et de mauvais traitements, en mettant en place un système de visites régulières dans les lieux de détention, des visites que doivent effectuer des institutions nationales et internationales indépendantes.
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