Le président Gemayel, qui a reçu l'ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, a noté, dans une déclaration à la presse à l'issue de l'entretien, qu'il existe « un soutien international croissant au Liban, notamment pour ce qui a trait au tribunal international ».
« Mais ce soutien n'est pas suffisant, a-t-il souligné, car il reste à convaincre les Libanais de la non-politisation du TSL .» « Nous avons le devoir d'entreprendre ce qu'il faut pour soutenir le tribunal et cela est de l'intérêt de tous. Pourquoi ne pas coopérer tous ensemble ? Personne ne souhaite une politisation du TSL et personne non plus ne veut que des innocents soient jugés à la place des vrais coupables. Alors, engageons-nous dans un dialogue sincère et consolidons le tribunal », a-t-il dit.
Pour lui, « les entraves posées en Conseil des ministres dans la question du financement du TSL ne sont qu'un maillon d'une chaîne plus importante ». « Hier, il s'agissait d'une tentative de saboter le TSL. Auparavant, on avait saboté la justice et, avant cela, le gouvernement, a déclaré le président Gemayel. Tout ce feuilleton est grave et montre que l'objectif est de saboter les institutions pour changer le système libanais dans son ensemble. Il semble que quelqu'un pousse dans cette direction. L'accord de Taëf ne leur plaît pas et le pacte national non plus. Si le problème est à ce niveau, qu'ils nous proposent alors un système alternatif. Mais continuer ainsi à tout saboter jette le pays dans l'inconnu », a-t-il fait valoir.
« On n'en est plus aujourd'hui à la problématique de la majorité et de l'opposition, a ajouté le président Gemayel. C'est l'avenir de la nation qui est en jeu. Parler de confrontation entre majorité et minorité ou bien de sentiment de déconfiture chez les chrétiens est dépassé. C'est l'entité libanaise qui est posée sur la table, car le Liban risque de perdre son rôle et son message, et, le cas échéant, il n'en resterait rien », a poursuivi M. Gemayel, avant de conclure : « Si le TSL tombe, l'espoir d'un Liban ayant un rôle et un message tombera lui aussi. »
Marouni pour le renforcement du 14 Mars
De son côté, le député Kataëb Élie Marouni a jugé « normal que, dès lors que le Hezbollah a décrété que le TSL était un tribunal israélien, ses porte-voix se déclenchent ainsi que ceux de ses alliés, surtout Michel Aoun, qui suit la même politique ».
Parlant implicitement de la Syrie, M. Marouni, interrogé par Radio-Orient, a dit : « Les autres (le Courant du futur) peuvent dire ce qu'ils veulent à ce sujet, mais la vérité est qu'il existe un officier dans la région qui manipule tout. Michel Aoun est allé en Syrie et en est revenu tout excité, au point d'attaquer tout le monde. Le même cas s'applique à Jamil Sayyed avant lui. Je ne crois pas que l'officier régional souhaite la pacification. Il cherche au contraire à créer le vide pour se ménager la possibilité de contrôler la situation. »
« Face à cette offensive féroce menée contre nous, il nous faut resserrer nos rangs et consolider notre position en vertu de la confiance parlementaire que le peuple nous a accordée, a lancé M. Marouni. Nous n'avons pas su exploiter nos victoires et nous sommes allés trop loin sous prétexte de tolérance et de coopération entre partenaires. Il faut rassembler à nouveau nos troupes et renforcer notre position. Le pays ne se relèvera que s'il y a une majorité qui gouverne et une minorité qui s'oppose. Il n'est pas question de maintenir le statu quo car l'opposition au sein du cabinet paralyse l'action gouvernementale », a dit le député de Zahlé.
Et de renchérir : « Les forces du 14 Mars doivent redoubler d'efforts pour renforcer leur position et se réunifier. »
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