The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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April 7, 2011

L'orient Le Jour - Mesures pratiques pour les prisonniers - April 7, 2011

Le gouvernement sortant de M. Saad Hariri a adopté hier une série de mesures pour améliorer les conditions de détention de milliers de prisonniers à Roumieh et ailleurs au Liban, réagissant ainsi favorablement à une partie des revendications des prisonniers.
Mais l'importance de ces décisions réside surtout dans leur mise en application dans la mesure où des promesses d'amélioration des conditions de détention avaient été déjà faites, lors des mutineries précédentes, mais très peu avaient été appliquées.
Hier, M. Saad Hariri a présidé en sa résidence au centre-ville une réunion qui a été consacrée à l'examen de l'état des centres d'incarcération dans tout le Liban et notamment à Roumieh, en présence des ministres sortants de la Justice, Ibrahim Najjar, de l'Intérieur, Ziyad Baroud, du procureur général près la Cour de cassation, Saïd Mirza, du directeur des FSI, le général Achraf Rifi, du commandant de la gendarmerie par intérim, le général Salah Gebran, ainsi que de représentants du Haut Comité de secours et du CDR.
Dans son communiqué, le gouvernement a exprimé sa consternation pour les victimes tombées lors des émeutes des derniers jours à Roumieh, avant d'insister sur le point selon lequel le dossier des prisons concerne tous les ministères et que « la sécurité des centres carcéraux constitue une ligne rouge qu'il n'est pas permis de dépasser ». Il a indiqué que « des ordres stricts ont été donnés aux FSI pour qu'ils contrôlent fermement la situation », avant d'annoncer les mesures adoptées : « Charger le Haut Comité de secours de réhabiliter la prison de Roumieh, charger l'Inspection générale au sein des FSI de communiquer avec les parents afin de recueillir leurs doléances et de créer à cette fin un bureau à l'intérieur de la prison, installer des caméras de surveillance liées à une chambre d'opérations, ainsi qu'un système de brouillage des communications cellulaires, tout en renforçant les fouilles, augmenter le nombre de véhicules de transport des prisonniers aux Palais de justice pour les procès, établir une salle de tribunal près de Roumieh pour accélérer les procédures judiciaires, accélérer la construction des deux centres carcéraux prévus au sud et au nord du pays, se dépêcher à rapatrier les détenus étrangers, une fois leur peine purgée, confirmer les décisions des ministères de la Justice et de l'Intérieur pour ce qui est notamment de la soumission du projet d'amendement de l'article 108 du code de procédure pénale au Parlement, demander de nouveau aux magistrats d'accélérer les procédures judiciaires et charger les avocats généraux dans les mohafazats d'inspecter les prisons et de soumettre aux autorités concernées des rapports concernant les revendications des prisonniers. »

Une amnistie problématique
C'est M. Najjar qui a présenté succinctement le communiqué, soulignant que les points proposés permettront à l'État de clore une fois pour toutes le dossier des prisons. « Ces mesures étaient prêtes. Elles attendaient seulement d'être approuvées dans le cadre de la procédure prévue par la Constitution et conformément aux prérogatives d'un gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes », a-t-il dit.
Interrogé au sujet d'un éventuelle aministie de prisonniers, réclamée par ces derniers, il a indiqué que cette question est très épineuse et « nécessite un examen approfondi ainsi que des études au cas par cas ». M. Najjar a ajouté qu'elle ne peut pas l'être pour le moment, d'abord parce qu'un gouvernement d'expédition des affaires courantes ne peut pas s'y attaquer et ensuite à cause d'autres dossiers plus pressants. « Cette responsabilité incombe essentiellement au Parlement, mais il ne peut pas l'aborder en l'absence d'un gouvernement », a-t-il poursuivi. 

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